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Les promesses de la Tunisie médicale

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La présence d’exposants de France, d’Allemagne, d’Angleterre et de Belgique au premier Salon international de santé « Tunisia Health Expo » est un signal fort indiquant que la Tunisie médicale suscite l’intérêt des pays du Nord qui la considèrent comme une possible tête de pont en Afrique.
Les visites des délégations de Libye, d’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie, du Sénégal, du Tchad, du Mali, du Cameroun, du Niger, et bien d’autres pays africains indiquent que la destination Tunisie constitue déjà un relais potentiel avec l’Europe en matière de thérapie et de soins médicaux.
Les quatre jours, du 4 au 7 mars 2010 ont été pleins aussi bien au niveau académique qu’en terme de partenariat. La Tunisie médicale a voulu faire passer le message qu’elle dispose de compétences capables de véhiculer les dernières technologies médicales exposées dans le salon.
Donc, ce n’était pas un hasard si les sociétés médicales ont développé de riches programmes académiques et pratiques. Elles voulaient montrer le standing des prestations médicales disponibles en Tunisie. Et il n’y a pas de plus convaincant que des conférences et vidéos à l’appui des dernières techniques de thérapie, présentées par des Tunisiens.
Les thèmes ont, bien sûr, porté sur des disciplines médicales que les praticiens tunisiens maîtrisent parfaitement et s’y trouvent à la pointe du progrès à l’échelle internationale. Ainsi, le programme proposé par les sociétés médicales a comporté des sujets porteurs comme l’assistance médicale à la procréation, la dialyse et la greffe d’organes, l’hydrothérapie, l’implantologie, la chirurgie esthétique, la cardiologie, la biotechnologie et l’industrie pharmaceutique, la chirurgie orthopédique ainsi que l’hygiène hospitalière et la gestion des déchets de soins. Lesquels thèmes avaient déjà suscité l’intérêt des pays maghrébins et ceux d’Afrique de l’Ouest.
Des ateliers ont été animés par des spécialistes tunisiens sur des problématiques d’actualité aussi épineuses que l’assurance qualité en fécondation in vitro, la transplantation rénale, l’agénésie et l’implant dentaire, le traitement du vieillissement cutané, la prise en charge de l’insuffisance coronaire, etc.
D’autres conférenciers se sont intéressés à la biotechnologie et l’industrie pharmaceutique, à l’hydrothérapie, à l’hygiène hospitalière et à la gestion des déchets de soins. Tunisia Health Expo a essayé de montrer que la Tunisie médicale a une approche exhaustive de la santé.
Par ailleurs, la question de l’assurance-qualité a été pratiquement reprise par tous les ateliers. Tous les conférenciers lui ont accordé une place particulière. Et si d’habitude, les colloques et les congrès des sociétés médicales invitent des professeurs français ou américains, la présence a été cette fois-ci exclusivement tunisienne pour montrer aux visiteurs que la Tunisie médicale se prévaut d’un savoir-faire non négligeable.
Au niveau de l’exposition, du nombre et, même, de la qualité des exposants et des visiteurs, Tunisia Health Expo a été certainement une réussite. Il reste que le monde de la santé est traversé par de trop gros intérêts qui se chiffrent en milliards de dollars.
Il suffit de savoir que l’enveloppe annuelle de la santé en Tunisie dépasse largement le milliard de dinars, qu’elle est le triple en Algérie et le double au Maroc, pour mieux comprendre les enjeux.
Algériens et Marocains sont nos partenaires en certains points comme en matière de commission maghrébine d’achats des médicaments pour faire face au dictat des firmes internationales. Mais, ils sont, également, nos concurrents et, notamment, les Marocains, lorsqu’il s’agit de conquérir le marché de l’Afrique de l’Ouest.
Les exposants étrangers présents au Salon ont souligné que la Tunisie « dispose désormais d’atouts solides pour jouer un rôle avant-gardiste en Afrique. Elle devance nettement le Maroc en matière de qualité des soins ».
Il importe toutefois de souligner que la Tunisie médicale a besoin de faire ses preuves sur un marché caractérisé par une concurrence très rude. Car, d’une part, il n’est pas évident que les pays du Nord vont céder de gaieté de cœur des parts de leur marché traditionnel. Et, d’autre part, il faudrait que la pratique suive la théorie et que nos patients hôtes soient satisfaits de la qualité des soins prodigués.
On ne peut ignorer que, dans un milieu concurrentiel, il est nécessaire de faire mieux que son concurrent, surtout lorsque ce dernier a les reins solides et continue à faire preuve de la même notoriété. La Tunisie médicale doit offrir des prestations d’égale qualité et efficacité avec de meilleurs honoraires.
Côté médicaments, le produit tunisien dispose actuellement d’une certaine protection de la part de la pharmacie centrale qui interdit l’importation de la même molécule dès qu’elle est disponible chez un producteur local. Lequel monopole ne doit pas faire oublier au secteur les normes de qualité. Il faudrait plutôt batailler dur pour que le médicament tunisien trouve sa place sur les marchés étrangers, seule preuve de référence.
