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Au débat de l'OECT : Chedly Ayari se dit défavorable à une loi de Finances complémentaire pour l'année 2015

L’Ordre des Experts Comptables a organisé ce jeudi 22 janvier 2015 une rencontre-débat au siège de l’IACE aux Berges du Lac, autour de la loi de Finances de l’année 2015. L’événement s’est tenu en présence, notamment, du gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, de la directrice générale des études de la législation fiscale au sein du ministère des Finances, Habiba Louati, et du secrétaire général de l’OECT, Walid Ben Salah.
Premier intervenant lors de ce débat, le gouverneur de la banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, a présenté dans son intervention une série d’indicateurs et de chiffres avant de procéder à l’analyse de la situation économique actuelle. Le bilan comporte un mélange de points verts, jaunes et rouges, a-t-il déclaré d’emblée. « Certains points qui, auparavant, étaient au jaune sont passés en zone verte aujourd’hui. En revanche, il y en a d’autres qui sont restés au jaune et au rouge en dépit de toutes nos activités et tous nos efforts » a-t-il poursuivi.
Sur les points positifs, M. Ayari a indiqué que la Tunisie avait réussi à réaliser une croissance positive malgré la conjoncture difficile et la crise mondiale actuelle ainsi qu’à stabiliser le taux de chômage. « Nous sommes également parvenus à ramener le taux du déficit budgétaire à moins de 5% » a-t-il ajouté. Et d’annoncer qu’une émission obligataire de 750 millions de dollars est en cours sur le marché international et que cette opération est un vrai succès.
Quant aux points négatifs, le problème du déficit courant demeure le talon d’Achille de l’économie tunisienne. « Ceci est dû au déséquilibre entre les exportations et les importations. Il faut qu’il y ait une action radicale pour agir efficacement sur ce taux » a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le gouverneur de la BCT a considéré que, contrairement à ce que beaucoup pensent, l’endettement peut constituer un vecteur de croissance économique s’il est consacré à l’investissement. « L’Amérique a une économie prospère, pourtant, c’est un pays qui vit à crédit du matin au soir » a-t-il argué.
A la fin de son discours, Chedly Ayari s’est dit non favorable à une loi de finances complémentaire pour l’exercice de l’année 2015, justifiant qu’une telle loi n’est nécessaire qu’en cas de changements majeurs intervenants dans les marchés tels qu’une importante augmentation du prix du baril de pétrole. « Cependant s’il y a quelques imperfections, apporter quelques ajustements à la présente loi fera l’affaire » a-t-il conclu.
De son côté, Mme Louati a présenté les principaux apports de la loi de Finances 2015. Celle-ci soumet, entre autres, les associations qui exercent des activités lucratives à l’impôt sur les sociétés. La LF 2015 prévoit en outre une baisse du taux de retenue à la source de 15% à 1,5% pour les opérateurs de télécommunications et permet à leurs distributeurs agrées de bénéficier d’un impôt forfaitaire.
M. Ben Salah propose quant à lui de revoir le rôle du conseil national de fiscalité et d'assurer son indépendance. Il suggère également de restructurer le secteur bancaire de sorte à faciliter l’accès au financement pour les PME et PMI. Le secrétaire général de L’OCET appelle, par ailleurs, à alléger la pression fiscale et ce, en élargissant la base des contribuables et en luttant contre le secteur informel.
Premier intervenant lors de ce débat, le gouverneur de la banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, a présenté dans son intervention une série d’indicateurs et de chiffres avant de procéder à l’analyse de la situation économique actuelle. Le bilan comporte un mélange de points verts, jaunes et rouges, a-t-il déclaré d’emblée. « Certains points qui, auparavant, étaient au jaune sont passés en zone verte aujourd’hui. En revanche, il y en a d’autres qui sont restés au jaune et au rouge en dépit de toutes nos activités et tous nos efforts » a-t-il poursuivi.
