Invité à l’émission Midi Show de ce lundi 17 novembre 2014, le candidat à la présidentielle, Ahmed Néjib Chebbi, a exposé les grandes lignes de son programme électoral ainsi que sa vision future de la Tunisie. Revenant sur l’idée de sa rencontre avec Mustapha Ben Jaâfer, initiée par Mohamed Hamdi, M. Chebbi a indiqué qu’il avait réagi positivement à cette proposition mais que Hamdi ne l’a pas recontacté pour fixer une date pour le rendez-vous. « La rencontre n’a donc pas eu lieu. Je pense qu’il est trop tard aujourd’hui pour ce genre d’initiative. Cela aurait été plus efficace si on y avait pensé à l’avance » a-t-il expliqué.

A une question de Boubaker Akacha sur le soutien du parti Afek Tounes au candidat Béji Caïd Essebsi, Ahmed Néjib Chebbi a répondu : « Je respecte leur décision […] De toute manière je ne m’attendais pas à un soutient de leur part ». La prochaine phase s’annonce difficile, estime le candidat d’Al-Joumhouri « La dernière grève des transports n’est qu’une première étincelle d’une crise sociale à l’horizon » a-t-il dit. Ahmed Néjib Chebbi déclare que son programme est axé sur cinq questions « primordiales », à savoir : la santé, l’éducation, les régions, le pouvoir d’achat et l’environnement, soulignant qu’il refuse de faire des promesses. « Je m’engage à me pencher sur la résolution de ces problèmes avec les Tunisiens » a-t-il précisé. Ahmed Néjib Chebbi ajoute qu’il sacrifierait sa vie, si élu, pour protéger la liberté de tous les Tunisiens « sans distinction » et qu’il lutterait également contre toute ingérence étrangère dans les affaires nationales.

Il ajoute, à ce propos, qu’il soutient l’idée d’un gouvernement d’union nationale car il y voit la meilleure solution pour barrer la route à toute ingérence venant de l’étranger. M. Chebbi martèle qu’il est une personne polie et respectueuse, mais droit dans ses bottes. Il se voit aussi à même de fédérer les Tunisiens « Je suis un homme ouvert à toutes les sensibilités. Je ne suis en désaccord avec aucun parti ni avec Nidaa ni avec Ennahdha » a-t-il dit. Sur la proposition de Hamma Hammami de diminuer le salaire du président de 30 à 5 mille dinars, M. Chebbi dit qu’il s’abstient de commenter ces propos. Toutefois, il a lâché : « Ne rabaissez pas la symbolique de la présidence ».

A la fin de l’interview, Ahmed Néjib Chebbi a dénoncé la bipolarisation et appelé les électeurs à voter pour le candidat qu’il estime le mieux à même de correspondre au poste de président.