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La Presse fête son 80ème anniversaire
11/03/2016 | 19:20
2 min
La Presse fête son 80ème anniversaire

Une conférence de presse a été organisée, ce vendredi 11 mars 2016, pour annoncer le démarrage des festivités célébrant son 80ème anniversaire sous le signe "80 ans de leadership, 80 ans de professionnalisme, 80 ans de crédibilité", en présence du PDG de la Snipe Belgacem Tayaa.

 

En effet, la première édition du journal La Presse a vu le jour le 12 mars 1936. A l’époque, le journal été tiré le soir sur quatre pages. Au fil des ans, La Presse passera à un quotidien du matin concurrençant ainsi La Dépêche Tunisienne, journal colonial par essence. La Presse de Tunisie survivra à l’épreuve de la seconde guerre mondiale, se rangera aux côtés du mouvement national et s’imposera dans le paysage médiatique tunisien. Doyen des journaux tunisiens, La Presse, qui souffle aujourd’hui sa 80ème bougie, poursuit son expansion et étoffe son offre éditoriale.

 

Au menu des festivités, une vaste campagne de communication et un programme riche et diversifié, proposés tout au long de cette année : une exposition de photos et des UNES emblématiques, un film docu-institutionnel, des concerts, un tournoi international de jeu d’échecs, un forum économique international, etc.

En outre, pour les férus d’histoire, La Presse proposera à ses lecteurs une édition "hors série" qui rend compte d’une aventure de 80 ans en 100 pages. Un numéro qui raconte à la fois les origines du journal, son influence dans le débat public, ses prises de position, ses coups d’éclat, ses bévues et ses crises. Un numéro qui raconte les figures qui ont fait La Presse et qui l’ont mis en avant.

 

Belgacem Tayaa a mis en relief les différents développements que la Snipe veut introduire sur ses différents produits pour les améliorer et les moderniser.

 

Interrogé sur la récente affaire de censure de Lotfi Ben Sassi, le rédacteur en chef Saïd Ben Kraïem estime qu’il n’a pas usé de censure mais pour lui ce "produit est impubliable", ne respectant pas la ligne éditoriale du journal. La rédaction a demandé, selon lui, gentiment à M. Ben Sassi de reformuler sa caricature mais ce dernier a refusé. «Il ne va pas imposer sa volonté à toute la rédaction», a-t-il martelé.

Pour M. Ben Kraïem, tout article où il n’y a pas de diffamation ou de fausse information est publiable. Mais, la conclusion de cette caricature "Qui gouverne réellement la Tunisie", comme il l’a rappelé, n’est pas publiable dans un établissement public qui a 80 ans d’histoire derrière lui, étant donné qu’elle met en doute la souveraineté de l’Etat.

«S’il a critiqué l’un des trois présidents ou moi-même, j’aurais passé cette caricature, mais je ne peux pas passer l’éponge sur ce genre de choses », a-t-il expliqué.

 

I.N

 

11/03/2016 | 19:20
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Commentaires (7)

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Tunisienne
| 13-03-2016 11:37
aux quelques belles plumes et beaux crayons, créatifs et analystes chevronnés et tous ceux qui, même s'ils ont plus ou moins plié le dos face aux dérives de La Presse et du système, ont permis à ce journal de continuer à valoir le détour!

dadilesage
| 13-03-2016 02:18
Je salue La Presse et je lui souhaite un joyeux anniversaire. J'ai toujours aimé ce journal et les Grands journalists qui écrivent toujours dans un français impeccable. 'est notre premier journal Tunisien et ne peux etre apprécié que par les vrais patriotes qui n'insultent jamais ni le passé de leur pays,ni les acquis sous ses Grands chef patriotes,ni qualifient le Pere de la Nation et le Fondareur de cette Tunisie modern de dictateur.Ils pratiquent de l'anachronisme parcequ'ils n'ont aucune notion de la science de l'histoire.Un people ignorant,arriére,analphabete et affamé et sale ne peut pas faire de la démocratie. Il a fallu d'abord construire un état modern et libérer les femmes et les mentalities des arriéres islamistes qui ne comprennent rien enore à la vie modern.Bravo la Presse. On s'en moque des ennemis de nos acquis,des jalous et des malades. La Tunisie aura toujours ses enfants et ses filles qui l'aiment et qui comme moi adorent son histoire.

froufrou
| 12-03-2016 17:41
la une de la presse sans la caricature de lotfi ben sassi c'est comme un plat sans sel

aboulghaïeb
| 12-03-2016 12:44
le rédaccchef reconnait qu'il y eu censure du fait que tout article avant publication passe devant une "commission".
LBS dans la bd interdite, laisse supposer que ce sont les Américains qui ont le dernier mot en Tunisie (ce qui est de notoriété publique).
Je ne vois pas où est la fausse information. LBS donne un avis et non un fait. C'est son droit.
le rédacchef parle d'un non-respect de "la ligne éditoriale" du journal.
ça y est, on est revenu au temps de benali et de Abdelwahab Abdallah où chaque écart de la "ligne éditoriale" était interdite!
et que dire de "un établissement public"?, donc un porte-parole du gouvernement?
le fonctionnariat, les ronds de cuir et les béni-oui-oui ont de belles années encore dans ce pays!

