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Deux nouvelles conventions pour faciliter lâEUR(TM)émigration des Tunisiens vers la France
29/09/2009 | 1
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Deux nouvelles conventions pour faciliter lâEUR(TM)émigration des Tunisiens vers la France
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Le partenariat entre la Tunisie et la France a été renforcé par la signature de deux conventions. Celles-ci visent à accorder une mobilité internationale aux professionnels tunisiens et des aides aux ressortissants tunisiens de retour au pays. Elles affinent la concrétisation de l’accord-cadre sur la gestion concertée de la migration et du développement solidaire entre la Tunisie et la France, signé le 28 avril 2008, en présence des Présidents Zine El Abidine Ben Ali et Nicolas Sarkozy, par le ministre des Affaires étrangères, Abdelwaheb Abdallah, et le ministre français de l'Immigration à l'époque, Brice Hortefeux. Ces conventions sont conformes à l'approche globale adoptée par la Tunisie pour régler la question de l'émigration et réaliser un équilibre entre la libre circulation des personnes et la lutte contre la migration illégale d'une part, et le co-développement, d'autre part.

Les deux conventions ont été signées, samedi 26 septembre 2009, entre l'Agence nationale pour l'emploi et le travail indépendant (ANETI) et l'Office français de l'Immigration et l'Intégration (OFII).
La convention de partenariat a pour objet de "développer en commun la mobilité internationale" au bénéfice des professionnels tunisiens souhaitant travailler en France et des entreprises implantées en France voulant recruter du personnel tunisien.

Quant à la convention générale, elle permet à l'OFII d'accorder des aides techniques et financières aux ressortissants tunisiens de retour dans leur pays après un séjour en France sous couvert de la carte de séjour "compétences et talents", ou après un séjour en France d'au moins 24 mois en leur qualité de jeunes professionnels. Ces aides s'appliquent également à ceux qui ont bénéficié depuis moins de 6 mois, d'un dispositif d'aide au retour volontaire.
Les aides concernent la préparation et le financement du projet économique, la formation en rapport avec ledit projet, ainsi qu'une aide à la mise en œuvre et au suivi du projet pendant un an. Le montant maximal des aides financières attribuées par l'OFII pour le démarrage et la réalisation du projet est fixé à 7000 euros. Le plafond est porté à 20 mille euros pour les entreprises employant au moins cinq salariés. Ces aides sont dispensées par le biais de l'ANETI.

Les deux conventions ont été signées en présence de Slim Tlatli, ministre de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle des jeunes, et Pierre Ménat, ambassadeur de France en Tunisie.
M. Tlatli a souligné que la Tunisie est le seul pays de la région à avoir conclu avec la France un accord sur la gestion concertée des flux migratoires et le développement solidaire.
Il a indiqué que cet accord est considéré par de nombreux observateurs comme un modèle dans la mesure où il touche à tous les volets de la gestion des flux migratoires, telles que la migration illégale, la migration des travailleurs saisonniers et permanents et la contribution au développement des compétences et ressources humaines en Tunisie.

M. Menat a noté de son côté que la Tunisie et la France oeuvrent de concert pour la gestion de la question des flux migratoires. Il a souligné les efforts déployés, dans ce contexte, en vue de faciliter les conditions d'obtention de visas pour l'accès en France.

Les mesures prises par les deux pays doivent faciliter la circulation des personnes entre la France et la Tunisie, notamment en délivrant plus largement les visas dits de circulation. Ceux-ci permettent d’accéder librement au territoire français pendant leur durée de validité, de un à cinq ans.
Elles permettent de faciliter l’accès au marché français du travail pour les Tunisiens possédant des compétences de haut niveau ou exerçant des métiers dans lesquels la demande française n’est pas satisfaite. Ces facilités favorisent l’introduction chaque année en France de plus de 9000 professionnels tunisiens, entre 18 et 35 ans, selon différentes modalités
Il est question aussi d’appuyer les actions de développement solidaire entre les deux pays, essentiellement à travers le développement de la formation professionnelle, débouchant sur l’embauche dans les secteurs traditionnels ou dans de nouveaux métiers, la mobilisation des compétences tunisiennes en France autour de projets de coopération technique, technologique, scientifique ou éducatif en Tunisie,la contribution au développement des régions d’émigration pour créer des activités et des emplois répondant à la situation locale et la lutte contre l’émigration irrégulière par des appuis matériels à la prévention
Une évolution qualitative significative a donc marqué les relations privilégiées entre les deux pays. Avant la signature de ces conventions et de l’accord cadre signé lors de la visite en Tunisie du Président Nicolas Sarkozy en 2008, il est utile de rappeler que les Tunisiens qui ont obtenu leur diplôme en France et qui réussissaient à trouver un emploi dans une entreprise française risquaient d’être confrontés à une restriction : l’opposabilité de la situation du marché de l’emploi français. Le candidat tunisien ne pouvait décrocher l’emploi que s’il n’y avait pas de Français pouvant occuper ce poste. Ce ne sera plus désormais le cas. Ceux qui ont obtenu leurs diplômes en France bénéficieront, en plus, d’un délai de 12 mois, au lieu de six auparavant, pour trouver un emploi.
Pour les Tunisiens résidents en Tunisie et qui désirent partir travailler en France, l’Héxagone leur favorise désormais l’accès en France dès lors qu’ils répondent à certains critères, largement simplifiées et en parfaite concertation avec les autorités tunisiennes.

En ouvrant son marché de l’emploi à plusieurs milliers de jeunes Tunisiens, la France franchit une étape supplémentaire vers un partenariat plus efficace et un codéveloppement plus solidaire. Les Tunisiens pourront désormais partir travailler en France en toute légalité et dans des secteurs et des métiers que le marché tunisien ne peut pas, ou a du mal à absorber.
Après des négociations bien menées, la Tunisie a bénéficicié ainsi d’un statut unique, qui n’est accordé qu’aux seuls pays membres de l’Union européenne.

Dessin : Plantu
29/09/2009 | 1
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