
L’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle et activiste politique, Faouzi Ben Abderrahman, a considéré que la Tunisie n’était pas sur la bonne voie et que le processus entamé par le président de la République, Kaïs Saïed était et sera illégitime. Il a qualifié le système actuel de tyrannique et d’injuste. Il a assimilé la situation actuelle de la Tunisie à la France sous le régime de Vichy.
Invité le 26 juin 2023 à « La Matinale » de Amine Bouneoues sur Shems Fm, Faouzi Ben Abderrahman a indiqué que la Tunisie appartenait à tout le monde et que la question des régions et des districts concernait tout le monde. Il a critiqué la promulgation de façon unilatérale d’une constitution abordant, selon lui, des questions fatidiques telles que la création du Conseil national des régions et des districts.
« L’instance (Isie) n’est plus indépendante. Elle est à la botte d’un système tyrannique. Le système de Kaïs Saïed repose sur la police, la Garde nationale, l’armée, au mauvais côté de l’administration et sur ce genre d’institution… Seulement un million d’électeurs sur neuf sont allés voter… La méthodologie est erronée. Ce qui se passe actuellement est un crime contre le peuple tunisien… L’organisation administrative en Tunisie a échoué tout au long des 70 dernières années », a-t-il poursuivi.
Faouzi Ben Abderrahman a expliqué que la Tunisie n’a pas pu créer une richesse couvrant les besoins de l’intégralité des Tunisiens. 70% du peuple vit dans la précarité. Leurs revenus sont très faibles. M. Ben Abderrahman a pointé du doigt le déséquilibre entre les régions en matière de développement régional. L’échec résulterait d’une organisation administrative défaillante. Il a assuré que la Tunisie n’avait pas besoin de se doter d’un système de districts.
« Une véritable évaluation de l’organisation administrative n’a jamais eu lieu. Le système tunisien comporte deux volets : la décentralisation et la déconcentration. La décentralisation représente les élections locales telles que celles des municipalités. La déconcentration est la mise en place d’administrations régionales telles que celles de la santé, de l’aménagement et de l’éducation… Cette organisation, fonctionne-t-elle ? Il faut procéder à une enquête », a-t-il ajouté.
Faouzi Ben Abderrahman a indiqué que les administrations régionales relevant du ministère de l’Emploi étaient de petites structures et que leurs prérogatives étaient limitées. Il a précisé que le ministère ne comportait que 700 fonctionnaires. La question de l'emploi est traitée par les services administratifs affiliés au département de la Formation professionnelle. Ils comportent, selon lui, 10.000 employés. Plus de 8.000 font partie de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle et près de 1.200 font partie de l’Agence nationale pour l'emploi et le travail indépendant.
L’ancien ministre a affirmé que l’incapacité de produire de la richesse et de garantir un développement de toutes les régions résultait, en partie, de la défaillance de l’organisation administrative du pays. Il a considéré que la Tunisie devait supprimer la question de l’organisation locale et se doter d’un système de districts. Le pouvoir doit avoir un niveau central, sept ou huit districts et des municipalités. L’approche adoptée par le président, selon lui, ne peut pas garantir un développement des régions et assurer une dynamique économique locale. Faouzi Ben Abderrahman a estimé que l’Isie était incapable de mettre en place un découpage administratif et d’identifier les districts devant être créés. Il a, aussi, critiqué le recours au tirage au sort comme mode d’élection des membres d’institutions de l’organisation administrative du pays.
Faouzi Ben Abderrahman a évoqué le désintérêt exprimé par la jeunesse tunisienne concernant les questions touchant à la situation du pays et à l’actualité. Il a considéré que les jeunes devaient s’imposer au sein des partis et des organisations. M. Ben Abderrahman a, également, évoqué une absence de la classe politique et de l’élite tunisienne. Il a rappelé l’importance du programme développé par le Conseil national de la Résistance du temps de l’occupation allemande de la France. Ce programme comportait une vision de la France après sa libération. Le texte est devenu par la suite un texte supra constitutionnel.
