alexametrics
mardi 06 mai 2025
Heure de Tunis : 11:38
Dernières news
Tunisie - Sami Tahri tire la sonnette d'alarme contre la formulation du droit syndical dans la prochaine constitution
01/04/2013 | 1
min
Tunisie - Sami Tahri tire la sonnette d'alarme contre la formulation du droit syndical dans la prochaine constitution
{legende_image}
Le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri, a tiré la sonnette d’alarme concernant la formulation de la loi gérant le droit syndical dans la prochaine constitution, lors d’une déclaration à Shems Fm.

En effet, M. Tahri a souligné que la formulation utilisée dans le brouillon de la nouvelle constitution garantie clairement le droit syndical. Seulement, il y a un hic ! Ce droit a été limité par des conditions qui ne sont pas clairement établies, qui peuvent devenir sujettes à interprétation et qui peuvent donc nuire gravement à ce droit.
Ainsi, l’UGTT réclame à l’Assemblée nationale constituante (ANC) de mentionner clairement et sans ambiguïté, dans la constitution, les garanties du droit syndical, du droit de faire la grève et de la liberté d’exercer ces droits.

Le porte-parole de l’UGTT a indiqué, dans ce contexte, que vu la dualité du discours du gouvernement (d’une part il garantit ce droit clairement dans le pacte social, puis il le retire de la constitution qui est au dessus de toute les lois), l’organisation a rompu le dialogue avec le gouvernement. Son secrétaire général Houcine Abbassi informera l'Organisation internationale du travail (OIT), qui a financé et aidé à mettre sur pied l’accord signé en janvier dernier entre les 3 parties (gouvernement, UGTT, UTICA), de ces derniers rebondissements.
Pour lui, le gouvernement les traite, en apparence, comme des partenaires, mais en réalité il les exclut, les marginalise, les attaque et essaye de saboter leur travail de l’intérieur.
M. Tahri a, également, précisé que l’UGTT usera de tout ce qui est en son pouvoir pour changer cette ébauche de la constitution en ayant recours à des sit-in de protestation, à des pressions de la part des travailleurs et même en rencontrant le président des blocs parlementaires pour leur exposer leur vision des choses.

Sami Tahri a expliqué que l’UGTT a des positions bien déterminées concernant divers sujets et ne peut pas être neutre et apolitique comme le demandent certaines parties. Limiter le droit de la grève est, par exemple, une décision politique répressive pour interdire aux Tunisiens de protester en usant de moyens légaux.
Cette nouvelle loi est comme une épée de Damoclès que veut suspendre le gouvernement au dessus de la tête de l’UGTT, toujours en invoquant l’intérêt national pour limiter la liberté et les droits des individus, comme l’ont fait tous les régimes dictatoriaux qui ont gouverné la Tunisie, a-t-il ajouté.

I.N.
01/04/2013 | 1
min
Suivez-nous