L'avocat Mokhtar Jemaï, a indiqué, lundi 5 août 2024, dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm, que la chambre correctionnelle près le Tribunal de première instance de Tunis a décidé de retenir pour délibération le dossier de l'affaire relative aux soupçons de falsification des parrainages pour l'élection présidentielle, afin d'examiner les demandes de libération des accusés en détention.
L'avocat a également indiqué que la chambre correctionnelle va, également, examiner la situation juridique du candidat à la présidentielle Nizar Chaâri, qui a assisté à l'audience, après que le ministère public ait décidé de le traduire devant la chambre compétente en tant que fugitif.
Mokhtar Jemaï a aussi affirmé que le ministère public du tribunal de première instance de Tunis avait déjà ordonné, la semaine dernière, de lancer les enquêtes nécessaires concernant les soupçons de falsification des parrainages pour l'élection présidentielle.
Suite à ces enquêtes, quatre accusés ont été traduits en détention provisoire : un membre de la campagne électorale d'Abdellatif Mekki et trois membres de la campagne électorale de Nizar Chaâri, dont le directeur de sa campagne.
Le ministère public a également décidé de traduire deux autres accusés en état de liberté, à savoir Abdellatif Mekki et Ahmed Adel Daou, et de traduire trois autres accusés en état de fuite, dont Nizar Chaâri.
L'avocat a souligné que le comité de défense des accusés a demandé le report de l'examen du dossier afin de pouvoir le consulter et préparer les moyens de défense, de libérer les accusés en détention provisoire, et de maintenir en liberté Nizar Chaari qui, rappelons-le, avait été initialement traduit en tant que fugitif. Nizar Chaari a dû attendre le verdict dans les geôles du palais de Justice.
S.H