L’ancien ministre du Transport Abdelkrim Harouni vient de signer, avant de quitter son poste, une série de décrets étranges. Ces décrets portent sur des nominations dans le secteur public dans le futur, alors que d’habitude les décrets relatifs aux différentes nominations sont toujours postérieurs à la nomination et on indique bien dans le décret la date effective de la prise de fonction. Chez Abdelkrim Harouni, c’est l’inverse d’après ce que l’on peut constater dans le dernier numéro du Journal officiel. On remarque ainsi qu’il a accordé des dérogations pour exercer dans le secteur public à

- Mohedine Ben Abdelmajid Ferjani, contrôleur de la circulation aérienne à l'office de l'aviation civile et des aéroports, et ce pour une période d'un an, à compter du 1er mars 2014 ;

- Abderazak Zuinekh, receveur à la société de transport du Tunis, et ce pour une période d'un an, à compter du 1er février 2014.

- Najib Ayari, ingénieur à la société de transport du Tunis, et ce pour une période d'un an, à compter du 1er janvier 2014.

- Salah Sakouhi, ingénieur à la société nationale du transport interurbain, et ce pour une période d'un an, à compter du 1er avril 2014.

Par ailleurs, on constate que le ministre de l’Education a maintenu en activité dans le secteur public Abderraouf Kossentini chargé de mission dans son cabinet pour une période de six mois supplémentaire, à compter du 1er janvier 2014. Pourquoi maintient-il un chargé de mission dans un cabinet pour six mois supplémentaires alors qu’il savait pertinemment qu’il allait partir avant la fin du mois ? Le nouveau ministre n’aura pas beaucoup de choix, soit il se débarrasse de ce chargé de mission dans l’immédiat et il se doit, donc, de lui rembourser le montant de cette période légalisée par décret ministériel, soit le garder à ses côtés !