Quelques détails du projet de la Loi de finances complémentaire pour 2018 ont été révélés lors de la conférence tenue vendredi 14 septembre 2018 au palais des congrès, sur les orientations économiques et sociales de la LF2019.

Le ministre des Finances, Ridha Chalghoum est ainsi revenu sur les hypothèses réactualisées pour l’élaboration de ce projet de loi. La croissance a été revue à 2,6 % au lieu des 3% prévus initialement, avec un prix de référence du baril du pétrole à 70 dollars au lieu des 54 dollars. Le prix du dollar a été fixé à 2,6 dinars.

Ainsi, le budget de l’Etat pour 2018 a été augmenté pour atteindre 37.491 millions de dinars (MD), en hausse de 9,3% par rapport à celui prévu début d’année. Les ressources propres de l’Etat ont augmenté 16,3% contre les 9,3% prévus dans le projet initial, pour se situer à 27.791 MD. Les ressources fiscales ont évolué de 15,1%, soit 24.396 MD collectés outre les 3.395 MD de ressources non-fiscales.

Le déficit budgétaire devrait atteindre 5.214 MD, soit 4,9% du PIB, le taux estimé dans la LF2018. Ainsi, les besoins en endettement sont de l’ordre de 7.841 MD contre 7.972 MD prévus initialement. L’endettement de la Tunisie est de l’ordre de 71,7%.

En effet et s’agissant des dépenses, le montant alloué aux dépenses de gestion est de l’ordre de 23.657 (contre 22.136 MD) alors que celui de la masse salariale est de 14.814 MD (14% du PIB). Le budget alloué à la caisse de compensation a augmenté pour atteindre 4.950 MD contre les 3.520 MD programmés : 1.800 MD pour les produits de base (contre 1.570 MD prévus), 2.700 MD pour les carburants (contre 1.500 MD prévus) et 450 MD pour le secteur du transport (le même montant). En outre, le ministre a évoqué 580 MD qui sont destinés à soutenir la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS). Enfin, le montant alloué aux investissements est de 5.893 MD, en hausse de 150 MD et qui sera affecté au payement des fournisseurs de l’administration.

I.N