
Des médecins de La Rabta et de la Clinique Taoufik, du secteur public et privé, ont réussi à sauver la vie d’une patiente atteinte du covid-19 grâce à la technique du poumon artificiel utilisée pour la première fois en Tunisie pour les malades du coronavirus.
Le poumon artificiel est un oxygénateur extracorporel. Durant la procédure, la technique permet au sang du patient d’être envoyé à l’extérieur du corps vers le poumon artificiel où il est alimenté en oxygène, avant d’être dans le corps grâce à une pompe externe. Le cœur et les poumons ont alors un répit.
Interrogé par Mosaïque FM sur ce procédé, le spécialiste en réanimation et anesthésie Noureddine Mbarek, a expliqué : «Cette maladie touche les poumons et crée une difficulté à respirer. Le malade a besoin de respirer artificiellement, ce qui fournit plus d’oxygène mais crée en parallèle une pression sur les poumons qui peut engendrer des complications, ce qui ne donne pas de bons résultats. Ce procédé s’appelle le poumon artificiel, le sang y est transféré, prend son besoin en oxygène sans pression sur les poumons naturels du patient. On a constaté que l’état des poumons naturels s’améliore et ils se remettent à respirer seuls sans assistance».
S’adressant à ses collègues, il a affirmé que «cette technique est disponible et s’ils sentent que le respirateur n’a pas marché avec leur patient, le mieux et avant qu’il soit trop tard, c’est de passer à ce procédé».
A rappeler que le pays vit une crise sanitaire aigue depuis plus d’un mois avec la propagation d’un virus mortel le covid-19 qui a obligé la Tunisie à entrer en confinement total depuis le 22 mars et au moins jusqu'au 3 mai 2020. 901 contaminés ont été recensés et annoncés jusqu'au 21 avril courant, sur un total de 18.165 dépistages, avec 170 rétablissements et 38 décès.
Tous nos articles sur le Coronavirus (covid-19) en Tunisie
I.N


Nous avons accusé assez de stagnation et de recul la décennie passée. Il convient de redonner aux compétences leur place dans le pays et accorder plus d'intérêt aux sciences, aux lettres et à la recherche scientifique.