
Le porte-parole du tribunal de première instance de Gabès, Abderraouf Adouni, est intervenu jeudi 29 mai 2025 sur la chaîne Attessia au sujet de la condamnation des trois jeunes écologistes. Le magistrat a précisé que les peines prononcées n’ont aucun lien avec la manifestation environnementale organisée devant le siège du gouvernorat de Gabès. « Ces condamnations de jeunes ne sont pas liées à la mobilisation pour l’environnement. Ils ont été condamnés pour des actes survenus dans un tout autre contexte », a-t-il affirmé.
Selon Abderraouf Adouni, les faits pour lesquels les jeunes ont été poursuivis sont liés à des heurts entre supporters de clubs sportifs locaux, avec jets de pierres et échauffourées dans la ville. Il s’agissait, selon ses dires, de « mouvements de foule entre groupes de supporters », sans aucun lien avec l’action de protestation contre la dégradation de l’environnement dans la région de Gabès.
Le 28 mai 2025, trois jeunes militants écologistes de Gabès ont été condamnés à des peines de prison ferme : quatre mois pour Mohamed Ali Trimi, et deux mois chacun pour les deux autres. Ces peines font suite à leur participation à des manifestations dénonçant la pollution et la dégradation environnementale dans la région.
Poursuivis sur la base des articles 79 et 127 du Code pénal, ils sont accusés d’attroupement troublant l’ordre public et de violences contre un fonctionnaire. Leur avocat, Bassem Trifi, président de la LTDH, dénonce une injustice et rappelle le caractère pacifique de leur engagement.
La Ligue tunisienne des droits de l’Homme et d’autres défenseurs des droits humains dénoncent une nouvelle tentative de criminalisation des mouvements citoyens, notamment ceux liés à la justice environnementale.
S.H

