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L’épouvantail de la dette ne fait pas peur à Ali Kooli
01/12/2020 | 20:29
3 min
L’épouvantail de la dette ne fait pas peur à Ali Kooli

Le ministre des Finances, Ali Kooli, est intervenu lors de la plénière du 1er décembre consacrée à la discussion du projet de loi de finances 2021. Il a répondu aux interrogations des députés sur plusieurs sujets, notamment la dette de la Tunisie et l’investissement. 

Il a rappelé que la fusion des ministères des Finances avec ceux de l’Économie et de l’Investissement n’avait aucun impact sur le budget alloué à cette structure. Notant que cela était tout à fait ordinaire, il a indiqué que le budget de son ministère est fixé en fonction des programmes élaborés et dont le nombre s’élève à onze. Il a ajouté, dans ce sens, que ces programmes avaient été discutés en détail au sein de la Commission des Finances au Parlement. 

 

Evoquant la communication de l’information au Parlement et aux députés eux-mêmes, il a affirmé que les systèmes d’information du ministère fonctionnaient efficacement et que seul celui de la comptabilité de l’Etat devrait être optimisé, signalant que cela était, d’ailleurs, prévu pour une mise en marché d’ici à 2023. 

Il a rappelé, dans ce même contexte, l’effort colossal que ses équipes avaient déployé pour élaborer les programmes précités en un temps record, notant que cela pourrait prendre jusqu’à cinq ans dans d’autres pays. 

 

En réponse à une question sur l’état de l’infrastructure du ministère, Ali Kooli a soutenu que les locaux du ministère des Finances étaient dans la moyenne du pays avant d’ajouter qu’il travaillerait avec ses équipes sur une amélioration des conditions de travail. 

Il a évoqué, également, la question des logements de fonction dont bénéficient les directeurs des recettes des finances assurant que l’Etat fournissait des logements à 90% de ces fonctionnaires.  

 

Côté investissement, il a fait savoir qu’aucune récession n’avait été enregistrée en 2020 sur les prêts octroyés par la BTS ou encore la BFPME. Il a précisé que la BTS avait accordé 11.686 prêts en 2019 d’une valeur de 19 milliards de dinars et que jusqu’à septembre 2020, elle avait accordé 9.115 prêts, soit 17,7 milliards de dinars.

 

Il a annoncé, par ailleurs, qu’il allait rencontrer les représentants des autres banques tunisiennes afin de leur signifier l’importance d’investir dans le pays et en particulier dans les régions de l’intérieur. 

Ali Kooli a ajouté, aussi, que son ministère travaillerait à simplifier davantage les codes, notamment celui de l’impôt, et à réduire les licences qui accablent les investisseurs afin d’encourager davantage l’investissement.

En ce qui concerne l’endettement de la Tunisie, il a souligné qu’il restait convaincu que cet indicateur n’avait aucune valeur puisque l’Etat disposait toujours de terres, de bâtiments et d’entreprises. 

Précisant que 2020 et 2021 coïncidaient avec un cumul de remboursements, il indiqué que son ministère travaillait sur une nouvelle répartition des dettes dans le temps. 

Il a ajouté que si la Tunisie arrivait à enregistrer le taux de croissance prévu pour 2021 et à intégrer une partie de l’économie informelle dans le circuit formel, le pays aurait de nouvelles perspectives. Il a appelé, dans ce sens, à ce que chacun assume ses responsabilités et œuvre de son côté pour maintenir la machine en marche. 

 

N.J. 

01/12/2020 | 20:29
3 min
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Commentaires
Forza
Les banques ne vont pas investir à l'intérieur
a posté le 01-12-2020 à 22:50
Tant qu'il y'a des centaines de millions de dinar à gagner en prêtant l'argent à l'état. Ils ont des rendements de rêve pratiquement sans risques, pourquoi financer les jeunes ou les projets à l'intérieur. Les seules entreprises qui font encore des profits sont les banques à travers ce mécanisme débile que nous avons en Tunisie. Une idée pour Mr. Kooli, interdire aux banques qui ne financent pas les jeunes et les projets à l'intérieur ainsi que l'agriculture de participer aux prêts octroyés au gouvernement.
Citoyen
Et la suite
a posté le 01-12-2020 à 22:35
Une fois les terres et les bâtiments vendus on fera quoi après ?

Ne faut il pas relancer la croissance de manière sérieuse avant de vendre. La vente ne doit se faire que pour investir et non pour accorder des augmentation de salaire aux gouverneurs en exercice et ceux à la retraite qui en profiteront automatiquement ou pour offrir des emplois fictifs avec ses accords du Kammour 1 et 2 et 3 etc.......

Je croyais ce ministre plus sérieux et plus rationnel. Mais je crois quil cède à la politique à deux sous pour garantir un mandat plus long en sacrifiant ses principes. Dommage !!!
Houcine
La dette des nations
a posté le 01-12-2020 à 22:07
Une dette d'Etat n'est pas un frein pour agir, ni pour faire des choix judicieux. Comme le dit le ministre, un pays a des garanties et rarement, sinon jamais, un pays ne peut être en faillite.
'? contrario, la dette peut servir de levier pour les bailleurs afin de contraindre à des décisions anti-sociales, des politiques de régression et au bout du compte anti-nationales comme y procèdent le FMI et la Banque mondiale depuis des décennies s'agissant des pays du Tiers-Monde.
Le contre-exemple est celui de l'Allemagne qui bénéficia en 1952 ou 1953, si je ne me trompe, d'une mesure exceptionnelle. Sa dette énorme fut effacée d'un trait de plume avec l'assentiment de ceux qui y avaient intérêt, les Occidentaux.
C'est toujours pareil, les règles, les normes, les lois internationales s'appliquent dans toute leur rigueur aux seuls pays du Sud.
Donc, même pas peur devrait dire le ministre. S'il le faut, on ne rembourse que si l'on nous soutient pour avoir les moyens d'honorer nos engagements.
Et, Chiche ! Puisque ces messieurs qui ont la primauté dans les décisions internationales, qui tiennent les clés du coffre de la BM et du FMI, sont ceux qui ont acclamé l'avènement de la démocratie en Tunisie, ceux qui ont promis leur soutien financier et pas seulement verbal, qu'ils tiennent parole et avec un peu de courage, ils pourraient transformer la dette en projets qu'ils chapeauteraient.
Ils y trouveront leur compte en retour sur investissement, la Tunisie achètera plus chez eux, et leur corps doctrinal de garants de La Liberté serait plus crédible.
'? bon entendeur...