Abel Chater
| 12-03-2016 10:06
La Presse qui imprimait des pages entières de l'allocution des dictateurs.
La Presse dont la majorité de ses articles ne sont que rafraîchis de date et peut-être des noms d'hôtes, chaque année la même chose et le même texte.
La Presse dont les directeurs sont nommés par les dictateurs déchus et dont les journalistes sont fonctionnaires de l'état.
La Presse qui raflait toutes les publicités et toutes les annonces de presque l'ensemble des ministères et des institutions étatiques, au point qu'il m'arrivait souvent de ne trouver que quatre à six pages écrites, toutes les autres de la pure publicité qu'ils nous vendent par obligation.
La Presse leadership, parce que les autres journaux travaillent dans les plus grandes difficultés de ce monde et elle, travaillait en aisance sous la protection des dictateurs déchus?
La Pravda est aussi leadership de la Russie.
Au lieu d'avoir honte de son triste passé pour avoir trahi le peuple tunisien et son indépendance et d'ouvrir une nouvelle page digne de notre nouvelle deuxième République tunisienne, ses directeurs censurent encore même les "Bokbok", caricatures pour lesquelles on achetait souvent ce misérable journalisme des "éphémérides".
La Presse leadership du colonialisme et de la dictature postindépendance. Honte à celui qui a eu l'idée de fêter une telle faillite morale sur les deux échelles nationale et internationale, et honte à celui qui fête cette hypocrisie.
Vive la nouvelle presse démocratique et libre de la nouvelle deuxième République tunisienne.

JOHN WAYNE
| 12-03-2016 05:33
Q-1 : Depuis environ 5 années, vous avez multiplié les avertissements sur Business News en exhortant le peuple Tunisien à boycotter le système démocratique. Très peu de Tunisiens vous ont écouté et la majorité ont fait preuve d'incompréhension. La destruction imminente de la Tunisie face au péril de DAECH est-t-elle liée à ce même système démocratique que vous avez diabolisé ?
JW : Oui sans aucun doute. La démocratie est un leurre dans le monde Arabo-musulman. Dès qu'un système démocratique est mis en place, généralement sous la tutelle d'un gouvernement Américain, les pays plongent dans le fanatisme et la violence religieuse. Les exemples sont multiples, de l'Irak à l'Afghanistan, en passant par l'expérience Algérienne. L'Islam est par définition l'antithèse de la démocratie puisqu'il s'agit d'une religion à caractère totalitaire. L'Islam est par essence une dichotomie universelle entre les musulmans, décrits comme vertueux et purs, et les infidèles, décrits comme impurs et impies. L'Islam est donc une religion essentiellement ségrégationniste. Dans tout système démocratique, les islamistes jouent la carte de l'entrisme afin d'assoir des régimes qui tôt ou tard affichent un visage de fascisme. Le meilleur exemple étant la Turquie actuelle. La version Tunisienne de la démocratie est d'autant plus propice à l'instauration d'une théocratie que la Tunisie est par définition un pays pauvre sans ressources notables et dont l'économie n'est viable qu'avec un régime autoritaire et laïc qui protégerait l'industrie touristique. De plus et contrairement à l'Algérie, la Tunisie est un pays pauvre et a l'infrastructure militaire faible. En d'autres termes, la Tunisie est limitée dans sa capacité de défendre son intérieur ou son extérieur, ce qui la rend très vulnérable. Boycotter le système démocratique aurait poussé l'armée qui a destitué Ben Ali par la force, à retourner de façon perpétuelle à un état de régime militaire provisoire sans limite réelle dans le temps. Or un régime militaire est le seul moyen de parer aux problèmes qui ont affaibli les structures de la Tunisie comme les grèves, le chômage, le terrorisme, et l'anarchie qui existe dans les mosquées et dans certaines régions qui aujourd'hui échappent au contrôle du gouvernement actuel qui se dit « démocratique ». La première étape d'un plan de sauvegarde de la Tunisie en tant que Nation doit passer par un changement urgent du système politique actuel en un régime militaire. Le peuple Tunisien et la classe politique doivent faire preuve de réalisme mais aussi rejeter tout diktat étranger de pays comme les Etats Unis et le Qatar dont l'ingérence a également mené à cette situation catastrophique.