Faouzi Ben Abderrahman s’est interrogé sur l’absence d’unité de l’élite politique et d’une alternative politique. Il a considéré que l’élite ne concernait pas les anciens ministres qui ne s’expriment plus publiquement. Il a souligné l’importance d’une union entre l’élite tunisienne à travers un éveil politique et suite à une certaine maturité.
L’ancien ministre a indiqué que les entreprises communautaires n’étaient pas reconnues par le système bancaire. Il a expliqué que ce genre de projet était inapplicable. M. Ben Abderrahman a indiqué que le gouvernement de Najla Bouden a décidé de financer les entreprises communautaires en leur versant une partie du Fonds National de l'Emploi. Il a, aussi, assuré que ce modèle de société ne permettait pas de créer des emplois.
Faouzi Ben Abderrahman a estimé que la Tunisie devait revoir la question de l'Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca). Les autorités nationales doivent, selon lui, approuver l'Aleca, mais en révisant certaines dispositions du texte. Il a insisté sur l'importance du partenariat entre la Tunisie et l'Union européenne. Il a, aussi, expliqué qu'il n'y avait pas, en Tunisie, d'importantes sommes d'argent permettant de se passer de l'endettement extérieur. Certains membres du gouvernement sont conscients de cela et ont choisi de ne pas infromer le présient de la République.
S.G

Sans etre .partisan du President actuel, pour le comparer a Petain, on se demande ou sont le defetisme et la compromition avec l' etranger.
Il vaut mieux comparer ce qui est comparable ou se taire.
Tout est dit dans cette phrase, le reste n'est que conséquence. Les corps armés ont choisi de protéger la tyrannie d'une personne au lieu de protéger la constitution et les institutions. C'est aussi le résultat de 2000 ans de despotisme dans ce pays, ils ne connaissent pas mieux.
Bravo a Mr. Abdelrahman, une voix de sagesse.
Aucune dignité aucune honte ce mongol.
Ils ont les gouvernants qu'ils méritent.
Je cite : "Il a considéré que les jeunes devaient s'imposer au sein des partis et des organisations. (...) Il a évoqué une absence de la classe politique et de l'élite tunisienne. "
Les jeunes se sont fait voler leur révolution par cette même "élite" (qui excelle dans l'injustice, l'accaparement, le népotisme et la corruption) et cette "classe" politique qui use de son pouvoir de décision pour se vendre au pays étranger le plus offrant.
Cet individu inutile socialement fustige les conséquences sans s'interroger sur les causes. Lui et ses semblables ont gouverné pendant 10 ans. Pour quels résultats ? Néant.
Comment voulez-vous qu'avec de tels comportements, les jeunes ne soient pas résignés ?
En Tunisie, l'adage "nul n'est prophète en son pays" s'applique parfaitement : nos vraies élites ne sont pas récompensées, ni reconnues tandis qu'elles brillent à l'étranger, au bénéfice de sociétés étrangères. En revanche la médiocrité est érigée au rang de vertu, peu osent se rebeller contre l'injustice sociale et la corruption.
Vous avez mené le pays à cette situation, vous êtes les responsables. Assumez vos erreurs, vos délits et vos crimes contre l'?tat et le peuple. Arrêtez de chercher d'autres responsables pour vous soustraire à vos obligations, car la machine Judiciaire ne vous oubliera pas.
Kais Saïed a le mérite de ne pas céder au chantage des puissances européennes et du FMI, là où cette "élite" et leurs larbins auraient cédé immédiatement pourvu qu'une contrepartie en euros et des biens immobiliers en Europe leurs soient proposés.
Bref, vous vous êtes servi pendant 10 ans du système démocratique pour tromper la confiance que le peuple tunisien vous avait confié. Vous nous avez trahi, vendus, abandonnés et livré une situation calamiteuse. Vivement que KS vous fasse payer. Cette mentalité pourrie doit être bannie du pays.
Chose extraordinaire, ils ne proposent de positif. C'est la Tunisie en somme.
Le président saied doit mettre à la tête du ministère de l'intérieur le général el gharbi de la garde nationale Mr el fkih il est dans un poste qui n'est pas à sa taille .