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Ridha Chkoundali à propos de la LF 2023 : il s'agit d'une loi d'imposition pure et simple
26/12/2022 | 10:49
2 min
Ridha Chkoundali à propos de la LF 2023 : il s'agit d'une loi d'imposition pure et simple

 

Le professeur universitaire et expert en sciences économiques, Ridha Chkoundali, a affirmé que la loi de Finances 2023 est une loi d’imposition pure et simple.

Selon lui, une politique économique doit conduire à la création de richesses, à la baisse du chômage, à booster les investissements extérieurs, etc. Or, la philosophie de la loi de Finances 2023 est l’augmentation des taux d’imposition pour l’amélioration des recettes fiscales. Or, la pression fiscale en Tunisie est déjà très élevée.

 

 

Au micro de Ahla Sbeh sur Mosaïque FM, M. Chkoundali a indiqué que le budget 2022 était aux alentours de 60 milliards de dinars alors qu’en 2023 le budget prévu est d’environ 70 milliards de dinars, soit une hausse de 10%. « Chose qui n’est jamais arrivée dans l’histoire des finances publiques dans notre pays et une hausse énorme alors que notre pays vit d’importantes difficultés au niveau du financement », a-t-il commenté.

Et d’ajouter : « Normalement, une hausse aussi conséquente dans le budget de l’État signifierait une forte croissance économique au niveau du PIB, de la création de richesses et de la création d’emplois. Cependant, en lisant le budget économique, on apprend que le gouvernement s’attend à une baisse de la croissance économique ».

 

En outre, l’expert économique a estimé qu’il y a un conflit important entre ce qui a été promis par le gouvernement au Fonds monétaire international (FMI) et ce qui a été planifié dans la LF 2023 notamment en ce qui concerne le dossier de l’amélioration du climat des affaires, avec la hausse faramineuse des taux d’imposition. À titre d’exemple : l’impôt sur les sociétés qui était de 35% a augmenté de quatre points de pourcentage au titre de la participation solidaire sociale, le nouvel impôt sur la fortune immobilière à 0,5% de la valeur des biens, etc.

Et de spécifier que le budget de l’État provient essentiellement de la fiscalité à hauteur 40 milliards de dinars, soit 4 milliards dinars de plus que l’année en cours (un montant difficile à atteindre à cause du poids fiscal et de l’évasion fiscale) et de l’endettement excessif de 15 milliards de dinars, qui suppose qu’on est capable de lever un tel montant ce qui est loin d’être le cas et le report de l’examen du dossier tunisien par le FMI en est l’exemple concret.

 

I.N

26/12/2022 | 10:49
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