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Le mépris des candidats à la présidentielle à l'égard du public et des journalistes
07/08/2019 | 15:45
2 min
Le mépris des candidats à la présidentielle à l'égard du public et des journalistes

 

Le métier de journaliste est un métier difficile qui nécessite beaucoup de dévouement, de don de soi, de force et d’abnégation. Malheureusement, les personnalités politiques et certaines instances ne font rien pour faciliter le travail de ces soldats dont le seul souci est de ramener l’information à l’opinion publique.

 

A l’occasion du dépôt des candidatures à la présidentielle, les journalistes présents sur place ont été traités avec mépris et rien n’a été fait pour leur permettre de faire leur travail. Comme nos politiciens ne sont pas tous des gens disciplinés et que certains ne respectent aucun rendez-vous, les journalistes sont dans l’obligation de venir devant le siège central de l’ISIE dès le matin et d’attendre les personnes qui pensent être dignes de présider notre république.

Mais malheureusement, aussi bien des gens comme Abdelkrim Zbidi, Hammadi Jebali ou Moncef Marzouki n’ont aucun égard aux journalistes présents sur place et refusent de leur donner des déclarations. Ceci est leur droit le plus absolu. Mais se ramener avec des gros bras qui bousculent et insultent les journalistes pour faire de la place à leur illustre personne, ceci relève du manque de respect. Un journaliste debout sous un soleil de plomb depuis 7 ou 8 heures du matin ne mérite pas un tel traitement surtout que les déclarations ne sortent pas du cadre des sornettes politicardes habituelles et qu’en plus, ils vont tous se bousculer après pour obtenir des passages radio ou télé.

 

Généralement, ce ne sont pas les candidats eux-mêmes qui ont ce comportement, mais ce sont les personnes qui les suivent et qui les entourent. Ce sont généralement les gardes du corps ou les attachés à la communication.

Les candidats à la présidentielle devraient avoir l’intelligence et le discernement nécessaires pour savoir qu’il n’y a pas de campagne sans journalistes, qu’il est indigne et impoli de dénigrer le travail de ces gens et qu’il faudrait au moins être cohérent et ne pas venir quémander des passages média plus tard. Et puis, pour les plus « introduits » d’entre eux, les multiples contacts avec les médias étrangers et, éventuellement, voir son visage dans une page intérieure du « Monde » ou de « Libération » ne vaudra jamais la visibilité des médias tunisiens.

Dans les plus grandes démocraties du monde, les candidats se bousculent pour faire entendre leur voix et pour donner des déclarations aux journalistes. Conscients du rôle des médias dans les campagnes et de leur statut d'intermédiaire entre politiques et citoyens et donc électeurs. Toute méprise envers les journalistes équivaudrait donc à une méprise envers ces mêmes personnes dont on sollicite le vote. 

 

Il serait indiqué que le syndicat national des journalistes tunisiens prenne la défense de ses affiliés sur ce sujet et rappelle aux candidats et aux politiciens en général qu’ils étaient d’illustres inconnus il y a peu. 

 

Marouen Achouri

07/08/2019 | 15:45
2 min
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Commentaires (4)

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Nad
| 08-08-2019 00:46
"le travail de ces soldats dont le seul souci est de ramener l'information à l'opinion publique." Laissez moi rire
Je me permet une légère rectification : "dont le seul souci est de malformer l'information et diviser l'opinion publique."
Cette article qui n'a ni queu ni tête d'ailleurs en est la preuve même.

Elyes51
| 07-08-2019 17:53
Le journaliste doit rapporter les faits. Si un politique s'abstient ou s'énerve ce n'est pas grave tant la pression est forte. Puis, à mauvaise question mauvaise réaction. Y a pas de quoi en faire un article qui plus est vise un candidat. C'est encore une propagande à l'encontre de ce dernier! Et sa réaction envers cette journaliste est bien méritée. Car elle n'est pas non plus un ange!

tounsi
| 07-08-2019 16:41
Dans l'autre sens, s'ils sont venu sans garde de corps ni de pesonnes qui leurs entournent, pensez vous que les journalistes vont leurs laissez la voie libre pour entrer et sortir sans busculade, insultes, cris et incivilités et ce en dépit de leur droit fondamentale de nes pas donner de déclarations à la presse ?

Zohra
| 07-08-2019 16:35
Les journalistes le savent, ils sont souvent suspectés, et très majoritairement mal aimés.

C'est mondiale ce comportement envers les journalistes. En France ils souffrent beaucoup de comportements des candidats et de certains citoyens genre gilets jaunes qui se sont attaqués beaucoup aux journalistes, car certains n'étaient loyales vis-à-vis d'eux au moment des faits.

Votre travail est très difficile et dur mais certains ne sont vraiment pas honnêtes et sont dans la propagande c'est de bonne guerre c'est larme moderne de notre époque hélas.

Mais grâce aussi à votre travail honnête et pénible qu'on est informé en temps réel. Le journaliste ne compte pas heures, il est sollicité H24.

En période électorale encore beaucoup plus pénible, car une période d'angoisse et de pression. J'espère que vous arriverez à trouver un terrain d'entendre et que chacun trouve son compte.

Bon courage à vous mesdames et messieurs les journalistes honnêtes.