Le bloc parlementaire du parti Ennahdha a annoncé qu’il s’était réuni, le 3 janvier 2021, en présence du président de l’Assemblée des représentants du peuple et du parti, Rached Ghannouchi afin de débattre de l’évolution de la situation en Tunisie.

Dans un communiqué publié le lendemain de la réunion, le bloc parlementaire du mouvement Ennahdha a exprimé son indignation quant à la déclaration du ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, concernant l’assignation à résidence dans un lieu non-communiqué du député et membre du parti Noureddine Bhiri. Le bloc parlementaire a estimé qu’il s’agissait d’une disparition forcée contraire à la loi et aux conventions et traités auxquels la Tunisie a adhéré, assurant que les propos du ministre confirment le caractère politique de l'affaire. 

La même source a renouvelé son opposition à l’ensemble des décisions anticonstitutionnelles la considérant comme étant une manière de renforcer l’autocratie et concrétisant le coup d’Etat.

Le bloc parlementaire a assuré que la suspension de l’activité parlementaire ouvrait la porte au despotisme et portait atteinte au processus démocratique.

Le communiqué a dénoncé la promulgation de la Loi de finances de l’année 2022 sous la forme de décret et sans dialoguer ou consulter l’ensemble des acteurs sociaux et politiques. Il a affirmé que la loi ne prenait pas en considération la dégradation du pouvoir d’achat et la situation sociale et adoptait des dispositions floues et imprécises.

Le bloc parlementaire d’Ennahdha a manifesté son soutien à l’ensemble des personnalités politiques entamant une grève de la faim en guise de protestation contre les atteintes aux droits et libertés.

S.G