« C’était une nuit horrible, jamais je ne pourrai oublier ce qui s’est passé. D’ailleurs j’ai encore peur et je ne me suis pas encore remise ». C’est ce qu'a déclaré l'une des locataires d'une maison d’hôtes à Raf Raf, ayant assisté à l’agression et au kidnapping de l’un de ses amis.
Dans son témoignage à Business News, aujourd'hui mercredi 6 janvier 2021, la jeune femme a indiqué qu’ils étaient un groupe d’amis qui ont décidé de passer la fête de fin d’année dans une maison d’hôtes à Raf Raf. « A part notre groupe de couples mariés, il y a un autre couple avec qui nous avons discuté et échangé. Dans la soirée du vendredi au samedi, nous avions entendu des cris alors que nous étions dans nos chambres. Des bouteilles ont été lancées vers nos fenêtres. En essayant de comprendre ce qui se passait, nous avons entendu la voix de notre ami qui se faisait tabasser par un groupe de bandits. Ils ont frappé à la porte et c’est l’homme qui résidait avec nous qui leur a ouvert. Ils ont tabassé notre ami puis ils l’ont enlevé et emmené à bord de leur voiture ».
Et d’ajouter : « Pris de panique, nous avons appelé la police, la garde nationale… Ils ne sont venus sur les lieux que 45 minutes plus tard. Ils n’ont rien pu faire. Le lendemain, nous avons eu des nouvelles de notre ami. Il a été kidnappé, ses agresseurs l’ont emmené dans une ferme, ils l’ont torturé et tabassé. Ils l’accusaient d’avoir dragué la petit amie de l'homme qui logeait dans la maison d’hôtes en même temps que nous. C’était, donc, lui le commanditaire. Notre ami, le pauvre, ne savait même pas de quoi ils parlaient. Après une longue nuit, ils l’ont donc jeté sur la route de Raoued ».
La jeune femme, dans tous ses états, a tenu à souligner : « Le propriétaire de la maison d’hôtes et les serveurs connaissaient les agresseurs, ils les ont appelés par leurs prénoms. Lorsque nous nous sommes rendus au poste de police, le propriétaire est venu avec nous. Les agents lui ont demandé de ramener les enregistrements des caméras de surveillance. Depuis, il est introuvable, il a pris la fuite, tout comme l’autre résident de la maison d’hôtes, commanditaire de l’agression ».
« Notre ami est dans un piteux état et attend d'obtenir justice. Il vit très mal ce qu’il a vécu, c’est surréaliste, mais pourtant vrai », indique-t-elle.
La jeune femme a tout de même affirmé que lorsque les agresseurs conduisaient son ami vers la ferme, une patrouille les a sommés de s’arrêter mais ils ont refusé d’obtempérer. « Ce qui est étrange, c’est que les policiers n’ont pas pourchassé la voiture malgré les dispositions du couvre-feu ».
S.H
Comme ça il réglera son problème d ici l été et reprendra du service
Surtout pas