Le dirigeant de Nidaa Tounes, Faouzi Elloumi, a assimilé l’attaque contre le meeting du bureau exécutif du parti, annulé aujourd’hui, à « un acte terroriste », le comparant aux violences perpétrées par les Ligues de protection de la Révolution. Intervenant sur Shems Fm au sujet des violences qui ont éclaté aujourd’hui, dimanche 1er novembre 2015, empêchant la réunion du bureau de Nidaa, Elloumi a déclaré que « ce qui s’est passé aujourd’hui n’a aucun rapport avec Nidaa Tounes », accusant par la même « des milices payées et ramenées par bus pour s’attaquer à la réunion et empêcher sa tenue ». Et de préciser « les assaillants ont cassé la porte de l'hôtel et ont agressé les gens ».
Selon les dires de Faouzi Elloumi, « Ils [les assaillants] appartiennent au camp de Djerba et ont été payés pour foutre le trouble », a-t-il dit précisant que la réunion tenue par le camp de Hafedh Caïd Essebsi à Djerba, le 18 octobre, a réuni quelques cadres de Nidaa, mais plusieurs membres extérieurs au parti. « Ceux qui veulent faire un coup d’état au sein du parti ont fait leur cinéma parce qu’ils n’ont aucune popularité », a-t-il dit.
De son côté, Abdelaziz Kotti, député de Nidaa et appartenant à l’autre camp, celui de Hafedh Caïd Essebsi, affirme que ce serait au contraire les membres du bureau exécutif qui sont derrière les violences au sein de la réunion d’aujourd’hui.
Dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm, Kotti affirme qu’il a été lui-même, ainsi que des élus du parti, empêchés d’assister à la réunion étant donné que des milices se sont interposées et leur ont barré l’accès au moyen de bâtons. « Les milices sont dirigées par le députés Walid Jalled, muni lui-aussi de bâtons », dit-il. Et d’ajouter que « Mohamed Ennaceur et Mohsen Mrazouk ont commis une grave erreur et les accusations portées contre Hafedh Caïd Essebsi et Ridha Belhaj sont infondées ».
S.T.
