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Ils ont été ministres et secrétaires d'Etat sous le premier gouvernement Essid, que deviennent-ils?
13/05/2016 | 19:58
5 min
Ils ont été ministres et secrétaires d'Etat sous le premier gouvernement Essid, que deviennent-ils?

 

Boutheina Ben Yaghlane, Mohamed Najem Gharsalli, Lamia Zribi, Ridha Lahouel, Taïeb Baccouche, ont tous occupé des postes importants au sein de l’Etat, leur mission finie, ils ont de suite reçu leurs nouvelles nominations, certains au sein de grandes institutions étatiques. Certaines de ces nominations ont été accueillies favorablement alors que d’autres ont soulevé la polémique.

 

Boutheina Ben Yaghlane, ancienne secrétaire d’Etat auprès du ministre des Finances (2015-2016), membre du parti islamiste Ennahdha a récemment été nommée au poste de directrice générale de la Caisse des dépôts et consignation (CDC). En projet sous Ben Ali, la Caisse de dépôts et consignations (CDC) a été créée en novembre 2011. La Tunisie ne disposant pas des ressources nécessaires pour créer, par exemple, des fonds souverains. Le modèle de caisse des dépôts apparait approprié à l’époque. Cet organisme joue aujourd’hui un rôle d’investisseur en capital avec des ressources qui s’élèvent à plusieurs milliards de dinars, qui proviennent de l’épargne postale et des consignations de trésorerie publique. Sa mission principale consiste à orienter une partie de ces ressources vers les investissements dans les régions, dans les énergies durables ou le développement inclusif par exemple, sa seconde mission réside dans l’appui aux PME. La CDC est aujourd’hui en quelque sorte le bras financier de l'Etat.

 

 Aussitôt nommée à ce poste, des voix l’ont contesté et ont jugé cette nomination inopportune car bien qu’elle soit une universitaire affirmée, ce poste reste très « technique » et requiert des compétences bien confirmées.

« Pour ce poste, il faut un grand manager qui a un savoir-faire, des compétences managériales intrinsèques avérées, un réseau national et international, une aura, de la réputation et un leadership » avait précisé l’économiste Moez Joudi quelques jours après la nomination.

 

Mohamed Najem Gharsalli, était lui, ministre de l’Intérieur sous la Troïka. M. Gharsalli a été nommé ambassadeur de Tunisie à Rabat (Maroc), le 17 février 2016, par le président de la République, Béji Caïd Essebsi.

Au lendemain de cette nomination, le syndicat du corps diplomatique s’est élevé contre cette nomination et de désignation d’autres politiciens et responsables sécuritaires à la tête de missions diplomatiques et consulaires à l’étranger aux dépends des compétences reconnues dont dispose le département.

Moncef Hajri, porte-parole du syndicat du corps diplomatique, lors d’une émission sur Express FM, avait expliqué que la plupart des personnes travaillant dans le ministère des Affaires étrangères, même en ayant suivi de nouvelles formations ou  en ayant obtenu des prix lors de certains concours, ne se verront pas obtenir un poste plus important sur le plan hiérarchique parce que les places et les opportunités sont limitées, voire carrément inexistantes. Il a ainsi affirmé que cette stagnation est très démotivante pour les jeunes fonctionnaires. M. Hajri a conclu en posant la question suivante : « Est-ce qu’à chaque fois qu’un ministre est révoqué, on le voit nommé comme ambassadeur ? »

 

Lamia Zeribi, ancienne secrétaire d’Etat auprès du ministre Développement et de la Coopération internationale, a été nouvellement nommée au poste de président-directeur général de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), en remplacement de Souhir Taktak.

Avant cette nomination, Mme Zeribi était PDG de TradeNet (TTN), quelques années auparavant, directrice générale des prévisions au sein du ministère du Développement et de la Coopération internationale et en 2001, directrice des dépenses extérieures au sein du même ministère.

Elle est également titulaire d’un diplôme de fin d’études supérieures de l’Ecole nationale d’administration (ENA) en 1993, et d’une maîtrise en sciences économiques de la Faculté de droit et des sciences politiques et économiques de Tunis en 1983.

La Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) est une banque publique tunisienne placée sous la tutelle du ministère des Finances, avec un budget avoisinant les 100 millions de dinars et donc une marge assez importante permettant de venir en aide aux start-up tunisiennes.

 

Une autre nomination d’un ancien ministre, celle de Ridha Lahouel en tant que nouveau président du Conseil national de la statistique (CNS) en remplacement à Farouk Kriâa.

Le CNS est un organe consultatif, de coordination, de concertation, de suivi et d'évaluation. Il est appelé à faire vivre tout le dispositif prévu par la loi, par l'élaboration d'un programme de développement des activités statistiques et par une dynamique de concertation entre les utilisateurs et les producteurs de l'information statistique, ce qui incitera en permanence à l'amélioration du système.

Ingénieur en industries agroalimentaires de formation, M. Lahouel a occupé le poste de directeur régional du commerce de 1994 à 2010. Entre 2002 et 2007, il a occupé le poste d'enseignant à l'école de la Garde nationale et de la Protection civile à Bir Bouregba. Il a aussi été directeur général de l'Institut national de la consommation entre 2010 et 2012 ainsi que directeur général de la société tunisienne des marchés de gros de 2012 à 2013.

 

On n’oubliera pas la jeune secrétaire d’Etat en charge du dossier des martyrs et des blessés de la Révolution, Majdouline Cherni qui, après avoir quitté le gouvernement, s’est vue désignée, le 8 février 2016, à la tête de l’instance générale des martyrs et des blessés de la révolution et des opérations terroristes.

