
Comme prévu, le lancement du mouvement «l’Appel de la Tunisie» a suscité de nombreuses réactions. Une grande partie de l’opinion publique y a perçu une lueur d’espoir réelle, capable d’instaurer l’équilibre politique en Tunisie et une garantie pour éviter toute hégémonie du pouvoir », estime Mohsen Marzouk, membre du comité d'organisation de « L'appel de la Tunisie », dans une longue réflexion publiée sur sa page officielle facebook.
Après une comparaison avec les derniers événements en Egypte, M. Marzouk, relève qu’après la réunion du 16 juin, on a vu de nombreuses lectures fantaisistes de cette initiative, de la part des « commerçants de la révolution » et du « rassemblement tripartite au pouvoir », en y voyant, notamment un retour des fantômes destouriens.
Il assure, qu’au contraire, il s’agit d’un mouvement patriotique comprenant une pléiade de dirigeants appartenant à diverses générations, dont des militants de gauche, des libéraux, des destouriens, des nationalistes sans parler de membres sans couleur politique par le passé. « Et ceux qui nous accusent de vouloir ressusciter le régime Ben Ali, sont prisonniers des slogans politiques de l’ancien régime », écrit-il en substance.
« Or, la logique et la règle veulent que, hormis les personnes dont la responsabilité politique ou judiciaire est prouvée, on ne peut interdire à aucun citoyen tunisien de servir son pays. Et il est évident que notre parti ne fera appel à aucune personne entrant dans ce cadre, aussi bien parmi les ex-RCDistes que les Nahdhaouis ou encore les salafistes ».
Mohsen Marzouk ajoute que l’intérêt, de la Tunisie exige un rééquilibrage des forces politiques en présence sur la scène afin de garantir toute éventualité d’alternative au pouvoir. Et « l’Appel de la Tunisie » s’inscrit dans ce cadre tout en voulant rompre avec le passé en édifiant une société démocratique fondée sur la justice sociale. C’est une continuité du mouvement réformateur qui rompt avec toute tentative d’exclusion ou de marginalisation.
M. Marzouk prend l’exemple de l’Egypte et indique qu’en jouant la diabolisation d’Ahmed Chafiq, le peuple égyptien se réveillera dans les bras d’un des islamistes, mais il sera trop tard !
Mohsen Marzouk conclut en lançant un appel pour cesser de parler de « retour des rescapés et d’usurpation de la révolution tout en regrettant que certains prennent comme théoriciens, Lotfi Zitoun, Mustapha Ben Jaâfar, Adnane M’nasser et autres… »

