
Par Sofiene Ben Hamida
Depuis quelques jours, les rumeurs se sont accélérées concernant un remaniement ministériel. Des listes supposées de personnalités « ministrables » se succèdent, notamment sur les réseaux sociaux. Bien entendu, ces fuites ne reposent sur aucune source fiable et les affirmations concernant l’imminence de l’annonce de ce remaniement ne reposent sur aucun indice probant, sauf peut-être une récente déclaration du président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi.
Un coup d’œil rapide et voyeuriste sur ces listes renseigne pourtant sur l’état d’esprit qui domine dans le pays et sur une tendance générale qui repose sur trois éléments essentiels. Le premier est que le prochain remaniement fera du gouvernement Mechichi 2, un gouvernement Habib Jamli sans Habib Jamli. Les noms fuités des « ministrables » rappellent étrangement la composition du gouvernement éconduit par l’ARP.
Cette impression est même confortée par les dernières nominations à la tête d’entreprises publiques, notamment au niveau de la direction de Tunisair.
Le second élément est que la rupture entre le président de la république Kaïs Saïed et le chef de gouvernement Hichem Mechichi est définitive et consommée. Le limogeage bruyant et ostentatoire du ministre de l’Intérieur, les déclarations de Mechichi pour expliquer ce limogeage allant jusqu'à parler de tentatives de perturbation et d’infiltration de l’institution sécuritaire, mettant directement en cause la présidence de la République, sont autant d’indices qui corroborent la thèse de la rupture.
Enfin, le troisième élément est en rapport avec l’alliance entre Mechichi et la nouvelle Troïka, composée d’Ennahdha, la coalition Al Karama et Qalb Tounes malgré les déboires de son président. Beaucoup considèrent que cette alliance est définitivement scellée. Ils sont convaincus que le chef de gouvernement a choisi, depuis longtemps déjà, de renoncer à son statut de technocrate indépendant. Il a décidé de tomber dans les bras des islamistes et de leurs alliés pour garantir à son gouvernement une ceinture parlementaire et se garantir une longévité politique qu’il ne pourrait assurer avec le seul soutien de Carthage.
Mais tout cela n’est, pour le moment, que supputations, rumeurs et parfois fantasmes. Cela ne remet pas en cause la nécessité d’opérer un remaniement ministériel d’une manière urgente. Mais l’évaluation de ce remaniement ne peut se faire que sur la base de deux orientations très différentes qui auront forcément des répercussions différentes sur la scène politique et sur le pays.
La première orientation concernerait un remaniement très partiel qui ne toucherait que les postes déjà vacants, soit le ministère de la Culture et le ministère de l’Intérieur. Auquel cas, le remaniement serait largement justifié parce qu’il est impensable qu’un ministère régalien de l’importance de celui de l’Intérieur soit géré par intérim, même si c’est le chef du gouvernement lui-même qui se propose d’assurer cet intérim. La situation sécuritaire étant précaire à cause des risques terroristes bien entendu, mais aussi à cause de la recrudescence du crime et des contraintes du couvre-feu, elle nécessite une attention et un engagement à plein temps et non une supervision par intermittence. En plus, il était clair que la gestion par intérim du ministère de la Culture n’a strictement rien apporté au département, tout en affectant, très probablement, d’une manière négative celui du Tourisme.
Par contre, la seconde orientation qui consiste à opérer un profond remaniement qui toucherait plusieurs départements à la fois, serait inopportune pour plusieurs raisons. La première, est que le pays est sur le point d’entrer dans un nouveau round du dialogue national dont on ne connait pas les conclusions. Le gouvernement, quel qu’il soit, sera dans l’obligation de prendre en compte les conclusions de ce dialogue national et de s’y adapter même au prix d’une refonte structurelle du gouvernement. Il serait donc plus judicieux de patienter et ne pas prendre des mesures maintenant qui pourraient s’avérer, sous peu, inopérantes et inefficaces.
La seconde raison qui pousse à la méfiance quant à un remaniement d’envergure est que ce genre de remaniement nécessite une évaluation profonde de la compétence et du rendement des différents membres actuels du gouvernement. Il s’avère que le rendement de plusieurs ministres, plus nombreux que les cinq ou six qui seront « sacrifiés » pour satisfaire un nouvel équilibre et de nouvelles alliances politiques, est très en-deçà des attentes et des espérances. Le chef du gouvernement lui-même ne sortirait pas indemne d’une évaluation objective de son rendement, tant il manque de leadership et accumule les lacunes dans la gestion des différents dossiers brulants sur le plan économique, social et sanitaire.


