alexametrics
mardi 30 avril 2024
Heure de Tunis : 12:54
Dernières news
La sécurité énergétique de la Tunisie à l’horizon 2030
02/03/2022 | 10:09
5 min
La sécurité énergétique de la Tunisie à l’horizon 2030

 

La Tunisie traverse une période charnière et singulière de son histoire l’exposant à un large spectre de risques et de menaces, tant intérieures qu’extérieures. La volatilité, l’imprévisibilité croissante et l’incertitude accrue de l’environnement international et régional combinées à une amplification de nos lignes de vulnérabilités intérieures fragilisent notre assise intérieure et notre posture stratégique.

Dans ce contexte, la vocation de l’ITES, via les études prospectives et stratégiques, est de baliser le chemin en éclairant le Président de la République sur les enjeux stratégiques du présent et surtout de l’avenir. C’est la subtile articulation entre l’urgence du court terme et les impératifs du moyen-long termes qui sont au cœur de la démarche stratégique proposée par l’institut.  

En ce sens, préserver la Tunisie de toute menace portant atteinte à ses intérêts vitaux s’érige en priorité nationale. Cette étude sur la sécurité énergétique s’intègre pleinement dans la nouvelle grammaire de la sécurité se voulant globale et multi vectorielle. A titre illustratif, la sécurité énergétique pourrait relever de la sécurité dite économique visant à « doter l’Etat de la capacité à accéder aux ressources stratégiques et aux marchés conditionnant la durabilité de sa prospérité et de son bien-être. Elle couvre également la sécurité des secteurs économiques vitaux, la sécurité du tissu économique, des entreprises, des sites de production de matières stratégiques, etc. ».

L’ITES s’attache depuis l’année 2020 à proposer, via la promotion d’un Etat stratège et anticipateur, une vision prospective mobilisatrice et fédératrice et la manœuvre stratégique déclinée en plan d’actions permettant sa matérialisation et mise en œuvre. Ainsi, l’analyse prospective et stratégique est orientée vers l’action présente éclairée par une vision d’avenir fixant le cap.

Dans ce contexte et conformément à cette philosophie de l’action, l’ITES publie, en partenariat avec la Konrad Adenauer Stiftung (KAS), une étude prospective sur la sécurité énergétique de la Tunisie à l’horizon 2030 qui s’est étalée sur 6 mois et qui a bénéficié de l’expertise d’éminents experts dans le domaine de l’énergie en Tunisie.

 

L’auteur de l’étude, M. Mustapha Hadded, souligne dès l’introduction : « dans un contexte énergétique mondial en mutation, un contexte sécuritaire régional incertain et de profonds changements du contexte national, la sécurité énergétique risque d’être encore plus fragilisée et menacée ». Par ailleurs, notre dépendance énergétique dans le contexte d’une géopolitique de l’énergie tendue pèse lourd sur nos équilibres budgétaires déjà gravement détériorés. En ce sens, après avoir défini le concept de sécurité énergétique, l’auteur, s’appuyant sur une analyse rétrospective de l’offre, de la demande et de l’impact du déficit énergétique sur les comptes de la Nation dresse un diagnostic stratégique de la situation présente de la sécurité énergétique permettant d’identifier les variables motrices conditionnant son évolution à l’horizon 2030. En s’appuyant sur ces variables, l’auteur construit quatre scénarios : le scénario tendanciel ou fil de l’eau, dit « sécurité énergétique aléatoire », le scénario rose ou idéal dit « sécurité énergétique élevée », le scénario catastrophique à éviter dit « insécurité énergétique élevée » et le scénario souhaitable et réalisable constituant la vision pour le pays à l’horizon 2030, à savoir « une sécurité énergétique maîtrisée ». Cette vision ou scénario souhaitable est décrite de manière détaillée par l’auteur avec des objectifs quantitatifs et qualitatifs à atteindre à l’horizon 2030 afin de parvenir à une « sécurité énergétique maîtrisée » pour la Tunisie. Dans ce contexte, l’auteur souligne : « la vision de la sécurité énergétique de la Tunisie à l’horizon 2030 s’énonce comme suit : une sécurité énergétique maîtrisée, moyennant une dépendance énergétique soutenable, des risques de rupture contrôlés et différentes solutions de secours dans un environnement régional et international en mutation ».

 

A cet effet, il identifie quatre objectifs stratégiques à atteindre :

  • Ramener la dépendance énergétique du pays à un niveau soutenable inférieur à 25% en 2030 ;
  • Assurer la protection des infrastructures vitales contre les risques de dégradation conduisant à de longs et fréquents arrêts ;
  • Doter le pays de secours fiables afin de garantir la continuité de fournitures de l’énergie électrique, du gaz et des produits pétroliers ;
  • Anticiper les changements et les mutations dans la région et dans le monde.
 
 

Un accent particulier est mis sur la part des énergies renouvelables à réaliser dans le mix énergétique et dans le mix électrique dans le cadre d’une transition énergétique et écologique devenue impérative pour la Tunisie. En ce sens, à l’horizon 2030, « un tiers de l’électricité est produite à partir des énergies renouvelables, l’utilisation du chauffe-eau solaire est généralisée pour les nouveaux bâtiments civils et pour les nouveaux logements, le parc des véhicules se convertit progressivement à l’électrique et à l’hydrogène. La Tunisie se dote également d’une unité d’hydrogène-carburant produit à partir des énergies renouvelables ».

