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L'UGTT n'a qu'à constituer un parti politique pour exprimer ses positions !
11/09/2018 | 16:40
3 min
L'UGTT n'a qu'à constituer un parti politique pour exprimer ses positions !

« Nous avons proposé que Youssef Chahed finisse son mandat sous condition de ne pas se porter candidat en 2019. Nous estimons qu’il s’agit d’une solution de juste milieu. Maintenant si des parties veulent et tiennent à son départ immédiat avec tous les impacts que cela puisse avoir sur la stabilité du pays, qu’elles se dirigent vers un vote au parlement mais sans compter sur le soutien d’Ennahdha » a déclaré, ce mardi 11 septembre 2018, le membre du parti Abdelhamid Jelassi sur Shems FM. Abdelhamid Jelassi a souligné qu’Ennahdha appelle à une position consensuelle malgré son poids « plus important que les autres partis à l’ARP».


Il ajoute : « Youssef Chahed travaille pour son propre agenda, il a toujours été du côté de nos adversaires, il n'est malheureusement pas des nôtres et tout cela ne nous dérange pas car pour nous tout ceci est une question de principe ni plus ni moins. En 2016 le limogeage de Habib Essid était une erreur, car sous le prétexte de bilan faible, certes plutôt justifié, se cachait l'échec de Nidaa et ses problèmes internes qui ont eu un impact non négligeable sur la situation. Essid ne refusait jamais de se présenter pour qu'on évalue régulièrement son bilan, mais Nidaa était trop occupé à gérer ses querelles et le gouvernent n'a pas pu bénéficier du soutien des partis de la coalition comme il le fallait et Habib Essid a été sacrifié pour qu'on n'ait à assumer aucune responsabilité. Maintenant rebelote, on veut faire la même chose, à chaque fois on va amener quelqu'un le trainer dans la boue et le démettre sans régler le vrai problème. Ennahdha a marché une fois pour préserver l'union mais cette fois nous disons stop! ».

 

Par ailleurs, Abdelhamid Jelassi a déclaré au sujet de la centrale syndicale : « L’UGTT est une organisation séculaire mais nous ne sommes pas dans la logique du véto. Si on entre dans les enjeux partisans qu’elle constitue un parti pour avoir un bloc au sein du parlement et faire part de ses positions. Les partis sont fragiles et c’est ce qui a donné de la marge à l’UGTT. Pour ce qui est du président de la République, il ne faut pas oublier qu’il est le président de la deuxième République et que la Constitution de 2014 lui attribue des prérogatives bien particulières. En ce qui concerne notre partenaire Nidaa Tounes, je pense que depuis 2015, ils n’ont pas compris le message des électeurs et ce message les a transformés. Nidaa Tounes était un parti de contrepoids contre Ennahdha. Après les élections de 2014, Nidaa est passé du célibataire qui proteste et qui fait ce qu’il veut à un marié qui a des responsabilités et ils n’ont pas endossé ce rôle. Malheureusement ils n’ont cessé de se chamailler depuis trois ou quatre ans et n’ont rien compris. La crise a pris de l’ampleur lors des législatives en Allemagne. Là Nidaa a perdu alors que son rival n’a même pas présenté de candidat et a fait porter la responsabilité de sa défaite à Ennahdha » a-t-il ajouté.

 

« Pour clore le tout, Nidaa commence à tirer sur un chef du gouvernement issu du parti et proposé par le parti. Après on dit nous l’avons mis là, nous pouvons le démettre, eh ben non ! Quand il est devenu chef du gouvernement, il est devenu le chef du gouvernement de tous les Tunisiens », a aussi affirmé Abdelhamid Jelassi.

 

« Le président de la République, de part son expérience, son charisme et sa position peut rétablir l'équilibre de la scène politique mais on devrait cesser de le mêler aux querelles qui ne sont pas de son rang. On parle même de reporter les élections de 2019 et cela ne nous l'accepterons jamais! Nous nous attendons à ce que Youssef Chahed soit notre rival en 2019, ce n'est pas écarté, il est jeune, il a des ambitions et c'est normal, de notre part nous n'avons pas encore étudié la question de la candidature de Rached Ghannouchi mais sommes persuadés qu'il a la capacité d'occuper avec succès chaque poste clé de l'Etat », a-t-il ajouté.

