En juillet 2013, Mehdi Jomâa, alors ministre de l’Industrie, avait donné une interview à la chaîne privée 7pm TV lors d’un déplacement à Paris. La première question sur laquelle, le tout fraîchement nommé chef du gouvernement a répondu à propos de son choix de devenir ministre plutôt qu’un haut gradé au groupe français Total. Mehdi Jomâa a expliqué qu’il s’agissait, pour lui, d’accomplir un devoir national envers son pays qui avait fait appel à ses compétences. Il a précisé qu’il n’envisage, en aucun cas, de faire de la politique mais simplement et seulement s’acquitter d’une mission au sein d’un portefeuille ministériel.

Mehdi Jomâa avait fait part de ses projets de développement de l’industrie automobile en Tunisie, soulignant que le pays dispose des moyens, des ressources et des compétences qui sont indispensables pour monter en gamme. Mehdi Jomâa a évoqué de même la difficulté imposée par l’aspect transitoire et de l’impatience du peuple deux ans après l’événement majeur de la révolution. « L’impatience naît de l’ambition et de la jeunesse et nous avons les deux, et c’est un atout, il faut savoir donc le gérer », souligne Mehdi Jomâa. Concernant le régime politique de la Tunisie, il a indiqué que la coalition constituée au pouvoir, et quelle qu’elle soit, sera sans doute placée au centre.

Dans un autre registre, l’actuel chef du gouvernement a fait part de la volonté de la Tunisie à trouver des emplois, notamment dans le secteur industriel, quoi soient plus qualifiés. Au vu de l’investissement établi au cours des cinq dernières années dans l’éducation, le pays produit aujourd’hui une main d’œuvre hautement qualifiée pour laquelle il existe un réel déficit en matière d’emploi. Evoquant la synergie maghrébine, Mehdi Jomâa est convaincu que si chacun des pays du Maghreb se développe dans un domaine précis, les autres pays en tirent sûrement profit.

S’agissant de la croissance économique, l’ancien ministre de l’industrie a indiqué qu’il est convaincu que la Tunisie est capable de réaliser 6 à 7% de taux de croissance. Un taux qui, rappelons-le, est bien loin de celui réalisé actuellement. Selon les dires de Mehdi Jomâa, le pays dispose des moyens nécessaires à plus d’un titre pour réaliser ce taux assez élevé.

Par ailleurs, le nouveau chef du gouvernement a parlé du partenariat entre l’Inde et la Tunisie dans le domaine de l’extraction du phosphate dans le cadre d’un projet de fidélisation du client qu’est l’Inde. Mais encore du domaine de l’énergie renouvelable qui sera partagée entre la France et l’Allemagne, a priori.