Très attendue parmi les assemblées générales des grandes entreprises, celle de la Banque de Tunisie, lundi 16 juin 2008, a tenu toutes ses promesses. Les records étaient en effet nombreux.

D’abord au niveau de l’assistance marquée par des actionnaires, pour la plupart très anciens et fidèlement attachés à leur banque, mais aussi au niveau du résultat qui atteint 60.927 MD (+50 % par rapport à 2006) et du dividende (2D900 contre 2D200 en 2006).

Au-delà des chiffres, le nouveau management y est pour beaucoup. Ayant déployé ses multiples talents de banquier chevronné, sachant dessiner la bonne voie, motiver les équipes et gagner davantage en compétitivité et profitabilité, Alia Abdallah, première femme tunisienne PDG de banque, a été convaincante.

Certes son long parcours de 31 ans dans les arcanes du système financier et bancaire tunisien, dont elle a exploré tous les grades, lui a été d’une riche expérience. Mais aussi, sa modestie naturelle, son sens de l’écoute et son respect de la rigueur.

Dans la série des records des AGO de la Banque de Tunisie, s’ajoute cette année le nombre d’intervenants dans les débats. Plus d’une douzaine d’actionnaires, notamment d’humbles petits porteurs ont pu s’exprimer en toute liberté, demander précisions et recommander propositions. Ravis de voir le résultat grimper si fort, ils ont cependant bien noté les clarifications données par l’un des deux commissaires aux comptes, quant à la réduction significatives des provisions, passées de 28.262 MD en 2006 à 4.852 MD seulement en 2007. Tant mieux pour les dividendes, mais aussi à charge d’assurer la continuité.

« Le plus important, c’est que cette banque plus que centenaire (fondée en 1884), retrouve à chaque relève une nouvelle jeunesse, et encore plus, cette fois, une grande relance », nous confie un très ancien actionnaire.
Et d’ajouter : « Ma famille et moi détenons, depuis 30 ans, un bon petit paquet d’actions. Et je pensais sincèrement le liquider cette année, juste après avoir récolté les dividendes, pour chercher d’autres placements. Mais l’ambiance de l’AGO, le ton de la nouvelle PDG et l’excellent tableau de perspectives qu’elle a dressé, m’incitent non seulement à garder nos actions mais aussi à en acheter d’autres. »
Valeur sûre, l’action BT redouble de séduction et devient de plus en plus rare, gagnant en capitalisation et en rémunération, au grand bonheur des actionnaires.