Sur les points positifs, M. Ayari a indiqué que la Tunisie avait réussi à réaliser une croissance positive malgré la conjoncture difficile et la crise mondiale actuelle ainsi qu’à stabiliser le taux de chômage. « Nous sommes également parvenus à ramener le taux du déficit budgétaire à moins de 5% » a-t-il ajouté. Et d’annoncer qu’une émission obligataire de 750 millions de dollars est en cours sur le marché international et que cette opération est un vrai succès.
Quant aux points négatifs, le problème du déficit courant demeure le talon d’Achille de l’économie tunisienne. « Ceci est dû au déséquilibre entre les exportations et les importations. Il faut qu’il y ait une action radicale pour agir efficacement sur ce taux » a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le gouverneur de la BCT a considéré que, contrairement à ce que beaucoup pensent, l’endettement peut constituer un vecteur de croissance économique s’il est consacré à l’investissement. « L’Amérique a une économie prospère, pourtant, c’est un pays qui vit à crédit du matin au soir » a-t-il argué.
A la fin de son discours, Chedly Ayari s’est dit non favorable à une loi de finances complémentaire pour l’exercice de l’année 2015, justifiant qu’une telle loi n’est nécessaire qu’en cas de changements majeurs intervenants dans les marchés tels qu’une importante augmentation du prix du baril de pétrole. « Cependant s’il y a quelques imperfections, apporter quelques ajustements à la présente loi fera l’affaire » a-t-il conclu.
De son côté, Mme Louati a présenté les principaux apports de la loi de Finances 2015. Celle-ci soumet, entre autres, les associations qui exercent des activités lucratives à l’impôt sur les sociétés. La LF 2015 prévoit en outre une baisse du taux de retenue à la source de 15% à 1,5% pour les opérateurs de télécommunications et permet à leurs distributeurs agrées de bénéficier d’un impôt forfaitaire.
M. Ben Salah propose quant à lui de revoir le rôle du conseil national de fiscalité et d'assurer son indépendance. Il suggère également de restructurer le secteur bancaire de sorte à faciliter l’accès au financement pour les PME et PMI. Le secrétaire général de L’OCET appelle, par ailleurs, à alléger la pression fiscale et ce, en élargissant la base des contribuables et en luttant contre le secteur informel.
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Commentaires (1)
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A messieurs les experts comptables
lagon
| 23-01-2015 08:54
A ce gouverneur de la BCT et ses directeurs de "bureaux" avez-vous posé des questions sur les circulaires qu'ils nous" pondent" chaque fois alors que le pays est en manque de devises pour assurer ses importations (Balance de paiement déficitaire) . Je cite quelques unes :
- freinage des exportations par un systéme de domiciliation de factures qui prend un temps fou alors que pour certains produits périssables il faut exporter sans attendre.
- Justification des devises pour le change au delà de 5000 D soi-disant pour dissuader le blanchiment . Bonjour le marché noir.
- déclaration à la douane des devises non utilisées par les voyageurs tunisiens . Imaginez la file d'attente à l'aéroport pour des ristournes de 50 euros.
Toutes ces mesures protectionnistes d'un autre temps (comme le gouverneur d'ailleurs) ne feront que nuire à l'économie et aux ressources en devises.
Pour information et je ne suis pas pour le blanchiment, le Maroc aux faibles ressources naturelles alimente son Budget d'Etat SVP de milliards de Dollars provenant du trafic de drogue
- freinage des exportations par un systéme de domiciliation de factures qui prend un temps fou alors que pour certains produits périssables il faut exporter sans attendre.
- Justification des devises pour le change au delà de 5000 D soi-disant pour dissuader le blanchiment . Bonjour le marché noir.
- déclaration à la douane des devises non utilisées par les voyageurs tunisiens . Imaginez la file d'attente à l'aéroport pour des ristournes de 50 euros.
Toutes ces mesures protectionnistes d'un autre temps (comme le gouverneur d'ailleurs) ne feront que nuire à l'économie et aux ressources en devises.
Pour information et je ne suis pas pour le blanchiment, le Maroc aux faibles ressources naturelles alimente son Budget d'Etat SVP de milliards de Dollars provenant du trafic de drogue