Pour justifier l’arrêt de l’émission « ma lam you9al » sur Attassiaa TV, la société Cactus Prod (société confisquée par l’Etat) a publié un communiqué explicatif ce mardi 25 décembre.
La mandataire judiciaire, signataire du communiqué, explique que l’émission n’a pas été rentable durant les trois derniers mois, « ne pouvant même pas couvrir ses propres frais ». Elle explique que le présentateur de l’émission a réussi son programme et qu’elle n’a rien contre l’émission, ses journalistes ou son présentateur. Ce communiqué relève quelques couacs et soulève plusieurs interrogations sur le rôle des journalistes et celui du producteur.
L’émission n’a que trois mois, elle est donc encore naissante. Dire que l’émission n’a pas été rentable ces trois derniers mois induit en erreur, puisqu’elle n’a que trois mois d’âge ! La société productrice fait l’impasse sur le rôle même de l’administratrice et sa responsabilité dans l’échec financier d’une émission qui a, selon elle, réussi. En théorie, avant de lancer une émission, il fallait faire une étude de marché et lui assurer ses revenus pendant toute une saison avant même de penser aux revenus qu’elle va générer. Ce n’est qu’après une période bien déterminée qu’on peut décider si oui ou non on la garde et cette durée ne peut être de trois mois seulement.
Le deuxième point, qui relève également des responsabilités de l’administratrice judiciaire, est l’échec commercial. Qui doit faire en sorte de rentabiliser une émission, le premier responsable de la société de production ou son présentateur ? La déontologie et l’éthique du métier exige que ce ne soit pas le présentateur et que ce soit l’administratrice judiciaire dont les revenus se comptent en dizaines de milliers de dinars par an. Ces revenus ont une contre-partie, générer des revenus à la société et faire de telle sorte qu’elle soit rentable. Or, bon à rappeler, Cactus a été rentable quand Sami El Fehri y était ! Et s’il est parti, c’est à cause notamment de cette administratrice judiciaire qui n’est d’ailleurs pas la seule à faire perdre de l’argent à une société confisquée par l’Etat à cause de sa gestion calamiteuse.
Dernier couac dans le communiqué de Cactus, l’administratrice indique qu’elle ne laissera pas tomber ses journalistes. Ceci est faux et il y en a même qui sont allés aux prud’hommes suite à leur licenciement abusif et contre l’avis même de la direction des Ressources humaines. Zouheir El Jiss se retrouve sans émission, du jour au lendemain, et il paie là une erreur de gestion qui n’est pas la sienne. Parions qu’il ne sera pas le dernier.
À rappeler que l’administratrice en question est là depuis près de huit ans et en dépit de toutes les plaintes portées contre elle et de sa gestion fort contestée, elle demeure toujours à son poste contre vents et marées !
R.B.H
