
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a rendu public un communiqué vendredi 26 février 2021, à la suite de l’achèvement des consultations au titre de l’article IV avec la Tunisie.
Le conseil a relevé que la pandémie de Covid-19 a durement touché la Tunisie et entraîné un ralentissement économique sans précédent. Selon des estimations, le PIB réel s'est contracté de 8,2 % en 2020 : il s'agit du ralentissement économique le plus prononcé depuis que le pays est devenu indépendant. La hausse du taux de chômage, à 16,2 % fin septembre, a touché de manière disproportionnée les travailleurs peu qualifiés, les femmes et les jeunes, et contribue au mécontentement social. L’inflation a ralenti en raison de la contraction de la demande intérieure et de la baisse des prix internationaux des carburants. Le déficit des transactions courantes s'est réduit à 6,8 % du PIB, du fait de la baisse de la demande d’importations et de la résilience des envois de fonds des travailleurs expatriés, en dépit d’une forte baisse des exportations et d'un effondrement des recettes du tourisme.
Par ailleurs, le FMI constate que le déficit budgétaire et la dette publique ont augmenté nettement en 2020. Le déficit budgétaire (hors dons) est estimé avoir atteint 11,5 % du PIB. Les recettes ont diminué, en raison d'une baisse des recettes fiscales. Des embauches supplémentaires (dont environ 40 % dans le secteur de la santé, notamment pour combattre la pandémie de COVID-19) ont fait s’accroître la masse salariale de la fonction publique à 17,6 % du PIB, soit l'une des plus élevées du monde. La hausse des dépenses a été compensée par une baisse des investissements et des subventions énergétiques. En raison de l’augmentation du déficit budgétaire et de la contraction du PIB, la dette de l’administration centrale est estimée avoir augmenté à près de 87 % du PIB.
Selon le conseil, la croissance du PIB devrait rebondir à 3,8 % du PIB en 2021 selon les projections, tandis que les effets de la pandémie commenceront à s’atténuer. Cependant, cette projection est exposée à des risques à la baisse considérables, étant donné l’incertitude entourant la durée et l’intensité de la pandémie, ainsi que le calendrier des vaccinations. Les perspectives à moyen terme dépendent dans une large mesure de la trajectoire future de la politique budgétaire, ainsi que des réformes structurelles et de la gouvernance.
Évaluation par le conseil d’administration :
Les administrateurs souscrivent à l’orientation générale de l’évaluation effectuée par les services du FMI. Ils notent que la crise de la Covid-19 aggrave les fragilités socioéconomiques de la Tunisie. Ils saluent la riposte des autorités à la crise. Les administrateurs notent que la croissance devrait reprendre de manière modeste en 2021, mais qu’elle risque d’être révisée à la baisse. Ils conviennent que la priorité dans l’immédiat consiste à sauver des vies, ainsi que les moyens de subsistance de la population, et à stabiliser l’économie jusqu’à ce que la pandémie s’atténue. La politique économique doit aussi avoir pour objectif de rétablir la soutenabilité des finances publiques et de la dette, ainsi que de promouvoir une croissance inclusive.
Les administrateurs recommandent de faire en sorte que la politique et les réformes budgétaires visent à réduire le déficit. Dans ce contexte, ils soulignent qu’il est nécessaire de réduire la masse salariale et de limiter les subventions énergétiques, tout en accordant la priorité aux dépenses de santé et à l’investissement, ainsi qu’en protégeant les dépenses sociales ciblées. Les administrateurs notent que la dette publique de la Tunisie deviendrait insoutenable à moins que ne soit adopté un programme de réforme solide, crédible et bénéficiant d’un soutien étendu. Ils appellent aussi les autorités à rendre la fiscalité plus équitable et favorable à la croissance, et encouragent à prendre des mesures pour apurer les arriérés qui ont été accumulés dans le système de sécurité sociale.
Les administrateurs soulignent qu’il est nécessaire d’opérer des réformes d’ample portée dans les entreprises publiques afin de réduire les passifs éventuels. Ils encouragent les autorités à adopter un plan visant à réduire les risques budgétaires et financiers des entreprises publiques, à renforcer la gouvernance d’entreprise et à améliorer l’information financière et la transparence.
Les administrateurs soulignent que la politique monétaire doit avoir pour souci primordial l’inflation, en agissant sur les taux d’intérêt à court terme, tout en préservant la flexibilité du taux de change. Ils encouragent vivement les autorités à éviter le financement monétaire du budget. Les administrateurs conseillent aux autorités de mettre en œuvre la feuille de route devant mener au ciblage de l’inflation, et à établir un plan graduel et assorti de conditions pour la libéralisation du compte de capital, tout en surveillant de près la solidité du secteur financier.
