Le temps s’égrène inlassablement dans une régularité implacable qui fait que chaque minute se compose de 60 secondes, tout comme chaque heure clôture 60 minutes. Et ainsi en est-il des mois, des années, et d’une vie. Les choses sont bien faites, et même le temps a besoin de temps long. Pour corriger celui qui va un peu trop vite, tous les 4 ans, on rajoute un jour aux jours pour nous glorifier d’un 29 février les années bissextiles. Maigre butin pour un temps qui file, mais butin quand même. Ainsi va l’existence, donc on ne contrôle pas l’essentiel, son inexorable consommation. #grignotelavie
Tout va mieux entre la France et l’Algérie, et les efforts de l’ambassadeur français à Alger, François Gouyette sont à saluer. A sa prise de fonction il ne trouva tout simplement pas de portes, là où il pensait que la difficulté serait qu’elles soient closes. Trois ans plus tard, un voyage présidentiel français en terre algérienne fin 2021, et malgré quelques dossiers brulants dont celui des visas, les pays se parlent. Hier, vendredi, les Présidents Tebboune et Macron ont échangés au téléphone pour dépasser une énième tension, celle liée au départ de Tunis vers la France de la militante Amira Bouraoui, militante algérienne, pourtant réclamée par l’Algérie. La hache est tellement enterrée qu’un voyage, cette fois-ci algérien en France, est programmé pour le mois de mai. L’ambassadeur François Gouyette va pouvoir quitter ses fonctions sur ce succès, et devrait l’amener légitimement à prendre la présidence de l’Institut du monde arabe comme successeur de Jack Lang. Le travail acharné, et la diplomatie quand elle est faite avec art, finissent toujours par produire des résultats. L’espoir est cette lueur faible, mais lueur quand même qui permet d’espérer à un peu plus de paix. #voisinvoisine
Au Rwanda, la diplomatie aussi a payé et a permis de faire libérer l’opposant Rusesabaigna embastillé depuis 2021 pour, ne reculons devant rien, terrorisme. Il n’est pas plus terroriste qu’il n’y a de beurre en branche, mais comme dans tout pays au pouvoir despotique, l’opposition s’appelle terrorisme, les réunions de l’opposition une association de malfaiteurs, une stratégie électorale est une tentative de coups d’Etat, et la critique du pouvoir n’est pas moins qu’une atteinte à la sûreté de l’Etat. Évidemment, le lecteur est libre de toute analogie en veillant toutefois à rester dans les clous serrés du décret 54.
L’homme de 68 ans avait été condamné à 25 ans de prison, ce qui amenait à une fin de peine post mortem. L’homme toujours le même, Hutu, est connu du monde pour son héroïsme qui avait été conté dans le film Hotel Rwanda. Il en était le propriétaire, et avait au temps du génocide des Tutsi sauvé plus de 1000 personnes. Il s’était ensuite lancé dans une lutte contre le pouvoir arbitraire, autoritaire et revanchard de Paule Kagamé. Il n’en fallait pas plus pour que ce héros soit présenté comme un traitre à la nation. Après un procès inique et un dossier aussi vide que la conscience d’un dictateur, il est condamné. Le monde s’émeut, le Qatar et les Etats-Unis se mobilisent, et Kigali, sous pression finit par le libérer. Et même si le communiqué des autorités leur tente une sortie par le haut en précisant que « personne ne devrait se faire d’illusion sur ce que cela signifie, car il y a un consensus sur le fait que des crimes graves ont été commis, pour lesquels ils ont été condamnés », l’homme n’en est pas moins libre. L’espoir cette lueur fragile demeure. Car pour chaque homme injustement détenu, c’est la conscience du monde qu’on emprisonne un peu plus. Vous êtes libre de toute analogie en veillant à ne pas tomber sous le couperet de l’association de malfaiteurs, car, en terres autoritaires, sont associés tous ceux qui pensent, et sont malfaiteurs tous ceux qui ont une conscience. #laterreurdelaliberte
