
La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a été condamnée, jeudi 12 juin 2025, à deux ans de prison par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, apprend Business News de sources concordantes. Le jugement a été rendu en sa présence.
Cette condamnation fait suite à une plainte déposée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), après des déclarations attribuées à Abir Moussi concernant les élections législatives de 2022.
Lors de l’audience, la responsable politique a comparu devant le tribunal, mais a refusé de répondre aux accusations qui lui étaient adressées. Face à ce refus, le ministère public a requis la condamnation de l’accusée. La chambre a finalement décidé de la sanctionner de deux ans d’emprisonnement.
Son avocat et membre du comité de défense, Nafaâ Laribi, a vivement réagi à la nouvelle condamnation prononcée à l’encontre d’Abir Moussi. Selon lui, la militante politique est détenue illégalement depuis le 26 mai 2025, date à laquelle elle aurait achevé sa précédente peine de seize mois d’emprisonnement.
Il a précisé que l’avocat de Mme Moussi, Amir Hzami, s’était retiré de la défense lors de l’audience ce jour-là, refusant de plaider en estimant que le procès relevait d’un « simulacre », privé des garanties d’un procès équitable. Malgré ce retrait, le tribunal a poursuivi la procédure et prononcé une peine de deux ans de prison ferme, en l’absence de toute plaidoirie.
Pour la défense, ce jugement ne change rien sur le fond. « Ils peuvent désormais dormir tranquilles, avec un jugement en main pour légitimer la séquestration. Mais cela ne change pas la réalité : elle aurait dû être libre depuis le 26 mai », insiste son avocat. « Ils essaient simplement de se donner bonne conscience, mais ils sont dans le déni total. »
Quant au point de départ exact de cette nouvelle peine de deux ans, la défense reste prudente. « Le mandat de dépôt lié à cette affaire date du 21 février 2024, mais il faut déterminer si cette peine est cumulative ou additionnelle par rapport à celle déjà purgée. Le calcul est complexe, et nous allons l’établir à tête reposée. »
La troisième affaire, dite du bureau d’ordre, est toujours en cours. Elle pourrait influer sur la durée effective de la détention de l’opposante politique.
M.B.Z


D'un autre côté. Tu te tais , tu prends deux ans . Tu contestes tu en prends 57.
Peut être qu'on l'a informé du tarif de la justice d'épicier.
"Selon que vous serez puissant ou misérable,
les jugements de cour vous rendront noir ou blanc" LA FONTAINE