La chambre d'accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière près la Cour d’appel de Tunis a décidé, mercredi 28 mai 2025, de prononcer un non-lieu en faveur de Romdhane Souid, ancien président-directeur général de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), ainsi que pour quatre autres responsables de la société, faute de preuves suffisantes.

En revanche, trois anciens responsables de la CPG seront renvoyés devant la chambre criminelle spécialisée en matière de corruption financière au Tribunal de première instance de Tunis. La chambre a également rejeté une demande de remise en liberté présentée par l’un des accusés.

L’affaire porte sur des soupçons de corruption, de manipulation et de dilapidation de fonds publics autour d’un marché public conclu en 2019 pour l’achat d’engins lourds destinés à la CPG, d’une valeur de quatorze millions de dinars, selon les éléments de l’enquête.

Pour rappel, le 10 juillet 2024, la même chambre avait émis des mandats de dépôt contre Lotfi Ali, son frère Mouldi Ali, Abdelwahab Hafaiedh, Slim Feriani (ancien ministre de l’Industrie sous le gouvernement Youssef Chahed) ainsi que Romdhane Souid, dans une autre affaire liée à des infractions commises lors de l’exécution d’un contrat d’extraction et de transport de phosphate, conclu entre la CPG et une société appartenant aux frères Ali et à Hafaiedh.

S.H