Q-2 : Depuis le 14 Janvier 2011, vous avez esquissé d'innombrables et sombres scenarios que très peu de Tunisiens ont pris au sérieux. Quel est aujourd'hui le scénario que vous voyez comme étant le plus probable ?
JW : Les Tunisiens sont un peuple intellectuellement faible. Ils sont émotionnellement instables et influençables ce qui favorise les ingérences étrangères. Si la classe du mouvement National avait comme idéal une Tunisie a jamais souveraine, les générations plus jeunes ont vu en la lutte pour l'indépendance un thème dépassé à enterrer à jamais. Or ces mêmes générations ont oublié que l'histoire des hommes et de leurs guerres est un perpétuel recommencement. La globalisation et l'ouverture sur le monde sont des principes colonialistes. Car si les Etats Unis insistent sur la création d'un nouvel ordre fondé sur cette globalisation, c'est bien pour des raisons d'hégémonie. La globalisation est une ruse hégémonique. Le monde est le même qu'a la veille de la première guerre mondiale avec des pays qui créent des conflits car ils menacent la souveraineté d'autres, créant ainsi des courses à l'armement et des guerres par procuration ou non. Les Etats Unis par exemple, jouent un jeu très dangereux en Russie ou ils menacent la souveraineté d'une puissance nucléaire en influençant les hommes politiques des pays mitoyens a cet empire, mais aussi par une expansion de l'OTAN vue comme une agression militaire par Moscou. En Tunisie, le Qatar et l'Arabie Saoudite exercent un chantage économique afin de faire de notre pays un autre état islamiste tampon comme le Pakistan, qui protègerait le régime Wahhabite de Ryadh. Alors que les Etats Unis et leur FMI veulent s'accaparer de l'économie Tunisienne afin d'éviter que notre pays bascule dans le camp Russe. La Tunisie, comme au lendemain du traité du Bardo, ne possède plus de souveraineté propre.

JOHN WAYNE
| 12-03-2016 05:32
Q-3 : Comment voyez-vous la Tunisie dans 3 ans ?
JW : Comme je l'ai souvent mentionné, il existe en histoire un principe de retour de manivelle. Ce sont les pays qui créent les changements qui sont confrontés plus tard aux conséquences, bonnes ou mauvaises. La Tunisie est responsable d'une conspiration contre l'état Libyen née, non pas de son influence politique révolutionnaire, mais de sa coopération militaire avec l'OTAN dans la chute du régime de Kadhafi. La Tunisie est confrontée aujourd'hui à ses propres faits et gestes. Le régime par intérim de BCE a creusé la tombe de Kadhafi par des ententes signées à Doha pendant l'été 2011 sans se rendre compte qu'il a aussi creusé sa propre tombe. Car le principe était simple. La Tunisie et la Libye sont des pays dont les survies sont inter-dépendantes. Il ne peut y avoir de Libye rasée de la carte sans une Tunisie également rasée de la carte. La Tunisie, comme tous les pays devenus sous l'influence de multiples puissances, va vers une partition de son territoire et même une désintégration. DAECH dont la force a été récemment quintuplée par une alliance avec Fajr Libya, réussira à créer des zones d'influences indépendantes à la limite du territoire mais aussi à l'intérieur du territoire Tunisien. DAECH n'a plus besoin de victoires militaires pour créer des zones indépendantes. Des zones indépendantes à l'intérieur du territoire Tunisien peuvent être créées du jour au lendemain avec l'aide d'une population locale consentante. Dans 3 années environ, la Tunisie verra sa carte des gouvernorats changée en des zones appartenant à DAECH et en des zones appartenant encore au régime en place à Tunis.

Q-4 : Quelles seraient les réactions de pays comme la France et les Etats Unis si la Tunisie vivait une partition en gouvernorats de l'état islamique et en gouvernorats laïques ?
JW : Un tel scénario verrait un soutien et une approbation immédiates des Etats Unis qui y verrait une volonté et une légitimité populaire, comme Washington le fit pendant les années de la guerre civile Algérienne. La France quant à elle ferait preuve de neutralité et d'isolationnisme.

Q-5 : Comment la Tunisie peut-t-elle s'éviter ce scénario cauchemar ?
JW : Une fois un régime militaire établi, la Tunisie doit devenir un agresseur et elle ne peut devenir agresseur que si elle bénéficie d'une aide militaire Russe. Saddam Hussein a gagné sa guerre contre l'Iran non pas parce que son armée était mieux équipée, mais parce qu'il s'est attaqué aux populations civiles Iraniennes faisant comprendre à l'Ayatollah Khomeiny que prolonger la guerre signifierait que des millions de civils Iraniens périraient. A un moment donné, Saddam Hussein utilisait ses Scud pour bombarder les zones denses en population civile de Téhéran et même les hôpitaux. La majorité des hôpitaux de Téhéran ont été rasés de la carte par Saddam Hussein. Ceci poussa le régime de Téhéran à signer un armistice. Les Etats Unis ont utilisé le même raisonnement lorsqu'ils ont lancé la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki. A la fin de la seconde guerre mondiale, les alliés bombardaient Berlin tout en sachant qu'un plus grand nombre de victimes civiles causerait un effondrement plus rapide du IIIème Reich. Si DAECH devait récidiver dans ses attaques des frontières, la Tunisie doit bombarder les zones civiles limitrophes de la frontière Tunisienne. Des villes comme Sabratha doivent être bombardées et réduites entièrement à des ruines. Il en de même pour des villes comme Derna et Syrte ou DAECH a instauré de véritables Califats. L'ennemi doit comprendre que la Tunisie et son armée ont l'intention de survivre et qu'ils sont prêts à être aussi cruels et impitoyables que les hommes de l'état islamique. L'état islamique cessera d'exister si l'on raye de la carte les Califats qu'il a créé, même si cela signifie que l'on doit s'attaquer aux populations civiles.

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien Elève au Collège Sadiki.
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.