Une cérémonie de signature de conventions de partenariats entre des centres de recherches, des universités et des entreprises de Tunisie, du Japon et d’Italie, ce mercredi 4 juillet 2018, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en présence du secrétaire d’Etat chargé de la Recherche Scientifique Khalil Amiri, du représentant résident de l’agence japonaise de la coopération internationale (Jica) à Tunis Toshifumi Egusa et de la directrice générale de la valorisation de la recherche Samia Charfi Kaddour.
Le projet de «Valorisation scientifique des bioressources en zones arides et semi-arides pour la création d‘une nouvelle industrie» (Science and Technology Research Partnership for Sustainable Development, Satreps), est un projet financé par la Jica et l’Agence japonaise pour la science et la technologie (JST).
A cette occasion, M. Amiri a mis en relief la qualité de la coopération qui a permis un transfert de technologie, notamment dans le cadre de ce projet. La Tunisie possède de capacités, mais nous ne sommes focalisés sur les articles scientifiques et pas la valorisation, a-t-il expliqué. Il a profité de cet évènement pour remercier les partenaires japonais de leur apport.
Satreps a démarré depuis 2010 pour une première phase de cinq ans qui a été suivie par une deuxième phase qui se déroulera entre 2016 et 2021. Un budget de 7 millions de dinars a été alloué aux structures de recherches tunisiennes appartenant aux institutions suivantes : Centre de Biotechnologie de Sfax (CBS), Centre de Biotechnologie de Borj Cedria (CBBC), Ecole Nationale d’ingénieur de Sfax ( ENIS), Institut des Régions Arides de Médenine (IRA) et l’Institut National Agronomique de Tunisie (INAT) en collaboration avec l’Université Japonaise de Tsukuba. Un partenariat qui a donné lieu à des dizaines publications de haut niveau avec un facteur d’impact élevé et à 7 brevets internationaux.
M. Egusa a précisé que «le projet vise la promotion d’activités de recherche scientifique sur les ressources biologiques et la création d’une nouvelle industrie dans le domaine des aliments fonctionnels et des produits neutraceutiques, en encourageant la collaboration entre organismes de recherche et entreprises privées».
Au regard de l’abondance des ressources biologiques en Tunisie, le projet mène des études sur leurs fonctionnalités biologiques et développe des méthodes pour l’authentification des bioproduits, de leurs origines géographiques, ainsi que des technologies innovantes de production et de transformation.
Pour assurer une production durable et écoresponsable, le projet mène également des études écologiques ainsi qu’économiques sur la chaine de valeur des produits locaux, depuis leur production jusqu’à leur consommation.
La deuxième phase a débuté en 2016 pour une durée de 5 ans. Elle s’inscrit dans le processus de valorisation des résultats des recherches effectuées dans le cadre du premier projet dans une démarche collaborative faisant participer les industriels pour développer des produits utiles basés sur la biotechnologie et pour exploiter les propriétés exceptionnelles des plantes des régions arides et semi-arides. Pour cela, la Faculté de Médecine de Sousse a été impliquée pour procéder à la phase de tests cliniques qui constitue une des étapes du développement technologique des résultats de recherche.
Quatre conventions ont été ainsi signées, dans ce cadre, avec Boujebel S.A VACPA Company (BVC) (pour l’extraction de l’huile de noyaux de dattes pour la cosmétique), Unimed Company (valorisation de certaines plantes tunisiennes dans la pharmacologie), la société BioReStart S.R.L. (BRS) (valorisation d’une plante spontanée dans zone aride à des fins cosmétique), la société Nopal Tunisie (valorisation de la figue de barbarie dans le domaine pharmaceutique) et un accord de partenariat est signé avec l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pèche (UTAP) section de Sfax.
Toshifumi Egusa a tenu a félicité toutes les parties qui ont contribué à la conclusion des conventions, «un important acquis en matière de collaboration entre le secteur académique et le secteur privé, en les invitant à poursuivre leurs efforts». Et de souligner que «la recherche scientifique est un processus continu qui nécessite la coordination et une communication à toutes les étapes du processus entre les partenaires publics et privés». Il a estimé ainsi que «cette étape est importante (…), elle n’est pas une finalité en soi mais le début du chemin vers des résultats tangibles de ces partenariats».
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique d’ouverture sur le monde socio-économique et de valorisation des résultats issus de la recherche en vue de leur exploitation pour participer au développement économique du pays.
I.N