M.B.Z


11/09/2018 | 16:40
3 min
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Commentaires (21)

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Moi-même
| 16-09-2018 15:25
J'invite les membres de l'ARP de proposer un projet de loi concernant le droit des grèves similaire à celui de l'Allemagne. '?a pourrait résoudre énormément de problèmes en Tunisie puisque il se base sur un référendum .

A_Zut !
| 12-09-2018 19:29
*En évoquant l'Union des agriculteurs, le sigle UNAT s'est malencontreusement et indûment imposé alors qu'il n'a plus qu'une valeur historique. C'est l'UTAP qu'il fallait (écrire et) lire au second paragraphe, bien sûr.

*Et au quatrième paragraphe, le second "plutôt" était...plutôt une répétition.

A_Zut !
| 12-09-2018 16:02
Appeler l'UGTT à constituer un parti politique est une vieille rengaine (elle remonterait au milieu des années soixante-dix) que la Centrale a toujours superbement ignorée.

Un syndicat n'est pas tenu à la neutralité politique dans ses prises de position. Et Ennahdha n'aurait pas été outrée si la Centrale avait pu être dirigée, comme l'UNAT, par un membre issu de son Conseil de la Choura...

La Centrale syndicale sait bien (ce vieux routier de Jélassi aussi mais feint de l'ignorer) que l'on ne constitue pas un parti pour exprimer ses positions politiques mais en vue d'exercer le pouvoir. Ce dont elle ne veut clairement pas; elle aurait, autrement, pu le ramasser en janvier 2011, et n'aurait pas, depuis, constamment refusé de participer à son exercice.

Plutôt que son rôle politique, ce qui dérange le Mouvement Ennahdha, c'est plutôt l'orientation politique de l'UGTT, la redoutable force sociale structurée qu'elle représente et cet attachement à son indépendance qui en fait, pour tous les partis, une véritable citadelle.

Une citadelle dont le parti islamiste a déjà eu à éprouver la capacité de résistance un certain 4 décembre 2012...

P.S.:
Pour exprimer des positions politiques, un syndicat devrait constituer un parti. Y. Chahed "Chef du Gouvernement de tous les Tunisiens", alors qu'il n'est que le chef du gouvernement d'une majorité électorale.

Décidément, la science politique s'enrichit de la science de A. Jélassi !

kameleon78
| 12-09-2018 12:31
C'est assez marrant de voir l'auteur de cet article mener les lecteurs là où il veut bien les emmener. J'ai lu cet article, le dirigeant de la Nahda parle surtout de Youssef Chaed, une obsession pour les islamistes, du parti Nidaa Tounès et du Président de la République. En ce qui concerne l'UGTT trois lignes lui sont consacrées, ce qui prouve que la cible principale des nahdaouis c'est le Chef de Gouvernement. Les islamistes qui ont tous eu une idée des écrits de Machiavel ciblent leur principal ennemi Youssef Chaed: "....« Youssef Chahed travaille pour son propre agenda, il a toujours été du côté de nos adversaires, il n'est malheureusement pas des nôtres et tout cela ne nous dérange pas car pour nous tout ceci est une question de principe ni plus ni moins». .......« Nous nous attendons à ce que Youssef Chahed soit notre rival en 2019, ce n'est pas écarté, il est jeune, il a des ambitions et c'est normal, de notre part nous n'avons pas encore étudié la question de la candidature de Rached Ghannouchi mais sommes persuadés qu'il a la capacité d'occuper avec succès chaque poste clé de l'Etat », a-t-il ajouté.».

Comme on le voit, Jelassi parle peu de l'UGTT. Donc je ne commenterai pas cette partie.

sassi
| 12-09-2018 12:29
du chantage et que du chantage
ils ne pensent qu'à leur fauteuils et non à leur pays

observator
| 12-09-2018 11:34
est un parti politique de faite et se comporte comme tel ..
Un instrument au service du système corrompu ni plus ni moins.
D'ailleurs le langage de ses dirigeants est révélateur, il est loin d'être celui d'un syndicaliste.

