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La Tunisie, 2ème en matière de piratage informatique dans le monde arabe
11/05/2010 | 1
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D’après une étude réalisée par l’organisation Business Software Alliance, la Tunisie a été classée deuxième dans le monde arabe avec un taux de piratage des logiciels estimé à 79%. Elle est devancée seulement par l’Algérie avec un taux de 84%. En troisième place, figure le Liban avec un taux de 73%. Le taux le plus faible de piratage de logiciels a été enregistré aux Emirats Arabes Unis (EAU), avec 35%.

Bon à rappeler, en 2004, la Tunisie s’est placée en tête de peloton des pays arabes les plus consommateurs des produits "Hi-Tech" piratés avec un taux de 94%. D’après l’étude IDC-BSA 2008 sur le piratage, le taux de piratage des logiciels au niveau tunisien s’établit en 2008 à 73 %, soit un net recul de 21 points depuis 2004. En 2008, ce taux a représenté une perte directe de 48 millions USD, contre 38 millions USD quatre ans plus tôt.
En 2008, IDC estimait qu’une réduction du taux actuel de piratage de logiciels (73 % en 2008) de 10 points en quatre ans (2,5 points par an entre 2010 et 2013) permettrait de créer 214 emplois supplémentaires dans l’informatique et de contribuer à hauteur de 66 millions de USD au PIB, soit une augmentation du chiffre d’affaires total de l’industrie informatique locale de 37 millions de USD et près de 6 millions de USD de recettes fiscales supplémentaires pour les administrations fédérales, régionales et locales.

Seulement, et au vu du taux du dernier classement, soit 79%, il paraît que le sevrage des pirates tunisiens n'aura été que de courte durée. Même en présente d’un texte de loi progressiste et qui a intégré pour la première fois es œuvres numériques et les programmes d’ordinateur dans cette loi qui définit les droits moraux et patrimoniaux de l’auteur (cliquer ici pour lire notre article à ce sujet), le piratage continue à battre son plein.
Il est à signaler, par l’occasion, que ce fléau n’est pas un génome tunisien. C’est un phénomène qui sévit dans tout le monde. Dans le monde arabe, le fléau du vol de la propriété intellectuelle, le piratage et la contrefaçon constituent une perte estimée à plus de 50 milliards de dollars selon la Ligue arabe.

Le gouvernement tunisien et plusieurs éditeurs de logiciels, ainsi que l’Organisme tunisien de protection des droits d’auteur (OTPDA), mènent des actions de sensibilisation auprès du public pour l’informer de l’importance du respect des œuvres de création en insistant sur les risques liés à l’utilisation de logiciels piratés et en invitant les consommateurs à se servir de produits authentiques. Toujours est-il que la lutte contre le piratage informatique nécessite plus que de la sensibilisation et la législation. Déjà, le dispositif juridique existe malgré ses trous noirs par lesquels les pirates s’échappent. Quelles solutions donc faut-il développer pour endiguer cette peste ? A bon entendeur, cherchez ailleurs !
11/05/2010 | 1
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