Le lavage de cerveau que lui ont fait sidou echikh et makrouna est ahurissant.
Quand on parlera de mechichi dans quelques années comme on parle du c** hammadi jbali aujourd'hui
Ce que vous avez fait je pense que c'était un cauchemard. N imaginons pas gourou dans le cauchemard. Même le diable va faire une grève. Il dira c'est moi qui est dans les cauchemard pas toi gourou
Un ministre précaire est un chef sans vision, sans projet et sans pouvoir. Car, pour agir il faut durer. Un Mchichi sous tutelle, c'est un chef sans les attributs et les moyens.
On pourrait résumer d'un trait:
'? défaut de mettre ses édiles partout, c'est plus rentable de recourir à des obligés. Ainsi, on fait faire sans paraître tout décider.
La technique du marionnettiste est ce qui définirait le mieux le mode opératoire.
Ce qui peut paraître surprenant est la propension de certains, même les plus inattendus, à se prêter à cet exercice de dupes.
Son dernier avatar étant le fameux dialogue national.
Dialogue est un substantif qui définit une relation entre des locuteurs. Or, on sait, ils savent qu'on sait que les conditions d'un dialogue ne seront pas réunies.
Dialogue national est une locution où national est un terme nécessaire et presque premier. Or, de national on en rechercherai le contenu lorsqu'il se conçoit sur des exclusives. La petite ruse qui consisterait à y faire place à "la jeunesse" comme catégorie ou classe est une confusion supplémentaire.
Jeune n'est pas un état ni une condition sociale durable, c'est une étape, un moment dans un processus de vie. Jeune ne pouvant rien dire, il faudrait au moins dire les jeunesses et en lire les critères distinctifs en affichant la ou les grilles de lecture. Chômeur n'est pas un statut, mais une situation de fait administrative résultant des choix politiques de formation et l'incapacité d'offrir à une ou plusieurs générations l'insertion sociale et économique. Et, cela résulte des défaillances politiques et de l'incurie des décideurs politiques et économiques.
Bref, pour dialoguer, il faut le décider nanti de la volonté de surmonter un conflit ou de trouver solution à des questions mutuelles. La surdité, l'autisme sont si profonds.
J'ose parier que de tout cela il n'est guère question.
Sans les rêves il faut juste accepter et avaler. En plus, toutes les critiques formulées contre monsieur Mechichi pourraient être adressées aux chefs de gouvernement précédents. Citez-moi un qui avait une vision?
Si la situation de la gouvernement restera comme il est la certitude de les cinq années du mandat de Kais S n'améliorera rien .
on dirait que le président a peur de faire ca. M. le président, je suis convaincu que la majorité des tunisiens ont envie de se débarrasser de cette composition de l'ARP. On voit la montée en puissance du PDL, si le PDL arrive à dépasser le 50% on aura peut être une stabilité dans le pays. Mais c'est un risque à prendre.
Je pense qu'on doit supporter cette foutu ARP jusqu'à ce que le PDL arrive à dépasser les 50 pour déclencher des élections légilatives. Il faut mette les kwenjya comme parti minoritaire en dessous des 20% pour réduire leur effet de nuisance.
Quand à ce gouvernement, brabbi expliquez moi, y a t il déjà une tunisienne ou un tunisien qui s'en inquiète, je paris qu'il y a même certains qui ne connaissent meme pas le nom de ce premier ministre tellement que c'est une information inutile et qui ne sert à rien. Ti ahwka i addi fil wakt ala hsebna
est-ce le rapport du PROGRAMME UTILE par le PROGRAMME R'?ALIS'? ?
Il est à conclure que ce rendement dépend du PROGRAMME présenté par le Chef du Gouvernement lors du vote de confiance.
Et ce programme est-il le programme de la majorité parlementaire comme l'exige la fameuse constitution ? Donc de la majorité des électeurs donc dela majorité du peuple.
Rien ne peut justifier un quelconque remaniement sauf la trahison. Nous ne sommes pas la. Mais puisque le premier ministre se perd dans les priorités, il faut que M. le Président renouvelle sa réunion et remettre chaque responsable devant ses prérogatives.