Le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a réagi, jeudi 25 janvier 2024 dans un communiqué, aux informations relayées par les médias sur la commercialisation d’un lait concentré ne répondant pas aux normes du marché tunisien.
Le ministère précise ainsi que « le produit visé a été soumis à un contrôle sanitaire et à des analyses en laboratoire, dont les résultats ont confirmé sa salubrité à la consommation humaine, mais des violations ont été constatées au niveau de l'étiquetage ».
Le même document a noté que « les corps gras d'origine végétale contenus dans ce produit sont des matériaux utilisés dans le monde entier et répondent aux exigences du Codex Alimentarius, approuvé par l'Organisation mondiale du commerce en matière d'échanges commerciaux d'origine animale (CXS/210- 1999, modifié pour la dernière fois le 1er février 2023) ».
Le ministère a profité de l’occasion « pour rappeler aux fournisseurs la nécessité de respecter les procédures légales en vigueur concernant la qualité, la sécurité et l'étiquetage des produits fournis ».
Rappelons que le doyen des médecins vétérinaires, Ahmed Rajab avait récemment indiqué que certains produits importés peuvent causer la stérilité et des maladies comme le cancer.
Il avait révélé certaines infractions courantes dans les grandes surfaces en pointant en particulier « un lait concentré proposé dans le commerce qui continent de l’huile de palme raffinée qui cause la stérilité chez les hommes, l’insuffisance rénale et même le cancer ».
I.N.
80 % de la production mondiale de l'huile de palme est utilisée en agroalimentaire. Elle entre dans la composition de biscuits, pâtisseries, pâtes à tartiner, margarines, huiles de friture et tous types de préparations alimentaires. Comme toutes les huiles, l'huile de palme est composée de quasiment 100 % de lipides (graisses). Cependant, contrairement aux autres huiles végétales qui contiennent très peu d'acides gras saturés (11,5 % dans l'huile de tournesol, 7,6 % pour le colza, 15,1 % pour l'olive), l'huile de palme contient environ 50 % d'acides gras saturés, dont l'acide palmitique et l'acide oléique.
Aujourd'hui, il est démontré que les acides gras saturés augmentent le cholestérol, ont un effet pro-inflammatoire et réduisent l'insulino-sensibilité à des doses élevées, augmentant ainsi le risque de diabète de type II. De plus, ces deux acides gras ne sont pas considérés comme "essentiels", c'est-à-dire non indispensables au bon fonctionnement de l'organisme, contrairement aux acides gras essentiels comme les omégas 3 et 6.
C'est également en raison de sa forte teneur en acides gras saturés que l'huile de palme est solide à température ambiante, alors que la grande majorité des huiles végétales sont liquides. En ce qui concerne les vitamines, l'huile de palme est riche en vitamine E, même après raffinage. Cette vitamine est antioxydante, joue un rôle protecteur de la santé cardiovasculaire et pourrait réduire le risque d'apparition de certains cancers. Par ailleurs, l'huile de palme brute est également très riche en carotène (500 à 2000 mg/kg) par rapport aux autres huiles végétales (100 mg/kg), bien que celui-ci soit éliminé lors du raffinage (décoloration et désodorisation).
Bien que l'huile de palme soit aujourd'hui pointée du doigt pour ses effets nocifs sur la santé, la forte teneur en acides gras saturés de l'huile de palme présente cependant certains avantages pour l'alimentation et la santé. Elle confère goût et texture aux produits alimentaires (onctuosité, croquant, croustillant), permet aux produits de mieux résister à l'oxydation, c'est-à-dire de ne pas rancir rapidement, résiste aux traitements thermiques car les acides gras saturés sont stables en cuisson et friture, et offre une alternative aux matières grasses hydrogénées contenant notamment des acides gras trans, qui sont encore plus néfastes sur le plan cardio-vasculaire.
La consommation de ces huiles reste faible, ce qui relativise leurs effets. Il est avant tout important de veiller à équilibrer son alimentation dans son ensemble et de limiter la consommation de produits gras issus de l'industrie agroalimentaire (gâteaux, biscuits, pâtes à tartiner, etc.).
Les alternatives à l'huile de palme dans les technologies alimentaires ne sont pas satisfaisantes pour le moment, ni sur le plan de la texture, ni sur le plan nutritionnel. L'huile de palme a encore de l'avenir. Je trouve que c'est une polémique gratuite et ne représente aucun intérêt. Les Tunisiens consomment des produits beaucoup plus néfastes que le lait avec un gramme d'huile de palme.
Serons-nous obligés de faire appel aux services d'un laboratoire étranger pour connaître la vérité?
Pour ce qui est de substances toxiques pour l'homme il n'y a pas que le lait concentré, très loin de là malheureusement.
