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Tunisie - L'interview consensuelle accordée par Moncef Marzouki à Iyadh Ben Achour (Vidéo)
29/06/2013 | 1
min
Tunisie - L'interview consensuelle accordée par Moncef Marzouki à Iyadh Ben Achour (Vidéo)
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En ce soir du 29 juin, le célèbre constitutionnaliste Iyadh Ben Achour s’est improvisé intervieweur pour mener une entrevue avec le président de la République, Moncef Marzouki, au palais de Carthage sans, à aucun moment, le contredire. Plusieurs thèmes centraux ont été abordés au cours de cette interview.

Moncef Marzouki a commencé par conter une anecdote qu’il a vécue avec l’ambassadeur d’une grande puissance à l’occasion de la fin de sa mission en Tunisie. Cet ambassadeur a dit à Moncef Marzouki qu’il était impossible, juste après la révolution, d’anticiper ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie. Cet ambassadeur a confirmé que la Tunisie était sur la bonne voie.

S’exprimant sur le volet sécuritaire, Moncef Marzouki a estimé que la situation en Tunisie est en amélioration. Pour ce qui est du terrorisme, le président de la République s’est dit surpris de l’avènement de ce phénomène en Tunisie, mais il l’a expliqué par les dépassements de l’ancien régime en rappelant les événements de Soliman et par un contexte international tendu, notamment en Libye et en Syrie…. Toutefois, Moncef Marzouki a déclaré que le modèle social tunisien ne serait jamais menacé par des bandes minoritaires. Il a également réaffirmé sa confiance dans les capacités des forces de l’ordre tout en préconisant de s’atteler aux problèmes sociaux et la pauvreté qui engendrent ce type de groupes terroristes violents.

Abordant le sujet de la loi d’immunisation de la révolution, Iyadh Ben Achour a rappelé que l’article 15 devait être employé une seule fois pour les élections de l’ANC. Répondant à la question de savoir si l’exclusion devait aviver la violence, le président de la République a rappelé que la priorité était de calmer les esprits et que le plus important est l’unité nationale. Concernant la loi d’immunisation, le président aurait souhaité qu’elle soit votée dans les trois ou quatre premiers mois de la révolution et que sa discussion, aujourd’hui, était inadéquate.

Moncef Marzouki a exposé les vues qu’il avait pour la Tunisie et ses préoccupations actuelles. Le président de la République est certain que dans 5 ans, la Tunisie serait « un Etat idéal, démocratique et exemplaire ». Quant aux préoccupations de Moncef Marzouki, celui-ci a commencé par la situation écologique de la Tunisie qu’il trouve en détérioration constante. Il a déploré le fait que la « beauté » n’ait pas accompagné la révolution, c’est pour cela qu’il a vivement recommandé l’utilisation du couffin en remplacement des sacs plastiques. La ré-adoption du couffin permettra également de faire travailler l’artisanat tunisien, selon le président. Se placent ensuite le chômage et la pauvreté à la tête des préoccupations présidentielles. Enfin, la rédaction de la Constitution et la construction d’un Etat démocratique font également partie des préoccupations de Moncef Marzouki.

Iyadh Ben Achour s’est également entretenu avec le président de la République à propos des résultats des travaux de l’Assemblée nationale constituante. Le constitutionnaliste a interrogé le président sur les menaces pesant sur le caractère civil de l’Etat. Moncef Marzouki a réaffirmé son attachement au caractère civil de l’Etat en précisant que plusieurs articles de la Constitution le garantissaient.
Il a également affirmé qu’il était complètement exclu de permettre à un Etat théologique de s’installer car ce serait la pire des dictatures. Pour ce qui est des élections, le président de la République a exclu que le pays puisse attendre ses élections au-delà de l’année 2013. Il a invité les membres de l’ANC à redoubler d’efforts et à travailler jour et nuit pour finaliser la Constitution et préparer la loi électorale.

Le dernier thème abordé par Iyadh Ben Achour a été celui des attaques dont fait l’objet le président de la République et la motion e destitution le visant. Moncef Marzouki a assuré que cette motion de destitution n’est qu’une manœuvre politique qui le visait. Il s’est également félicité du fait que cette motion n’ait même pas été discutée par l’Assemble car elle est basée sur des propos sortis de leur contexte. Il a également fait part de sa conviction que cette motion de censure partait d’une mauvaise intention.
Le président de la République a fait part de son inquiétude de voir les institutions de l’Etat et ses représentants affaiblis et ciblés par les attaques de tous bords en prenant pour exemple les attaques le visant personnellement, celles contre Mustapha Ben Jaâfar ou encore Rachid Ammar.

Marouen Achouri





29/06/2013 | 1
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