Ces quatre objectifs stratégiques sont déclinés en 21 orientations stratégiques elles-mêmes subdivisées en près de 60 mesures opérationnelles recommandées constituant le plan d’actions.

Cette étude prospective, conformément à l’approche participative prônée par l’ITES, constitue un point de départ ouvert aux débats et aux enrichissements afin de permettre son implémentation et opérationnalisation par l’ensemble des acteurs impliqués.

 

Cette étude est téléchargeable sur le site de l’ITES au lien suivant : https://www.ites.tn/news/6218dee5c661a5961a7111c9

 

02/03/2022 | 10:09
5 min
Suivez-nous
Commentaires
URMAX
... une nécessité absolue, dont il est indispensable de tracer - de suite - les grandes lignes.
a posté le 02-03-2022 à 11:50
... le prix du baril de pétrole est - tout simplement - imprévisible.
Les fluctuation sont sujettes à une multitude de facteurs :
D'abord, il y a le rapport offre - demande qui y influe directement.
Ensuite, il y a les facteurs dits imprévisibles :
- Les tensions politiques, comme les désaccord, conflits ou guerres, qui, si ils aviennent dans des zones de production (ce qui est actuellement le cas au Moyen-Orient et en Ukraine - Russie) genent, voire, mettent en péril certains sites de production, ce qui fait augmenter aussi les prix.
- Ensuite, nous citeronts les aléas de Mere Nature : Séismes, pluies diluviennes, ouragans (comme c'est souvent le cas au Texas), tornades typhons, tempetes de neige ou de sable, tsunamis (risques pour les plates-formes pétrolieres offshore) mettent en mal la production, ce qui a comme tendance directe, une élévation du prix du baril.
Ensuite, un autre point - et non des moindres :
Connu et exploité depuis la haute antiquité, le pétrole - dont l'éthymologie du mot est :
Pétra = Roche et Oleum = huile, soit littérallement "huile de roche", n'est pas innépuisable.
* Composée de milliards d'organismes phytologiques et biologiques morts et déposés au fond des planchers océaniques, puis recouverts au fil des millions d'années par d'énormes quantités de sédiments, sous l'effet de la pression, et de la hausse des températures en milieu anaérobie, une "liquéfaction" oléagineuse naturelle de toute cette substance s'opère sur des millions d'années.
Cette huile de roche - que nous appelons donc pétrole brut, s'infiltre alors dans les anfractuosités et interstices naturels du sol et - si le milieu le permet - reste piégée, constituant ainsi, un réservoir pétrolifere.
...
Cela fait donc des siecles que nous exploitons a un rythme éffréné, cette ressource énergétique, qui elle, met des million d'années a se régénérer.
Les réserves mondiales tendent a s'appauvrir grandement.
...
Le pic pétrolier est prévu entre 2025 et 2035 au-dela de quoi, la production connaitra une baisse progressive et continue, jusqu'à son épuisement.
...
Ceci aussi, explique l'aléa de la prévision de la stabilité du prix du baril : Nous approchons de la fin de cette ressource, qui - disons-le et avouons-le - est extremement polluante.
Les prix suivront dans les années a venir, une courbe tendant essentiellement a la hausse.
...
@ Gouvernement :
Pensons - des maintenant - a la diversification de nos moyens de production énergétique, en favorisant celles dites renouvelables, avant que nos générations futures - nos enfants et descendants -, se retrouvent dans d'énormes problemes, par cause de notre laxisme et manque de réactivité d'aujourd'hui.
IL faut développer :
* Le solaire photovoltaique ;
* Le solaire thermique ;
* L'éolien (quel vent providentiel, aujourd'hui ; ... autant d'énergie perdue !) ;
* L'hydrolien, utilisant les courants marins ;
* Les usine marémotrices, la, ou le coéficient de marée peut etre intéressant, comme au B'hiret El Bibane, par exemple ;
* La géothermie, comme a Korbous, Hammam Bourguiba ou a Douz ...
* Le Biogaz, produit par fermentation anaérobie des déchets organiques de tout genre (déchets agricoles, ménagers, eaux usées noires, ...) qui fermentent dans des cuves anaérobies et qui - grace a l'action de dégradation biologique des bactéries méthanogenes, produisent du méthane.
...
Tout cela est a développer, bon sang de bon soir !
L'INSAT fait sortir des tas d'ingénieurs en énergétique annuellement.
Ces derniers errent désespérément chez nous, a la recherche d'un travail, ou s'en vont a l'étranger.
...
Mais recrutez des compétances, bon sang !
Voila un secteur a développer et de premiere importance.
...
Pas les 400 bagagistes cadres - bons a rien - de Tunisair ; du bourrage de main d'oeuvre inutile.
...
Ces jeunes - encore motivés, pleins d'idées novatrices et d'espoir ne demandent qu'a offrir leurs compétences a leur Nation ; Notre Nation a Nous Tous : La Nation Tunisienne.