Et l'intérêt des salariés est le dernier de leurs soucis. .

je dis la vérité
| 12-09-2018 10:44
Ce Jlassi n'a apparemment aucune culture politique dans le sens strict du terme.Il est très médiocre en Histoire.C'est malheureux.....
Il n'a jamais lu quelque chose sur les mouvements sociaux en Europe, en Amérique et en Russie.
Il croit que la survenue des syndicats fait partie de la génération spontanée. Que non, Monsieur!

Le capitalisme naissant en Occident au 19ème siècle, était un capitalisme sauvage, exploitant le travail de gens misérables.Les progrès scientifiques avaient boosté l'industrialisation et l'automatisation. L'essor économique d'un pays est tributaire du rendement. D'où peut venir le rendement? C'est le fait du tirer profit par l'exploitation de la masse ouvrière.Et, ce n'est pas fini...On travaillait beaucoup pour un petit gain, d'où des revendications contre le "système", férocement réprimées par les armes.


Dans la première moitié du XIX° siècle, le travail de l'usine s'apparentait au bagne.

Les ouvriers fesaient de longues journées: 14 voir 16 heures de travail, les pauses sont rares. Beaucoup d'accidents : doigts broyés

Les maladies professionnelles fréquentes et graves: maladies respiratoires...

L'hygiène et la sécurité pas respectées. La durée de vie d'un ouvrier était faible par rapport au reste de la population.
La masse ouvrière avait appris à se coaliser contre les employeurs et c'est comme cela qu'étaient nés les premières corporations syndicales.

-En France, la CGT (Confédération Générale du Travail) est créée en 1895. Le syndicalisme français est de caractère révolutionnaire et contestataire ; c'est un syndicalisme d'opposition qui souhaite le renversement du système.Renverser le système, c'est quoi? Ce n'est pas de la politique çà?

-C'est davantage un syndicalisme de contrôle qui se met en place en Angleterre. Les ouvriers ne contestent pas le système, ils ne remettent plus en cause le capitalisme, mais au contraire s'y intègrent en essayant d'en tirer un maximum d'avantages.

-Aux '?tats Unis, c'est un syndicat de contrôle qui est crée, qui intervient peu.

-En Allemagne, le syndicat est de cogestion ; il participe à la gestion des entreprises et de l'économie. Ses revendications sont modérées, il recherche le consensus. Le consensus? Ce n'est pas de la politique?

Conclusion :
Le syndicalisme peut-être assimilé à un mouvement politique, parce que les dirigeants des Etats, gèrent tout.
Défense.Souveraineté.Bien-être des citoyens. Lutte contre les maladies. Education.Croissance.
L'UGTT, à long reviendra à la case départ, c'est à dire celle de défendre le bien-être de tout ceux qui "vendent leur force de travail'.

Monsieur Jlassi, lis l'Histoire, c'est enrichissant pour un politique.....

Abir
| 12-09-2018 10:12
Mais Monsieur Taboubi n'a pas bien reçu la leçon du quatre décembre,il ne fait rien sans passer par le cheik islamiste,comme d'autres,tout le monde n'a pas remarqué que sidhom Echeik est un grand obstacle dans ce pays!

tunisien
| 12-09-2018 10:08
je me demande pourquoi la "nahdha" veuille que yc ne présente pas sa candidature en 2019 .
vraiment c'est con de la part de ce parti qui grouille de contradictions

LARIO
| 12-09-2018 09:51
LE ZAIM FARHAT HACHED est l'une des meilleures personnalités politiques de notre chére TUNISIE .Qui a soutenu et remplacer LE ZAIM BOURGUIBA lors de son emprisonnement et qui a poursuivi la lutte pour l'independance? c'est FARHAT HACHED. En TUNISIE, syndicalisme et politique ne peuvent jamais se contrarier, c'est une spécificité TUNISIENNE qu'on doit la respecter et la développer, ya si abdelhamid, c'est l'UGTT qui a fait surgir l'étincelle de la révoulution ou du soulévement ou tout ce que vous voulez le désigner, et les syndicalistes ont payé cher leur lutte contre l'injustice et la précarités.Sans l'UGTT, votre parti n'aura pas le droit et l'occasion d'entendre d'en parler , et méme d'exister, quand méme, il faut reconnaitre cette réalité historique, car l'histoire ne pardonne pas, tout est documenté, tout est archivé