Comme d’habitude, Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, lors d’un meeting à Jemmal dimanche 12 février 2012, s’est adonné à son sport favori : attaquer la presse tunisienne.

Ce n’est pas la première fois que le président du mouvement Ennahdha critique sévèrement les médias tunisiens. Et plus il prend la presse pour cible, plus il est attaqué en retour et «victimisé» par ses partisans. Une stratégie qui s’est révélée payante pour Rached Ghannouchi et son parti et qui a participé quelque part à l’ascension d’Ennahdha.
En effet, et comme toujours, le Cheikh n’est pas content du travail de la presse. Certes, il a avoué que le rôle des médias est de mettre en lumière les points négatifs, mais pour lui, les médias exagèrent et font de la surenchère. Il soutient que la presse prend toujours position contre le gouvernement. Donc, «on est passé d’une presse au service du gouvernement à une presse anti gouvernement» a-t-il ironisé, réclamant la modération des médias. Et à cause de cette image négative véhiculée par les médias, il y a des Tunisiens qui regrettent le départ de Ben Ali, a-t-il ajouté.

En outre, lors de ce meeting, et se référant à la sunna, il a épilogué sur les limites de la liberté, s’insurgeant contre les grévistes, les sit-inneurs et les bloqueurs, qu’il qualifie d’antipatriotiques. Il a, de même, tourné en dérision les forces de l’ordre et leur sit-in à la Kasbah : «comment voulez-vous que les policiers fassent quelque chose, si eux mêmes ont érigé une tente à la Kasbah pour protester?».
Ainsi, Rached Ghannouchi a appelé le peuple à protéger lui-même sa révolution et de n’attendre l’aide de personne même pas celle du gouvernement, pourtant si cher au Cheikh!
A relever, enfin, qu’au début de son discours, Rached Ghannouchi a révélé que le Prophète Mohamed est, également, le chef de notre Révolution!