Alors dans ce cas ça peux poser un problème de crédibilité ou de mensonge sur sa déclaration a propos de ce point avec l',isie qui doit le rendre publique le 31-aout

Par Sofiene Ben Hamida
Décidément, Youssef Chahed fait tout de travers depuis l’enclenchement du processus électoral. En l’espace d’une semaine seulement, il a accumulé les erreurs, multiplié les maladresses au point de se mettre tout le monde à dos. Pour un candidat en compétition à la présidentielle, s’il voulait s’auto-éliminer de la course et anéantir ses chances de passer au second tour, il ne s’y prendrait pas autrement.
Tout a commencé avec l’affaire de sa nationalité française soigneusement gardée secrète durant de longues années au point que les plus proches parmi ses proches sont eux aussi tombés des nues en apprenant la nouvelle par le journal officiel français. Il ne s’agit pas dans cette affaire d’un débat sur la double nationalité. Parmi la vaste communauté des Tunisiens résidant à l’étranger, plusieurs milliers d’entre eux sont des binationaux sans que cela ne pose aucun problème sur le plan juridique, politique ou social. Il s’agit d’un problème de confiance ou plus exactement, d’un problème de rupture du contrat de confiance entre les citoyens tunisiens et leur chef de gouvernement, qui a voulu jouer la carte de la transparence depuis son arrivée au pouvoir il y a trois ans, mais qui s’est permis de leur cacher un élément important de son cv. Dans cette affaire Youssef Chahed est coupable au moins de mensonge par omission, lui qui s’est rendu coupable à plusieurs reprises, de mensonge caractérisé et aggravé, chaque fois qu’il parle du bilan politique, sécuritaire, financier, économique et social de son gouvernement.
Par la suite est venue cette affaire de délégation temporaire de ses prérogatives à Kamel Morjane, une manœuvre qui n’a aucun fondement juridique solide ou acceptable. En fait, elle sonne comme une récompense symbolique à un allié pour services rendus, un écran de fumée pour détourner l’attention de l’affaire de sa double nationalité et surtout une manigance pour éviter de participer aux travaux du conseil des ministres prévu mercredi dernier sous la présidence du chef de l’Etat par intérim Mohamed Ennaceur. Il semblerait d’ailleurs que la dernière entrevue entre Ennaceur et Chahed s’est passée dans un climat tendu qui a justifié l’annulation pure et simple de la réunion du conseil des ministres. Il est surprenant que les observateurs et les analystes se soient attardés sur la question de la conformité de la délégation de Chahed de ses prérogatives de chef de gouvernement avec les dispositions de la constitution tunisienne. Ceci, alors qu’ils ont totalement occulté la question de savoir pourquoi le chef de gouvernement voulait éviter à tout prix d’assister à un conseil des ministres qu’il ne présidera pas, qui se déroulera probablement en l’absence de son concurrent Abdelkrim Zbidi ce qui est porteur de beaucoup de messages et qui l’obligera à prendre des engagements concernant le processus électoral en cours devant aussi bien ses ministres que devant le chef de l’Etat et l’opinion publique.
Il y a eu ensuite l’épisode de règlement de compte avec l’arrestation de Nabil Karoui à un péage d’autoroute et la fouille au corps de Hafedh Caïd Essebsi à l’aéroport. Il ne s’agit nullement ici de défendre l’une ou l’autre personne citée. Il s’agit de défendre à un jeune gouvernant visiblement obnubilé par le pouvoir, d’utiliser les moyens et les structures de l’Etat pour régler ses comptes avec ses concurrents et ses ennemis. Il s’agit de défendre un Etat de droit qui se conforme strictement à la loi même face aux plus odieux des malfrats et des criminels. Il s’agit de défendre une République civile et démocratique contre toute velléité de retour en arrière, d’autoritarisme ou de dictature.
On ne s’attardera pas sur la bêtise de refuser la cité de la Culture pour abriter la commémoration du quarantième jour du décès de feu Béji Caïd Essebsi. C’est trop puéril et mesquin de la part de ceux qui ont cru qu’il était possible de gagner une bataille contre l’histoire. Or il s’avère que Bajbouj fait désormais partie de l’histoire de ce pays.
