Le leader du parti Attayar et ancien élu, Hichem Ajbouni a estimé que personne ne pouvait envisager le futur du pays. Il a expliqué cela par la mise en place d'un système politique dépourvu de vision et d'objectif.

« Personne ne peut deviner le futur du pays ou présenter le programme du président de la République… Nous sommes passés d’une période de transition démocratique politique ayant mis l’aspect économique de côté à une période constitutive menée par une seule personne », a-t-il déclaré à l’occasion de son passage durant « La Matinale » de Malek Khaldi sur Shems Fm.

Hichem Ajbouni a rappelé que le chef de l’État, Kaïs Saïed avait procédé à la dissolution ou à la modification de l’intégralité de la quasi-totalité des institutions créées après la révolution. Il a, aussi, estimé que le nouveau parlement était illégitime et servait d’élément de décor.

« Le président a promulgué une constitution le plaçant au-dessus de tous. Il ne s’agit pas d’un système présidentiel ou présidentialiste. On pourrait dire qu’il s’agit d’un sultanat… Ce parlement ne durera pas cinq ans. La situation du pays ne le permet pas… En 2019, après les législatives et la mosaïque politique en résultant, j’étais certain que le parlement ne restera pas en place durant cinq ans. Je n’imaginais pas un coup d’État… Un parlement illégitime ne peut pas continuer à exister », a-t-il poursuivi.

Hichem Ajbouni a rappelé que Rached Ghannouchi s’était allié à Nabil Karoui après avoir mené une campagne dénonçant l’implication de ce dernier dans des affaires de corruption. Selon lui, Brahim Bouderbala, nouveau président du parlement, a été élu suite à un soutien de la part d’anciens de Nidaa Tounes. 

Hichem Ajbouni a considéré que le pouvoir n’était pas viable et qu’il considérait toutes les entités comme étant ses ennemies. Il a rappelé que des personnalités politiques, comme Ghazi Chaouachi et Issam Chebbi, avaient été emprisonnées suite à des affaires montées et des dossiers complètement vides.

Hichem Ajbouni a, aussi, indiqué que le chef de l’État avait décidé d’adopter une nouvelle constitution alors que les participants à la consultation électronique n’avaient pas demandé cela.

S.G