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Tunisie - Le Maghreb dépose une plainte contre Ameur Laârayedh
02/01/2012 | 1
min
Tunisie - Le Maghreb dépose une plainte contre Ameur Laârayedh
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Le quotidien en langue arabe Le Maghreb a décidé de porter plainte contre l’élu et dirigeant d’Ennahdha Ameur Laârayedh suite à des propos diffamatoires prononcés en public devant témoins.
Selon le journal, ces propos ont été prononcés le 29 décembre quand M. Laârayedh a interrogé notre consœur Khaoula Euchi sur le média à qui elle appartenait. En répondant « Le Maghreb », la journaliste a provoqué une exclamation de l’élu d’Ennahdha qui s’est lancé dans toute une tirade « Le Maghreb ? Que Dieu nous en préserve ! Je le dis et je le répète, nous allons déposer une plainte contre ce journal pour avoir publié un article accusant certains membres de la Constituante dans des affaires de corruption. » La journaliste s’est défendue en disant que le Maghreb n’a fait que rapporter une information publiée par un journal électronique. Réponse de M. Laârayedh : « votre consœur est une corrompue. »
Ameur Laârayedh ne s’est pas arrêté et a continué sa tirade, à voix haute (selon le journal) et devant un parterre de journalistes : « Vous travaillez dans un journal financé par Ben Ali ! ».

La réaction de l’élu d’Ennahdha s’explique. Le Maghreb est l’un des rares quotidiens tunisiens à avoir une ligne éditoriale claire, qui s’attache à jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir et à critiquer sévèrement les partis vainqueurs des élections.
Il adopte ainsi une attitude similaire à celle adoptée sous Ben Ali qui a fini par forcer la fermeture du journal et pousser son directeur, Omar Shabou, à l’exil.
Vingt ans après, le journal se trouve paradoxalement accusé d’être à la solde de l’ancien régime dans une vaine tentative de le décrédibiliser. Attitude que l’on observe régulièrement avec tous les médias qui refusent de retourner leur veste et de caresser la troïka dans le sens du poil. Des réflexes identiques à ceux de l’ancien pouvoir : « si tu n’es pas avec moi, c’est que tu es contre moi et, de ce fait, je dois t’abattre ».
02/01/2012 | 1
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