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La crise financière nâEUR(TM)aura pas de conséquences majeures sur la coopération tuniso-française
09/10/2008 | 1
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La crise financière nâEUR(TM)aura pas de conséquences majeures sur la coopération tuniso-française
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La préparation de la visite en Tunisie du Premier ministre français, François Fillon, prévue au cours du premier trimestre 2009, l’examen du document cadre de partenariat entre Tunis et Paris, en vue de « le rénover, le renforcer et l’améliorer » et l’inauguration de l’école Robert Desnos, premier projet qui sera suivi d’autres réalisations, visant la promotion de l’enseignement dans les écoles françaises, ont été au menu du séjour en Tunisie, les 7 et 8 octobre 2008, d’Alain Joyandet, secrétaire d’Etat français, chargé de la coopération et de la francophonie. L’hôte français a par ailleurs estimé, dans un point de presse, que la crise financière internationale actuelle n’aura pas de conséquences majeures sur les programmes de coopération tuniso-français.

Alain Joyandet a inauguré, mercredi 8 octobre 2008, l’école Robert Desnos, à El Omrane, à Tunis. Cette école, dont les locaux datent de la deuxième guerre mondiale, a été restaurée et agrandie. Elle permettra d’accueillir jusqu’à mille élèves et renforcera ainsi le réseau d’établissements d’enseignement afin de répondre notamment aux demandes de scolarisation des enfants français dont les parents résident en Tunisie d’abord et des enfants tunisiens qui souhaitent étudier dans les écoles françaises en Tunisie ensuite. Ce réseau compte actuellement dix établissements scolarisant 5000 élèves.
La consolidation de l’enseignement est perçue par M. Joyandet comme « l’un des atouts majeurs de la présence de la France en Tunisie, présence qui ne cesse de s’affirmer et de se renforcer. En témoigne l’effectif des expatriés français en Tunisie qui augmente de jour en jour, conséquence des projets inspirés par un partenariat conséquent et des relations cordiales, denses et bénéfiques ». Le secrétaire d’Etat n’a pas occulté les difficultés qu’affrontent les responsables de l’enseignement français pour satisfaire les demandes de scolarisation et accroître la capacité d’accueil des établissements scolaires, en misant sur la qualité et l’attractivité de l’enseignement dans ces établissements.

En faisant l’éloge du multilinguisme, dispensé par l’école Robert Desnos - les élèves ont accueilli les hôtes à l’inauguration, par des textes et des chansons en français, en arabe et en anglais - M. Joyandet a affirmé que « le gouvernement français est convaincu que le multilinguisme est le passeport pour les jeunes et pour la paix dans le monde, grâce à la diversité et au rayonnement qui reposent à leur tour sur la culture et l’enseignement ».
Lors de la conférence de presse qui a suivi l’inauguration, le secrétaire d’Etat a évoqué la crise économique internationale, des projets liés à la francophonie, de la candidature de la Tunisie pour abriter le secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UPM) et du partenariat entre la Tunisie et la France que Paris considère comme privilégié et traduisant la ferme conviction du président Nicolas Sarkozy d’œuvrer à en faire un partenariat d’égal à égal. Un partenariat basé sur deux piliers, à savoir la culture et le développement économique. Sur le plan régional, « la Tunisie est pour la France un partenaire privilégié pour l’édification de l’UPM, a indiqué le secrétaire d’Etat qui a loué les initiatives tunisiennes qui « vont contribuer au développement des relations entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Aussi la Tunisie a-telle beaucoup d’atouts pour abriter le secrétariat de l’UPM. La candidature est intéressante. Elle doit faire cependant l’objet d’un consensus. Il convient de laisser le temps au dialogue… « Les relations franco-tunisiennes sont au très beau fixe », a indiqué par la suite M. Joyandet. Tous les engagements sont confirmés dans les domaines du transport, de l’énergie, de la sécurité…

A propos de la crise financière qui secoue les pays les plus puissants économiquement, M. Joyandet a indiqué que la crise est internationale. Elle concerne les Etats les plus avancés, les Etats-Unis principalement. L’Europe est touchée par ricochet. Il faut attendre les retombées de cette crise sur le plan international en espérant qu’elles soient les plus légères possibles. La turbulence financière ne concerne cependant pas la coopération franco-tunisienne qui repose pour l’essentiel sur l’Agence Française de Développement (AFD). A priori, il n’y aurait donc pas de conséquences majeures sur les programmes de coopération entre la Tunisie et la France.
Reçu, avant la cérémonie d’inauguration, par le Premier ministre, Mohamed Ghanouchi, M. Joyandet a qualifié de fructueux l'entretien, qui a permis, a- t-il précisé, de faire un tour d'horizon des relations bilatérales notamment dans les domaines de l'économie, de l'éducation et de la culture ainsi que de plusieurs questions d'intérêt commun.

L'hôte français a déclaré que sa visite en Tunisie s'inscrit dans le cadre de l'examen de l'accord-cadre de partenariat avec la Tunisie, de son actualisation. Les deux parties s’emploient à « le rénover, le renforcer et l’améliorer si nécessaire », a précisé le secrétaire d’Etat français qui a souligné le désir exprimé par le président Sarkozy d’établir avec la Tunisie un partenariat d’égal à égal.
M. Joyandet a ajouté que l'entrevue a porté sur les préparatifs engagés en vue d'organiser la rencontre prévue entre les Premiers ministres des deux pays, pour le premier trimestre 2009 en vue de consolider davantage les relations entre la Tunisie et la France, « des relations qui sont au très beau fixe ».

Reportage photos : Salah Habibi (Agence Chaïrat)
09/10/2008 | 1
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