
Mourad Fradi, co-commissaire général de la conférence internationale pour l’Investissement ou Tunisia 2020 était l’invité de la matinale de Hamza Belloumi ce lundi 14 novembre 2016 sur Shems FM pour faire un état des lieux des préparatifs en cours pour la tenue prochaine de la conférence internationale.
A propos des préparatifs, M. Fradi a déclaré : « Il ne reste plus que 2 semaines avant la tenue de la conférence, nous pouvons dire qu’au niveau de la promotion de cet évènement nous avons largement avancé et réussi ». Il a également précisé, qu’à ce jour, il y a 3000 personnes inscrites sur le site de Tunisia 2020 pour participer à la conférence et que sur ces 3000 personnes, 800 sont des étrangers. A ce sujet, M. Fradi a souligné l’importance de prendre en considération le pourcentage de no show, c’est-à-dire le pourcentage des personnes qui ne se présenteront pas le jour de la conférence.
Concernant les ambassades étrangères en Tunisie, M. Fradi a expliqué qu’elles étaient en contact constant avec le comité directeur de la conférence pour fournir toutes les informations nécessaires sur les délégations et leurs accompagnateurs comptant venir à Tunisia 2020.
Sur les critiques dirigées à l’encontre de la conférence, le co-comissaire a expliqué que Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale avait émis des réserves concernant le nombre de projets à présenter durant la conférence et qui, selon lui, était trop réduit. A ce propos, M. Fradi a expliqué : « Ce point noir a été mis de côté puisque aujourd’hui 83 projets, dont 21 proviennent du privé, ont été étudiés en profondeur, les autorisations ont été vérifiées et ce sont donc des projets clefs en main viables».Concernant les autres critiques qui indiquent que la conférence n’est pas opportune en raison du timing des élections présidentielles françaises et américaines, M. Fradi a indiqué « Ceci n’est que littérature ».
Il a ajouté que le règlement de la situation au port de Radés est un bon indicateur qui prouve que les problèmes liés à l’investissement sont en train d’être résolus et que la stabilité politique et sécuritaire, ainsi que le rajeunissement de la classe politique mise en place dans le gouvernement d’union nationale sont très importants dans l’esprit des investisseurs étrangers.
A propos de la loi d’urgence économique et de la loi érigeant l’exonération fiscale qui a été exclue dans la Loi de finances 2017, M. Fradi a expliqué qu’il espérait qu’elles soient toutes deux votées.
Enfin, le co-commissaire a clôt son passage en déclarant : « Nous ne demandons pas l’aumône mais il est vrai que nous avons besoin d’aides et d’investissements étrangers. Le plus important est de restaurer l’image de la Tunisie à l’international ».
K.H
Commentaires (17)
CommenterSi! La Tunisie demande bien l'aumône
Stop aux bricolages !
Avons-nous établi des stratégies nationales en matière d'industrie et de développement technologique ?
Avons-nous établi des priorités industrielles par région ?
Avons-nous des prétentions en termes de marchés et d'opportunités à vouloir capter ?
Avons-nous communiqué sur tout cela et assuré une homogénéisation des visions et orientations de tous les Ministères et de tout l'effort national dans ce sens ?
Savons-nous où nous voulons aller ?
Si tout cela n'a pas été fait, nous sommes effectivement en train de demander l'aumône pour finalement recueillir des miettes qui ne nous permettront même pas de continuer notre fuite en avant dans la navigation à vue et au jour le jour !
une nouvelle desillusion
carte de visite
Le couple BCE/Ghannouchi source de tous les malheurs et les echecs
umone
C'est beau, ce qu'il dit, le Monsieur
la confrérie le meilleur investisseur
@Rationnel
Vous avez tout dit et c'est tellement évident...
Ah le 'Bon Sens', si on pouvait l'injecter dans le cerveau du tunisien...
Mais ceci étant dit, à la décharge de l'équipe gouvernementale actuelle, c'est qu'il aurait été très difficile d'annuler cette conférence...
Car qu'est ce qu'ils auraient pris dans la gueule les pauvres... :)
Pour un climat d'affaires favorable
Si la situation s'améliore on aura même pas besoin d'investisseurs étrangers, il y a suffisamment de capital et know how en Tunisie pour développer le pays, mais il faut en premier éliminer les obstacles que le gouvernement, l'administration, l'UGTT erigent devant les investisseurs avec des procédures administratives byzantines, des règles qui favorisent la corruption et découragent l'investissement et l'entrepreunariat.
Qu'est ce qu'on attend pour établir des solutions électroniques pour les procédures administratives? on accuse un retard sur un nombre de pays Africains comme le Rwanda qui a introduit un système de e-justice, e-Procurement et de e-government.