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Tunisie : L'ATTF critique le manque de répondant du gouvernement suisse
26/09/2011 | 1
min
Tunisie : L'ATTF critique le manque de répondant du gouvernement suisse
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L’Association tunisienne pour la transparence financière (ATTF) juge dérisoire le montant des fonds gelés en Suisse. Elle déplore le manque de mesures prises par la Confédération pour restituer les avoirs de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.

Sami Remadi, président de l’ATTF, a exprimé son regret par rapport à la lenteur du processus de restitution de l’argent caché illégalement par le clan Ben Ali dans des banques à l’étranger, notamment en Suisse et en Grande Bretagne. Il déplore également le peu de collaboration de la part du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Il juge dérisoire la somme de 60 millions de francs suisses bloqués, et estime qu’en réalité le montant est plus important que celui annoncé par les autorités suisses. Dans ce sens, il souhaite mettre la pression sur les banques suisses afin qu’elles déclarent les montants réels des fonds appartenant au dictateur et à sa famille.

Selon M. Remadi, la Suisse ne fait pas suffisamment d’effort pour la simple raison que la Tunisie n’a pas assez de poids international. «Nous sommes des citoyens de seconde zone et nos demandes sont sans réponse. Ils agissent différemment avec nous» qu’avec les Libyens, déplore-t-il. En effet, la Suisse a reçu la semaine passée l’autorisation de l’ONU de débloquer 350 millions de francs du régime libyen déchu.
En réponse à M. Remadi, Pierre-Alain Eltschinger, porte-parole du DFAE, distingue les deux procédures. Dans le cas de la Libye, la Suisse n’a fait qu’appliquer les sanctions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU, habilité à autoriser certains déblocages, explique-t-il.
La Tunisie n’est pas dans la même situation. «Conformément aux règles sur l’entraide judiciaire internationale, la restitution d’avoirs bloqués ne peut avoir lieu que si l’origine illicite des avoirs a été prouvée», conclut-il. Ce qui n’est pas le cas pour la Tunisie.
De son côté, le ministère public de la Confédération (MPC) a indiqué qu’une procédure pénale pour blanchiment d’argent est en cours. Il n’a toutefois donné aucune information sur le nom des prévenus ou les montants en jeu.
M. Remadi, qui demeure encore confiant dans le gouvernement suisse et continue sa collaboration avec lui, n’exclut pas de saisir le Conseil des droits de l’homme en dernier recours, si les gouvernements ne réagissent pas.

Il est à noter que le DFAE tiendra une conférence en novembre sur la thématique des biens mal acquis, en présence de Valentin Zellweger, directeur de la direction du droit international public.
26/09/2011 | 1
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