« Si la situation continue ainsi, au final il n’y aura plus de médecins pour former la nouvelle génération et personne pour soigner les citoyens dans les hôpitaux », a indiqué, ce jeudi 4 mars 2021, Ahlem Belhaj, secrétaire générale du Syndicat des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Elle a précisé, lors de son intervention dans l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, que les accords conclus avec le gouvernement trainent à être publiés et appliqués et que la dégradation des établissements publics combinée à la situation inacceptable des hospitalo-universitaires conduit à la hausse du nombre de praticiens qui optent pour l’émigration.
« Nos principales revendications consistent à sauver le secteur public de la santé d’abord et sécuriser les établissements où les agressions deviennent courantes mais aussi et surtout à payer les hospitalo-universitaires pour les cours assurés. Nous sommes des enseignants, nous travaillons dans les CHU et assurons des cours à la Faculté et au sein même des hôpitaux où nous formons les étudiants au métier. Nous ne sommes payés pour ce travail contrairement à nos collègues dans d’autres disciplines et ce n’est pas du tout normal surtout en ces temps », a ajouté Ahlem Belhaj, soulignant que cette anomalie a été rectifiée dans de nombreux pays et que des solutions existent pour régulariser définitivement la situation des 2500 hospitalo-universitaires tunisiens.
Elle expliqué que si les hospitalo-universitaires relèvent aujourd’hui du ministère de la Santé, rien ne devrait empêcher un changement de statut qui serait à cheval avec le ministère de l’Enseignement supérieur comme cela a été appliqué ailleurs mais qu’en Tunisie cette reconnaissance est repoussée.
« Cela fait un mois que nous sommes en grève et que nous n’assurons plus les cours. Le ministère de l’Enseignement supérieur est totalement absent et n’a réagi d’aucune manière. Est-ce normal ? Non évidemment, surtout que le volume des cours annuels est important et que nous craignons l’année blanche si ça continue », a poursuivi Mme Belhaj.
Elle a enfin rappelé que le secteur public est celui qui accueille 80% des malades, que ce sont les CHU qui accueillent les cas les plus critiques et qui disposent des technologies de pointe pour réaliser les actes les plus délicats, soulignant à ce propos que l’Etat a tort de ne pas valoriser ses compétences et de les pousser à opter pour le privé ou carrément partir à l’étranger où elles sont non seulement plus reconnues mais en plus largement mieux rémunérées.
M.B.Z
Une syndicaliste d'exemption.
En réalité, ce qui pousse les HU, à adopter cette attitude revendicative, c'est essentiellement la mollesse du gouvernement en place qui, depuis qu'il est là a encouragé le corporatisme, mais aussi la jalousie par rapport au secteur privé.
Ce qui est certain, c'est que ce gouvernement a accordé des revalorisations à des corps qui ne meurent pas de faim. Des revalorisations non justifiées eu égard à la situation désastreuse d'aujourd'hui.
Dommage !
C'est chiche, y en a plus.
Les vrais, les pros et les plus aptes sont les instructeurs- commandants de bord. Eux qui Gouvernent les avions ; mais ils auront besoin de comprendre comment SE GOUVERNE L'EX'?CUTIF!
Les "pros" doivent peut-être commencer par faire la différence entre la gouverne de direction et le verbe gouverner...!!
Pas toutes les femmes, les femmes juges sont gracieusement payées.