Pour l’Ukraine la lueur qu’ils attendent de leur adhésion à l’Union européenne est encore loin. Kiev qui tablait sur une entrée courant 2024 est bien loin du compte. Il faudra au moins une dizaine d’année pour envisager de rejoindre la grande communauté européenne. Dans le rapport de 11 pages du Conseil de l’Europe de jeudi dernier, seulement quelques lignes sur l’Ukraine pour simplement saluer « les efforts en matière de réformes » de l’Ukraine. Il faut préciser que la France, l’Allemagne et les Pays-Bas ont exigé pour étudier avec attention le dossier d’adhésion, un préalable de reformes afin que Kiev soit dans les clous des attendus européens sur le droit des minorités, l’indépendance des médias et de la justice et la lutte contre la corruption. Les négociations de l’adhésion ne pourront commencer qu’après des avancées significatives, et après accord à l’unanimité de chacun des 27 membres. Et mener ces négociations, c’est notamment fixer une trajectoire pour que le pays transcrive dans son droit et sa pratique les normes européennes que même les experts les plus chevronnés ont des difficultés à quantifier. Autant dire que tous ceux-là en seront encore à l’étude du droit comparé européen et ukrainien, que Poutine ne sera plus de ce monde, et nous non plus. L’espoir fait vivre, mais la médecine ne fait pas de miracle non plus. #letempslong
En Tunisie, c’est la souveraineté qu’on malmène. Il ne se passe désormais pas une semaine sans qu’une institution, un pays ne se croit autorisé à donner des leçons de démocratie et de gouvernance. Certains critiquent le doigt, en oubliant que c’est la lune qu’il faut regarder. Et la lune, c’est ce devoir qu’a chaque être humain de critiquer tout autre être humain lorsque les valeurs fondamentales humanistes, universelles sont rejetées en dehors de l’atmosphère. La souveraineté d’un pays ne l’autorise pas, au nom de ces valeurs, à faire ce qu’il veut, mais à faire ce qu’il doit, et dans le respect des droits humains. Car au-delà des pays, des frontières, des religions, des sexes et des races, c’est le caractère humain des hommes qui lie l’humanité. Et ce qui différencie l’animal de l’humain, c’est la conscience. Elle oblige, et elle est la souveraineté absolue, au-delà des constitutions et des constituants. En revanche on peut regretter ces critiques désormais incessantes sur la Tunisie, alors que le pays est riche de son Histoire, tourmenté par son présent certes, mais plein d’espoir pour son avenir. On peut regretter que comme pour l’art, certains ne fassent pas la différence entre un pays et ses dirigeants, comme on le fait pour l’œuvre et l’artiste. On ne punit pas un peuple quand une gouvernance s’ostracise. On n’affame pas un peuple d’espoir parce que ses dirigeants sont affamés de pouvoir. Les temps comme les Hommes passent, mais l’œuvre reste, et celles de la Tunisie sont nombreuses. Seules elles sont l’Histoire, le reste ne seront que des détails, que certains payent très chers pour qu’ils restent des détails. #honoronsles
C’est la fin de ce trip, c’est la fin du week-end, vous pouvez éteindre vos smartphones et construire l’espoir.
Au lieu de palabrer dans le vide comme c'est le cas aujourd'hui, il faut se retrousser les manches et aller chercher sa souveraineté avec les dents.
On a conscience avant et on prend conscience après. Le jour viendra où les tunisiens prendront conscience qu'il fallait avoir conscience.
Merci l'algerie et surtout Tebboune qui a forcé ces européens de ne plus déranger la tunisie pour avoir du gaz
Et maintenant à la poubelle Les opportunistes et les destructrurs et traitres de la nation
Comme quoi, il faut laisser le temps au temps pour la nature humaine de certains peuples !!
Bourguiba tout comme le shah d'Iran ,ont été des hommes trop pressés !!!