Donc, si la Tunisie a l’objectif de devenir un pôle d’exportation des services de santé à l’horizon 2016, le Salon international de la Santé constitue, certes, un premier pas. Mais d’autres prouesses doivent suivre…Et elles suivront !
Les visites des délégations de Libye, d’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie, du Sénégal, du Tchad, du Mali, du Cameroun, du Niger, et bien d’autres pays africains indiquent que la destination Tunisie constitue déjà un relais potentiel avec l’Europe en matière de thérapie et de soins médicaux.
Les quatre jours, du 4 au 7 mars 2010 ont été pleins aussi bien au niveau académique qu’en terme de partenariat. La Tunisie médicale a voulu faire passer le message qu’elle dispose de compétences capables de véhiculer les dernières technologies médicales exposées dans le salon.
Donc, ce n’était pas un hasard si les sociétés médicales ont développé de riches programmes académiques et pratiques. Elles voulaient montrer le standing des prestations médicales disponibles en Tunisie. Et il n’y a pas de plus convaincant que des conférences et vidéos à l’appui des dernières techniques de thérapie, présentées par des Tunisiens.
Les thèmes ont, bien sûr, porté sur des disciplines médicales que les praticiens tunisiens maîtrisent parfaitement et s’y trouvent à la pointe du progrès à l’échelle internationale. Ainsi, le programme proposé par les sociétés médicales a comporté des sujets porteurs comme l’assistance médicale à la procréation, la dialyse et la greffe d’organes, l’hydrothérapie, l’implantologie, la chirurgie esthétique, la cardiologie, la biotechnologie et l’industrie pharmaceutique, la chirurgie orthopédique ainsi que l’hygiène hospitalière et la gestion des déchets de soins. Lesquels thèmes avaient déjà suscité l’intérêt des pays maghrébins et ceux d’Afrique de l’Ouest.
Des ateliers ont été animés par des spécialistes tunisiens sur des problématiques d’actualité aussi épineuses que l’assurance qualité en fécondation in vitro, la transplantation rénale, l’agénésie et l’implant dentaire, le traitement du vieillissement cutané, la prise en charge de l’insuffisance coronaire, etc.
D’autres conférenciers se sont intéressés à la biotechnologie et l’industrie pharmaceutique, à l’hydrothérapie, à l’hygiène hospitalière et à la gestion des déchets de soins. Tunisia Health Expo a essayé de montrer que la Tunisie médicale a une approche exhaustive de la santé.
Par ailleurs, la question de l’assurance-qualité a été pratiquement reprise par tous les ateliers. Tous les conférenciers lui ont accordé une place particulière. Et si d’habitude, les colloques et les congrès des sociétés médicales invitent des professeurs français ou américains, la présence a été cette fois-ci exclusivement tunisienne pour montrer aux visiteurs que la Tunisie médicale se prévaut d’un savoir-faire non négligeable.
Au niveau de l’exposition, du nombre et, même, de la qualité des exposants et des visiteurs, Tunisia Health Expo a été certainement une réussite. Il reste que le monde de la santé est traversé par de trop gros intérêts qui se chiffrent en milliards de dollars.
Il suffit de savoir que l’enveloppe annuelle de la santé en Tunisie dépasse largement le milliard de dinars, qu’elle est le triple en Algérie et le double au Maroc, pour mieux comprendre les enjeux.
Algériens et Marocains sont nos partenaires en certains points comme en matière de commission maghrébine d’achats des médicaments pour faire face au dictat des firmes internationales. Mais, ils sont, également, nos concurrents et, notamment, les Marocains, lorsqu’il s’agit de conquérir le marché de l’Afrique de l’Ouest.
Les exposants étrangers présents au Salon ont souligné que la Tunisie « dispose désormais d’atouts solides pour jouer un rôle avant-gardiste en Afrique. Elle devance nettement le Maroc en matière de qualité des soins ».
Il importe toutefois de souligner que la Tunisie médicale a besoin de faire ses preuves sur un marché caractérisé par une concurrence très rude. Car, d’une part, il n’est pas évident que les pays du Nord vont céder de gaieté de cœur des parts de leur marché traditionnel. Et, d’autre part, il faudrait que la pratique suive la théorie et que nos patients hôtes soient satisfaits de la qualité des soins prodigués.
On ne peut ignorer que, dans un milieu concurrentiel, il est nécessaire de faire mieux que son concurrent, surtout lorsque ce dernier a les reins solides et continue à faire preuve de la même notoriété. La Tunisie médicale doit offrir des prestations d’égale qualité et efficacité avec de meilleurs honoraires.
Côté médicaments, le produit tunisien dispose actuellement d’une certaine protection de la part de la pharmacie centrale qui interdit l’importation de la même molécule dès qu’elle est disponible chez un producteur local. Lequel monopole ne doit pas faire oublier au secteur les normes de qualité. Il faudrait plutôt batailler dur pour que le médicament tunisien trouve sa place sur les marchés étrangers, seule preuve de référence.
Donc, si la Tunisie a l’objectif de devenir un pôle d’exportation des services de santé à l’horizon 2016, le Salon international de la Santé constitue, certes, un premier pas. Mais d’autres prouesses doivent suivre…Et elles suivront !
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