Il a fallu moins d’une semaine depuis sa nomination au poste de vice-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et voilà que Mohamed Rekik se retrouve au centre d’une polémique.

On signale, d’abord, les « révélations » du quotidien Le Maghreb qui précise que Rekik dont « le choix a été motivé par sa proximité d’Ennahdha » aurait été imposé à Chedly Ayari qui ne l’a pas mentionné dans la shortlist présentée au gouvernement.
Ensuite, l’hebdomadaire Al Moussawar rajoute une couche en révélant que Rekik a été nommé à ce poste de vice-gouverneur de la BCT avec une obligation de résultats : d’un côté, celle d’ouvrir les dossiers de corruption dans le secteur bancaire, de l’autre l’assainissement de la BCT et la valorisation des compétences marginalisées dans l’institut d’émission.

Le hic, c’est que le nouveau vice-gouverneur est en-sursis : son « mandat » a été fixée par le gouvernement à trois mois, précise Al Moussawar. Sa confirmation au poste est, donc, tributaire de sa réussite dans cette mission !
Pour certains observateurs, cette version, est un tant soit peu, plausible du fait que l’ultimatum du gouvernement, comprendre Ennahdha, tombe à pic avec le début des pré-élections ou des appels de la mise à terme des travaux de l’ANC. La corruption dans le secteur bancaire est un superbe cheval de bataille. Ainsi, Rekik serait celui qui le domptera.

Par ailleurs, selon nos sources, Rekik pressenti, un temps, pour succéder à Mustapha Kamel Nabli comme gouverneur, est considéré aussi proche d’Ennahdha que du CPR. On nous précise, également, que Rekik n’acceptera pas une pareille situation, à la limite humiliante.
Toutefois, d’autres prédisent que celui qui fut directeur général de la Stabilité financière et de la prévention des risques (depuis juin 2011) et ayant fait la majeure partie de sa carrière dans la supervision bancaire, où il a gravi les échelons jusqu’au rang de directeur général, pourrait être tenté de relever un tel pari ?