Tout est dans les annonces, promesses et nouvelles " nominations" au ministère des Affaires culturelles. Franchement, JE m'en foue complètement de Sonia Chamekhi, Nissaf Ben Hafsia, Dorsaf Hamdani et Younes Soltani, malgré le respect entier que je leur doit. De quelle " culture" parle le ministère de la culture quand en Tunisie il n'y a plus de librairies dignes de ce nom, à part quelques exceptions, et celles qui continuent à s'afficher comme " librairies", ne sont en réalité que de simples papetries ou des "librairies" pour enfants proposant des livres et des comtes scolaires... Où sont passées les riches bibliothèques municipales d'antan? Disparues. La langue arabe, dite classique et /ou littéraire, est une lague merveilleuse, c'est la mienne, mais en seconde position, car celle qui trone en première position, c'est ma langue maternelle ( maternelle, n'en déplaise aux fachos du paternalisme et du machisme), l'arabe tunisien. Pourquoi KS, lors de ses "discours", ses " déclarations", n'emploie-t-il pas l'arabe tunisien? Combien de Tunisiens sont capables de comprendre son arabe "littéraire" ?... En agissant comme il le fait, vise-t-il une " révolution culturelle" à sa façon, via la langue? Pourquoi pas, mais dans ce cas, il n'en verra pas la réalisation; ça prendra au bas mot un siècle ou plus...
Un simple constat, ou plutôt une hypothèse : il n'y a pas de " nation arabe", ni de "oumma", ces notions sont des constructions imposées, idéologiques et la Tunisie, bien que pays " arabe", il est tout d'abord TUNISIEN et durant la dernière décennie, cette "oumma", musulmane, plus islamiste que musulmane, elle n'a cessé de l'envoyer aux orties, c-à-d aux égouts. bourguiba, qui était un bilingue parfait ( arabe littéraire-français), a toujours opté dans ses discours pour l'arabe tunisien et il était compris. Pourquoi KS ne ferait-il la même chose? Voudrait-il confondre 12 millions de Tunisiens avec ses quelques milliers d'étudiants en droit constitutionnel quand il était maïtre assistant à la fac de droit de Tunis? Qu'à celà ne tienne, les autres ne tarderait pas à l'éjecter manu-miltari, par les urnes; il comprendra enfin ce que " le peuple veut" veut dire. "On achève bien les chevaux", dit le proverbe, or en politique, on leur montre clairement la porte de l'écurie...