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Quelles alternatives à la cigarette traditionnelle moins risquées pour la santé ?
08/12/2020 | 18:02
4 min
Quelles alternatives à la cigarette traditionnelle moins risquées pour la santé ?

 

Le tabagisme est un fléau de la santé publique qui constitue le principal facteur de risque des maladies chroniques les plus meurtrières, soit les maladies cardiovasculaires et les cancers. Huit millions de personnes meurent prématurément, chaque année, à cause de maladies liées au tabagisme, malgré tous les efforts déployés pour contrôler l'habitude de fumer.

En dépit de l’effet nocif sur la santé, plus d'un milliard de personnes fument dans le monde, et le nombre ne cesse d'augmenter.

 

Bien sûr la prévention reste la première arme des gouvernements face à ce fléau, suivi du sevrage. Mais, pour ceux qui n’arrivent pas à arrêter du fumer, la réduction des risques et la gestion du tabagisme, est la seule issue. Il faut donc continuer à administrer la nicotine avec des moyens moins risqués.

En effet, la nocivité du tabac n’est pas essentiellement liée à la nicotine qui reste contre indiquée pour la femme enceinte, les jeunes, etc. L’origine du mal étant plutôt liée à la combustion de certains produits dans la cigarette.

L’idée est donc de trouver des alternatives d’administration de la nicotine, les Ands (alternative nicotine delivery systems) qui émettent moins de composés nocifs ou potentiellement nocifs.

 

 

A cet effet, des congrès sont organisés périodiquement, pour permettre aux scientifiques, médecins et experts de présenter leurs derniers travaux en la matière. The Virtual E-Cigarette Summit tenu les 3 et 4 décembre dernier en fait partie. Il s’agit d’un sommet scientifique qui a traité Ends (electronic nicotine delivery system), les cigarettes électroniques, qui représente l’une des alternatives à la cigarette conventionnelle réduisant sensiblement les risques. Ce qui a permis entre autres de présenter les résultats scientifiques sur des études menées sur la cigarette électronique (sur le plan toxicologique, du comportement et du risque, etc.). Le sommet se veut une plate-forme neutre permettant aux scientifiques, aux décideurs politiques, aux professionnels de la santé et de la santé publique de se réunir et d'examiner les derniers développements et la recherche scientifique sur les produits sans fumée et de discuter des stratégies de santé les plus efficaces pour réduire les maladies liées au tabagisme. Les cigarettes électroniques ont été le thème central, mais le débat a également porté sur les autres alternatives sans fumée disponibles aujourd'hui.

Ainsi, les experts s'intéressent de plus en plus aux nouvelles approches de la lutte antitabac et le débat se poursuit sur le fait que la limitation des effets négatifs du tabagisme peut également être obtenue par la réduction des dommages causés par le tabac. Certaines expériences donnent à penser que le recours à des alternatives potentiellement moins nocives que les cigarettes, peut être une solution préférable au tabagisme continu, pour les fumeurs qui ne veulent ou ne peuvent pas arrêter de fumer avec les méthodes actuellement approuvées.

 

 

Il faut dire que plusieurs parties prenantes, en particulier les producteurs de tabac, s’attèlent dans le monde à trouver des alternatives moins risquées pour le tabagisme conventionnel. A titre d’exemple, 98% du budget du leader mondial des cigarettiers Philip Morris, est alloué à la réduction des risques liés au tabagisme et d’ici 2030, la firme cessera de commercialiser le tabac traditionnel combustible.

Dans le cadre de la réduction de risque, de nouveaux produits ont fait leur apparition. La cigarette électronique demeure l’un des moyens les plus connus étant l’un des plus anciens. Le snus, un tabac à chiquer principalement utilisé en suède en est un autre. Le tabac a chauffé est l’une des récentes trouvailles : il permet une réduction d’émission des composés nocifs ou potentiellement nocifs qui va au-delà de 90%.

 

Vu la baisse substantielle des risques, plusieurs Etats de par le monde ont reconnu ces produits en tant que tel et ont donné le feu vert pour leur commercialisation. En juillet dernier, la Food and Drug Administration américaine (FDA) a autorisé la commercialisation d'IQos, le système de chauffage électronique du tabac de Philip Morris International (PMI), en tant que "produit du tabac à risque modifié" (Modified Risk Tobacco Product).

 

 

61 pays ont déjà approuvé la commercialisation du tabac chauffé et encore plus pour la cigarette électronique.

Certes, les vertus de ce tabagisme d’un autre genre doivent être évaluées sur la base de la science, puis baser la décision réglementaire sur la science. Il ne faut pas juste refuser l’usage et fermer les yeux sur l’existence de ces produits, car la vie de millions de personnes en dépend.

Le consommateur doit être aussi informé, des alternatives qui s’offrent à lui et qui réduisent considérablement les risques. Il faudra aussi veiller à interdire l’accès aux jeunes et à éviter la tentation des anciens fumeurs.

 

La cigarette traditionnelle demeure un fléau mais des alternatives beaucoup moins nocives existent sur le marché pour les plus récalcitrants qui ne veulent pas ou ne peuvent pas arrêter de fumer. Si leur efficacité est prouvée scientifiquement, les Etats gagneraient en les proposant aux consommateurs, le risque pour la santé étant moins important. Ça représenterait aussi des gains financiers en termes de prise en charge des maladies liées au tabagisme.

 

I.N

08/12/2020 | 18:02
4 min
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Commentaires
Forza
La seule alternative est de ne pas fumer
a posté le 08-12-2020 à 18:03
Je suis choqué par le nombre de fumeurs en Tunisie chaque fois je retourne au pays et encore plus par les cafés ou on peut plus voire clairement tellement la fumée est dense. '?a coûte des vies et des ressources au pays.
Microbio
Vous avez tout dit Monsieur..
a posté le à 20:38
Ich erspare mir weitere Kommentare!