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Béji Caïd Essebsi pris de court par Selma Elloumi
06/11/2018 | 08:30
2 min
Béji Caïd Essebsi pris de court par Selma Elloumi

 

 

La sortie médiatique, hier soir, des deux conseillers du président de la République Saïda Garrache et Noureddine Ben Ticha, a étonné plus d’un. Les deux conseillers ont affirmé publiquement que Béji Caïd Essebsi n’était pas d’accord avec la démarche de Youssef Chahed quant au remaniement. Le président de la République refuse la précipitation et la politique du fait accompli.

Saïda Garrache a indiqué que « Youssef Chahed n’a pas consulté le président de la République à propos du remaniement ministériel, il l’a juste informé à une heure tardive cet après-midi ». Quant à Noureddine Ben Ticha, il a indiqué qu’il n’était pas du tout au courant du remaniement.

 

Les deux déclarations fragilisent le président de la République dans le sens où elles le mettent dans la position d’un président offensé par son chef du gouvernement. Rendre publique cette offense fragilise Béji Caïd Essebsi et renforce Youssef Chahed en le mettant dans la position d’un homme fort remplissant à la lettre ses prérogatives de chef de gouvernement.

Béji Caïd Essebsi a-t-il vraiment donné l’ordre à Noureddine Ben Ticha et Saïda Garrache d’aller aux médias et donner des déclarations qui le fragilisent ?

Vérification faite, auprès d’une source proche de Hafedh Caïd Essebsi, M. Ben Ticha et Mme Garrache ont exécuté l’ordre de la nouvelle cheffe de cabinet de la présidence, Selma Elloumi. C’est elle qui a recueilli les propos présidentiels et c’est elle qui a dépêché les deux conseillers aux médias pour rendre publique l’offense faite au président de la République, sans pour autant calculer l’impact de telles déclarations sur lui.

Béji Caïd Essebsi était vraiment furieux contre Youssef Chahed et il en a fait part à Selma Elloumi. Il lui a bien demandé d’affirmer son désaccord, mais il n’a jamais dit que les choses devaient être faites ainsi ! Résultat des courses : le différend entre Youssef Chahed et Béji Caïd Essebsi s’accentue davantage et le président de la République est désormais publiquement fragilisé, par la faute de sa propre équipe de Carthage.

La source de Business News indique par ailleurs que Youssef Chahed a bel et bien informé  dès le matin Béji Caïd Essebsi de sa volonté d’opérer un remaniement et ce dernier lui a dit : « Ne touchez pas la Défense et les Affaires étrangères et exercez pleinement vos prérogatives de chef de gouvernement, telles que définies par la Constitution ». Il lui a téléphoné l’après-midi pour lui donner une liste (modifiée par la suite) et Béji Caïd Essebsi n’a pas dit non. Il a juste demandé un complément d’information en accompagnant la liste des biographies. Ce qu’il n’a pas obtenu et c’est ce qu’il a appelé fait accompli.

 

N.B.

06/11/2018 | 08:30
2 min
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Commentaires (17)

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Pourquoi faire
| 06-11-2018 23:10
Polémique inutile !
Remaniement ministériel, point.
Salma, Noureddine &co...
Il n'a pas besoin de conseillers le Président.
Il paie des gens pour l'occuper pour rien en somme !
Pauvre Tunisie !

Abidi
| 06-11-2018 22:31
Bonsoir rien de nouveau la Tunisie est devenu symbole de l'hypocrisie un jour je t'insulte l'autre je suis ton amie et je deviens ton conseillé après t'avoir traiter de risée et vive la pseudo révolution

larioss
| 06-11-2018 20:28
un chouchou dans son palais lui ont apporté une super conseillére pour le dorloter.Voilà notre chére nation , où elle est arrivée aprés avoir étré délivrée et sauvée pâr des lourds sacrifices de la part de centaines de martyrs et des milliers de blessés qui ayant la conviction et la confiance que tout va changer, et que nos actuelles et prochaines générations auront la vie en miel et leur bien étre et leur dignité seront garantis , mais malheureusement "bhim wi gdem karaa" tout est tombé dans l'eau, leurs réves d'une TUNISIE démocrate, où la répartition des richesses sera juste et garantie, l'emploi sera abondant et et le recrutement sera dans l'égalité et la transparence pour tous les citoyens et les citoyennes , malheureusement tout est balayé dans l'oubli et l'indifférence, l' avenir est devenu flou et nul ne peut prévoir les conséquences de ses multiples marasmes et calamités que le peuple est en train de les subir d'une année à une autre il y a bel et bien une lurette. Seul DIEU nous donne la PATIENCE nécessairte, et adviendra ce que décidera et espérant que notre transition démocratique se réalisera et vaincra .

Andalib
| 06-11-2018 18:34
Je me rappelle bien de Ben Ticha ! Un jour, il a dit des choses très incorrectes à propos de Sebsi. Et on le trouve maintenant, conseiller du président !!

TunPat
| 06-11-2018 17:40
Mais que bien faire le soldat Essid ( ex premier ministre et actuel fonctionnaire à la présidence ) dans ce mic mac à Carthage ?

Ali
| 06-11-2018 16:25
Y a t il un commandant de bord à bord de l avion tunisie

El Chapo
| 06-11-2018 15:05
Félicitation pour cette nouvelle catastrophe ambulante appelée Selma Loumi. au sein du cabinet présidentiel ...

LE secteur du tourisme s'en souviendra durant des années et des années

SELIM
| 06-11-2018 14:09
C'est une fin de règne pitoyable à laquelle on assiste. On ne peut pas assumer cette tâche à cet âge ce n'est pas possible !

kameleon78
| 06-11-2018 13:36
Je ne vois aucun scandale à ce que BCE ne soit pas consulté sur la composition du nouveau gouvernement. Il faut ramener la fonction du président de la république à sa juste place,un poste honorifique sans aucune prérogative gouvernementale sauf en ce qui concerne le ministre des affaires étrangères et celui de la défense. BCE se trompe beaucoup sur l'importance de sa fonction, plutôt représentative, un poste hautement prestigieux mais au niveau exécutif, il ne pèse pas lourd, c'est pourquoi je ne comprends pas cette armée de conseillers recrutés à Carthage pour un poste honorifique.

Mandhouj
| 06-11-2018 13:25
Moi je pense que le président de la république est mal entouré. Dommage. Mais voilà. Puis du moment où les ministères de l'intérieur, de la défense et des affaires étrangères ne sont pas touchées, le chef du gouvernement a la liberté d'opérer. C'est la constitution.

Et puis par ce moment de crise il faut mieux avoir un président faible qu'un chef de gouvernement qui a les mains ligotées.

Nida tounis a fauté, il faut qu'il assume.

Enfin, le président de la république reste avec toutes ses prérogatives, et personne ne contestera cela. La communication que mène le staff de Carthage est non calculée. Des amateurs qui mélange le réel et l'émotionnel.