En quelques jours donc, Youssef Chahed s’est rendu coupable de mensonge, de fourberie, de banditisme d’Etat et de bêtise politique. Tous les ingrédients pour en faire un dictateur bien de chez nous. Les cireurs de pompes, les panégyristes, les bouffons et autres escrocs et opportunistes qui devraient constituer le gros de sa cour se bousculent déjà au portillon.



Commentaires (55)
Commenterla nationalité française
Alors dans ce cas ça peux poser un problème de crédibilité ou de mensonge sur sa déclaration a propos de ce point avec l',isie qui doit le rendre publique le 31-aout
Le monde se divise entre crédules et....
Et voici le résultat des courses :
Groupe A : 20 commentaires.
Groupe B : 13 commentaires.
Groupe C : 04 commentaires.
A noter que certains participants ont commenté plus d'une fois. Ce qui explique le chiffre de 52 commentaires, à part celui-ci.
Je trouve donc ces chiffres (plutôt)réconfortants(**) quant à la justesse du raisonnement de nos compatriotes. Et ce, malgré "l'aura" surfaite de certains journalistes, trop portés à l'accusation tendancieuse, et qui devraient se livrer de temps à autres, à une salutaire introspection !
Journalistes qui ne devraient pas oublier de suivre des cours de formation continue, pour éviter d'être dépassés par les évènements !
Maxula.
(*) Dont je fais modestement partie !
(**) Même si le nombre des "bonnes pâtes" et des "moules à gaufres", ne présage rien de bon !
@BN : Invasion des trolls sur BN
Ceci s'apparente à une attaque contre le site, sur laquelle BN devrait etre plus vigilants.
Je ne parle pas de "Zohra" ou autres intervenants connus du site, qui ont, bien sur, leur libre opinion et expression.
Mais d'un flot des nouveaux-venus, à l'opinion monolithique, dont la volonté de "noyer" le site semble évident (on est dégouté de lire les commentaires, au bout d'un moment, tant ils sont stupides).
BN devrait étudier ces cas, et y apporter des réponses. C'est une technique de destruction de l'audience du journal.
Les moutons de Panurge
Ce comportement de "suiveur" se retrouve malheureusement chez les plus avisés de nos journalistes, et Ben Hamida en fait (pour moi en "faisait" désormais) partie. La meute grossit de plus en plus et se renforce par des éléments que l'on croyait objectifs, neutres, lucides, au dessus de la mêlée ! Dans cette affaire, on oublie malheureusement l'essentiel, du moins on fait semblant, l'important étant de porter son coup avec tous les autres et de ne pas paraître en retrait. Comme tous "Les cireurs de pompes, les panégyristes, les bouffons et autres escrocs et opportunistes", il faut être là au moment de la curée pour ne pas être oublié le temps des récompenses venu, au moment du partage. C'est à qui mieux mieux dans le mensonge, la diffamation, l'atteinte à la dignité, le déni de la justice ou les accusations sans preuve. On parsème ce florilège d'abominations par des révélations a-priori croustillantes et inédites pour se distinguer de la foule, et se donner une plus grande crédibilité. Peu importe l'approximation, l'affabulation, l'outrance, personne n'ira vérifier ! Ce qui importe, c'est qu'on dise qu'on a été là dans la chasse à courre et au moment de l'hallali. Pendant ce temps, l'initiateur de cette ruée sanglante s'amuse, se frotte les mains et savoure l'effet qu'il a pu initier avec son clan. Le jour venu, il fera comprendre aux moutons qu'il aurait fallu davantage réfléchir et questionner l'évidence. Mais il sera alors trop tard pour eux, mais aussi pour nous tous !
@ Bayrem 26-08-2019 15:07
Et comme le hasard fait bien(?) les choses, figurez-vous que SBH est l'ancien employé du patron de Nessma !
J'y vois pour ma part, une relation de cause à effet !
Cette fausse analyse et vraie diatribe, qui vole littéralement au secours d'un futur repris de justice ne sera d'aucune utilité à ce dernier, pour peu que les Tunisiens se ressaisissent et démasquent enfin la berlusconnerie de ceux qui rêvent de mettre en coupe réglée tout un pays !
Maxula.
hichem hafsia
un mercenaire de la plume
Guerre entre la mafia et la survie
titre
Mauvaise traduction de "seek power". "Ne lorgne pas le pouvoir" aurait été plus en adéquation avec l'esprit de votre article.
@Maxula
Je n'appelle pas cela intrusion et il n'y a rien à pardonner.
L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne.
Salutations