 

Taïeb Baccouche, est sans doute celui dont l’ascension a été la plus fulgurante, titulaire d'un doctorat d'Etat en linguistique (Paris Sorbonne, 1980), d'une agrégation d'arabe (Paris Sorbonne, 1968), d'un DES en linguistique (Paris Sorbonne, 1966), d'une licence d'Arabe (ENS de Tunis, 1965), d'un CES de langue et de littérature françaises (1964) et d'un CES d'histoire ancienne et d'archéologie (1963).
Il est enseignant chercheur à l'Université de Tunis depuis 1969.

Entre 1995 et 2002, il est président de l'association tunisienne de linguistique. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité dans nombreux secteurs, dont le secrétariat général de la fédération de l'enseignement supérieur entre 1974 et 1977.

Taïeb Baccouche a été secrétaire général du parti Nidaa Tounes. Il a également occupé le poste de ministre des Affaires étrangères avant sa toute dernière nomination au poste de secrétaire général de l’UMA (Union du Maghreb Arabe).

 

 

Les nominations à des postes importants, à la rémunération doré, resteront toujours et dans tous les pays source de polémique. Certains parleront de copinage, de népotisme ou bien encore de favoritisme, d’autres en revanche diront que ces personnalités sont incontestablement l’élite en terme de compétence et qu’il serait vraiment dommage de les écarter alors qu’ils peuvent encore donner au pays...

 

Sofiene Ahres

13/05/2016 | 19:58
5 min
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Commentaires (7)

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Mansour Lahyani
| 15-05-2016 12:00
BN assure que "Nous engagerons (sic) certainement plus de correcteurs si nous avions plus de moyens, mais nous préférons (...) continuer à investir dans les journalistes" : quid d'investir dans les journalistes" qui savent AUSSI écrire ?? D'autre part, BN possède (semble-t-il) une cohorte de censeurs : pourquoi ne pas en chiper un à Anastasie pour l'affecter à la correction des bourdes qui font la joie des lecteurs??

Mansour Lahyani
| 15-05-2016 11:49
Merci d'avoir arrêté votre énumération avant d'arriver à l'article Slim Ben Hmiden... Si comme le dit Sofiene Ahras "Certains (') diront que ces personnalités sont incontestablement l'élite en terme de compétence" on comprend ra fort bien que ce nul d'entre les nuls soit resté sur le tapis!! Il serait vraiment pas dommage de l'avoir écarté, parce qu'il n'a jamais rien eu donner au pays...

takilas
| 14-05-2016 19:54
Il y a plus grave comme l'impolitesse de hachmi hamdi et la jeune députéee "perroque"qui discute la pose d'une statue symbolique (et. dont le symbolique pour eux est salah ben youssef seulement et les autres ne sont même pas cités ; quand le régionalisme devient d'un coup évident. De lui dire (hachmi) et lui rappeler que la capitale Tunis est la ville d'originaire de Tunis et non pas la ville d'ancêtres de tout le monde comme il le prétend avec arrrogance et droit absolue. Donc s'il y a ddes gens ou des comités à impliquer pour de pareils initiatives ce sont les originaires de Tunis les plus concernés dont il faut demander leur aval dans pareils. Et puis s'il souhaite poser quoique ce soitt à sidi. bou zid personne ne peut s'y opposer à part les originaires, les instances ou la municipalité qui sont concernés. Bref, de rappeler, et à tout le monde, que Tunis n'est pas un cirque comme elle dévient depuis trois décennies (23 + 5 ) un cirque sans oublier que cette ville est maintenant complètement massacrée par un supeuplement qui ne semble déranger aucun ssauf les tunisois , maiis qui paradoxalement aucun droit de riposter àdéfaut d'être désignés de tous les maux qui satisfassent les plus envieux et les plus haineux à cette ville dans pourtant ils y habitent et touchent de l'argent parfois des fortunes à l'aide de toutes sortes d'arnaques en général.

TNN
| 14-05-2016 16:42
Dans chacun de vos textes, il y a des erreurs de Français (grammaire, conjugaison, orthographe, style, etc). Il faut engager un correcteur en langue Française pour passer tous vos écrits à la loupe avant de les divulguer au public. Quand je vois que «les nominations '. resterons»!! et «certains parlerons»!! je réponds «arrêtons le massacre». Là, on ne parle plus d'erreurs. C'est bien plus grave.

Pour finir avec un sourire, je propose Monsieur Taieb Baccouche. Avec une liste interminable de diplômes en langues Française et Arabe, il a certainement toutes les compétences requises pour occupier ce poste. Le salaire reste à négocier.



Réponse BN : Merci d'avoir attiré notre attention pour certaines coquilles, chose très courante dans tous les sites internet préoccupés par la rapidité et l'exactitude de l'information. Nous engagerons certainement plus de correcteurs si nous avions plus de moyens, mais nous préférons quand même continuer à investir dans les journalistes.

KHOUROUTOU
| 14-05-2016 10:14
.....Les choses sont ainsi faites alors pourquoi chercher le bon sens que vous n'allez trouver nulle part?.


FAOUZI38
| 14-05-2016 07:42
Mohamed Nagem Gharsalli n'a jamais était Ministre de L'intérieur sous la maudite TROIKA

Anti RCD
| 13-05-2016 20:15
Et Abdouli à Riyadh?
Essid dans ce dossier au moins n'a pas été le serviteur de l'Etat impartial qu'il devait être.