Lancée le 15 septembre dernier, la consultation sur l’enseignement semble souffler du « mauve » sur certains établissements scolaires. Des pratiques d’un temps révolu, refont, en effet, surface.

Au lycée pilote de Hammam-Lif par exemple, la direction a sans doute jugé « bien vu » d’y dédier une journée, appelant élèves, enseignants et parents à répondre présents le 6 octobre pour participer à la consultation du président.

Le directeur note tout de même que cette journée permettra aux parents de discuter avec le cadre enseignant des sujets en relation avec les élèves mais qu’il sera surtout là pour « veiller à la réussite de l’opération » et aider élèves et parents à prendre part à la consultation.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes soulignent que le lycée de Hammam-Lif n’est pas le seul à avoir fait du zèle. D’autres établissements ont également dédié du temps et du personnel pour inciter les élèves à participer à la consultation. Il va sans dire que l’objectif est sans doute de réaliser un taux de participation honorable, histoire de donner un peu plus de crédit à la chose.

Cette volonté n’a pas été du goût de nombreux parents. Certains ont sauté au plafond et jugé que les établissements scolaires n’ont pas ce genre de prérogatives et ne devraient pas être instrumentalisés pour servir un quelconque projet.

On rappellera tout de même que si la consultation est théoriquement accessible à tout le monde, elle ne l’est réellement qu’aux professionnels et aux experts. Certaines questions, si ce n’est la majorité, nécessitent des connaissances approfondies en matière de pédagogie, de psychologie, de sociologie et de stratégies nationales. Seuls des experts en la matière sont capables d’y répondre et de formuler des propositions de nature à améliorer un axe fondamental du système éducatif.

M.B.Z