Les administrateurs soulignent qu’il est essentiel de promouvoir l’activité du secteur privé pour augmenter la croissance potentielle et la rendre plus riche en emplois et inclusive. Les réformes doivent porter essentiellement sur l’élimination des monopoles, la suppression des obstacles réglementaires et l’amélioration du climat des affaires. Les administrateurs saluent les efforts que les autorités consentent pour accroître l’inclusion financière et tirer parti des technologies numériques. Ils soulignent qu’il est important de renforcer la gouvernance et appellent à mettre en œuvre effectivement les dispositifs de lutte contre la corruption, contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Les administrateurs soulignent aussi que les dépenses liées à la pandémie de COVID-19 doivent être efficaces et transparentes. Ils saluent l’objectif d’investissement dans l’énergie renouvelable afin de combattre le changement climatique.
Les prochaines consultations au titre de l’article IV avec la Tunisie devraient avoir lieu selon le cycle habituel de 12 mois.
D’après communiqué
CATACLYSME '?CONOMIQUE MONDIAL ET CH'?MAGE DE MASSE : CE QUI NOUS ATTEND EN 2021
Logique: il respecte la souveraineté des '?tats et ne s'ingère pas dans leurs affaires internes !
En somme, vous êtes inefficaces, incompétents et dangereux .
C'est tout simplement insultant pour les gouvernants d'un pays.
Seule la vérité blessé .
Pauvre Tunisie, les loups reviennent à la charge et reviendront à nouveau pour surendetter le Tunisien chaque fois un peu plus et pour mieux l'asphyxier...il n'y a pas pire virus que ces institutions crapuleuses,***qui viennent en " aide " aux Etats pauvres pour mieux les noyer...honte sur eux !
Certes le FMI n'est pas une institution philanthropique(comme tout bailleur de fonds) mais chaque pays peut refuser son assistance.
Il y a quelque années la Malaisie a refusé l'aide du FMI et avait entamé un programme politique et économique qui en a fait un pays musulman stable et développé avec un PIB par habitant de l'ordre de 23000 Dollars.
Mais la Tunisie n'est pas la Malaisie et il semble que ce ne soit pas possible en Tunisie ;car notre pays n'a jamais formé une pépinière politique capable de prendre en charge les rênes du pouvoir sans préoccupations politiciennes et le pays a été un quasi désert culturel après l'indépendance ce qui a laissé une bonne partie de la population caractérisée par l'indiscipline, l'incivisme et dans une ambiance de bigoterie religieuse ; l'arrivée des islamistes a fini par enfoncer le clou.
Le plus grave réside dans la méconnaissance de notre histoire et l'incapacité de notre pseudo élite de tirer les conséquences et d'appréhender les effets néfastes économiques et sociaux et politiques de l'endettement extérieur.
Jusque 1863, la Tunisie n'empruntait pas à l'étranger Les malversations commencèrent avant cette date avec comme acteurs connus Khaznadar, Ben Ayed et le receveur général des finances Nassim Samama.
Le premier emprunt étranger de 1863 fut une une véritable arnaque et il s'en suivit d'autres au point que le gouvernement beylical ayant atteint un degré de surendettement insoutenable dut accepter la mise sous tutelle de ses finances par la France, la Grande-Bretagne et l'Italie (dans le cadre de la Commission financière internationale).
L'histoire semble bien se répéter.
Un article édifiant a été écrit en 2016 par l'historien '?ric Toussaint porte-parole du réseau international du Comité pour l'abolition des dettes illégitimes
"La dette : l'arme qui a permis à la France de s'approprier la Tunisie"
Il faut aller sur le site du ministère des finances puis les indicateurs puis nos ressources
Pour s'apercevoir que le lot le plus important vient des impôts indirects.
Merci
Banana Republic with so many bhayem and one bghal..
En 2012, le nahdhaoui Mohamed Ben Salem alors ministre de l'Agriculture, a recruté 16000 nouveaux employés pour son ministre, faisant passer le nombre des employés de 15000 à 31000.
Mechichi à son tour, vient de procéder à des recrutements tout azimut, uniquement pour faire taire les jeunes et rester au Pouvoir.
Tous ces recrutements abusifs doivent être révisés. La fonction publique DOIT AVOIR LE COURAGE DE REMETTRE DEHORS tous ceux qui ont bénéficié du recrutement sauvage, et de juger tous les responsables qui étaient à l'origine de ces abus de Pouvoir.
On y engouffre tous les incompétents, les bras cassés, les fainéants et les assistés.
Au FMI ils sont bornés. Ils n'ont pas compris notre approche "révolutionnaire" de l'économie et de la gestion des deniers publics !!!
Le ministre mentionné ci-dessus est de Zriba (gouvernorat de Zaghouan). En 2012 toute la tribu des ben salem a été embauchée dans la fonction publique et plus précisément au ministère le l'agriculture.
no comment.
Certains n'ont pas vocation à gagner de l'argent, par exemple la santé. Elle doit seulement être bien gérée, c'est à dire employer le moins d'administration possible. On peut aussi citer l'armée, la police, l'enseignement.
D'autres services publics, comme l'énergie, produisent de la richesse. Ceux là doivent être à l'équilibre, voire rapporter à l' état.
En Tunisie, le problème réside dans les embauches de complaisance, comme les fermeurs de vannes, les soi disant docteurs, les personnels surnuméraires de Tunisair etc...des millions de fonctionnaires inutiles depuis 2010.