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Ahmed El Karm : L’Etat ne peut pas continuer à subventionner des entreprises déficitaires avec l’argent du contribuable
16/03/2018 | 09:59
2 min
Ahmed El Karm : L’Etat ne peut pas continuer à subventionner des entreprises déficitaires avec l’argent du contribuable

Le président du directoire d'Amen Bank et président de l'Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF), Ahmed El Karm, est revenu sur les priorités économiques du pays selon son estimation et présenté sa lecture de la situation économique du pays.

 

Ainsi, pour M. El Karm, les priorités du prochain gouvernement sont la lutte contre la pauvreté, la lutte contre la marginalisation, la lutte contre le chômage, retrouver un équilibre pour les régions intérieures. Il a fait remarquer que la classe moyenne a commencé à disparaitre.

« La priorité absolue aujourd’hui est de renouer avec la croissance. Un facteur étroitement lié à l’investissement lui même lié à la confiance dans le climat des affaires», a-t-il affirmé dans une interview accordée ce vendredi 16 mars 2018 à Wassim Ben Larbi dans son émission Expresso sur Express FM.

 

«Cette confiances est quasi inexistante vu que la majorité des réformes annoncées, celle de la fiscalité, celle des finances, celle des caisses sociales, celle des entreprises publiques, de l’éducation, de la santé, etc. n’ont pas avancé. Pire, ces deux dernières années, deux nouveaux facteurs ont envenimé les choses : l’inflation qui a atteint un niveau jamais atteint depuis un quart de siècle et le glissement du dinar. Les répercussions sont que la vision économique est devenue flou. Or l’investisseur a besoin d’une vision claire pour réaliser ses projets et ses plans. Ces deux facteurs sont nés à cause de la situation économique difficile du pays. Ceux qui gouvernent le pays ont une double responsabilité : booster la croissance, ce qui est difficile vu qu’il faut retrouver les équilibres financiers du pays et diminuer son déficit et celui de la balance commerciale», a-t-il expliqué.

 

Le déséquilibre du budget de l’Etat est dangereux puisqu’il augmente l’endettement du pays, c’est pour ça qu’il faut entreprendre des mesures douloureuses mais nécessaires, a-t-il indiqué. On ne peut pas continuer à élever les impôts pour retrouver un semblant d’équilibre. Il faut faire pression sur les dépenses. Par exemple, c’est un non sens que la caisse des compensations soit destinée à l’ensemble des consommateurs et non pas aux citoyens qui en ont besoin. «La privatisation permettrait à l’Etat de retrouver son équilibre, l’Etat ne peut pas continuer à subventionner des entreprises déficitaires avec l’argent du contribuable», note-t-il.

I.N

16/03/2018 | 09:59
2 min
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Commentaires (5)

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| 18-03-2018 09:44
Pour augmenter l'entrée de la devise en Tunisie, il faut faciliter le transfert de l'argent entre les Tunisiens en étranger et leurs parents de façon qu'ils peuvent régulièrement, par exemple mensuellement ou spontanément, envoyer de l'argent sans avoir des soucis des coûts élevés chargés pour le service du transfert.
Il faut créer une banque tunisienne étatique ou privée (ou une filiale) en Europe qui pourrait s´en charger. L'?tat pourrait subventionner le coût de transfert.

Givago
| 17-03-2018 10:29
Le contribuable n'est pas la pour maître la main aux poches chaque fin de mois pour payer les salaires des bras cassés.

khaloucha
| 16-03-2018 12:06
C est fou ce que certains sont obsédés par les entreprises publiques et par désir de les privatiser c est à dire de les offrir à ces vautours pour un plat de lentilles.A les entendre on croirait que tous les problèmes économiques viennent de ces entreprises;ce qui est de toute évidence un mensonge.A ces vautours il faut rappeler une vérité économique à savoir que les pays qui font une croissance à double chiffres sont ceux qui font une place de choix ;dans leurs économies;aux entreprises publiques.

DHEJ
| 16-03-2018 11:31
La Tunisie compte-t-elle beaucoup de clown!

takilas
| 16-03-2018 09:36
Si elles sont mal gérées c'est qu'il y a un manque à gager, peut-être plus graves que celles subventionnées.
Les audits (surtout externes) peuvent dévoiler des manquements et de mauvaises gestions criardes.