
Le parti Hizb Ettahrir tient, samedi 26 avril 2025, son congrès annuel pour l'instauration du califat, sous le slogan : « L’échec de l’État moderne et l’inévitabilité de l’État du califat ».
Commentant l'événement, l’auteur et sociologue Mouldi Guessoumi a écrit : « Ce congrès est une activité conforme aux dispositions de l'article 5 de la Constitution, affirmant que la Tunisie constitue une partie de la nation islamique... Il est connu que la nation islamique a culturellement, politiquement et historiquement évolué sous le califat ».
Mouldi Guessoumi a, sur un ton ironique, considéré que ceux ayant voté pour l'adoption de la Constitution lors du référendum de 2022, dans le but de se libérer des "khouanji" (Frères musulmans) et de l'islam politique, avaient raison et avaient bien compris la portée de la chose.
Hizb Ettahrir, parti à référentiel salafiste, n'a eu de cesse de créer la polémique par ses actions dirigées contre l’État civil et démocratique. À l'occasion de l'élection présidentielle de 2024, le groupuscule avait accusé d'apostasie tous ceux qui y participaient, affirmant que la seule solution viable était le califat islamique.
Pourtant, ses partisans n'ont pas été inquiétés, contrairement à d'autres composantes de la sphère politique tunisienne, dont plusieurs dirigeants ont été poursuivis ou emprisonnés.
S.G

