Le parti Al Amal présidé par l’ancienne membre de Nidaa Tounes et ancienne ministre du Tourisme, Salma Elloumi rejoint le parti de Mohsen Marzouk, Machrouû Tounes dans la revendication d’une troisième République.
Dans un communiqué publié lundi 18 mai 2020, Al Amal a émis un ensemble de propositions préalables à l’installation d’une troisième République :
- Asseoir la Cour constitutionnelle
- Créer une commission pour l’élaboration des amendements constitutionnels nécessaires à l’établissement d’une troisième République
- Amender la loi électorale pour instaurer un Parlement équilibré et représentatif
- Présenter les dits amendements pour un vote au Parlement en exercice puis les soumettre à un référendum populaire
- S’accorder sur un gouvernement restreint composé de compétences nationales non partisanes et non élues pour conduire la période de transition
Al Amal a justifié ce choix par la crise de confiance qui sévit à l’endroit de la classe politique et des institutions de l’Etat.
N.J
Une troisième république, la priorité de ce souhait revient à Marzouk, sous-entendu que les périodes de Bourguiba et de Ben Ali étaient conjointes dans la première république. Dans ce cas, la république, depuis l'avènement à la présidence de BCE en 2014, devait faire partie de cette 1ère république, puisque BCE s'était réclamé de Bourguiba en 2013, en constituant son machin nidâa et qu'il avait servi aussi bien Bourguiba que ben ali, sans parler de la mosaïque idéologique de ce nidâa, à la fois bourguibiste et RCD. En somme et en vérité nous sommes toujours dans la 1ère république. Que Marzouk et son mainate Elloumi corrigent leurs calculs !...et qu'ils appellent à une deuxième république et non pas à une troisième, mais que voulez-vous, ils courent toujours plus vite que leur ombre. Et à propos de cet appel fait par Marzouk, que n'y a-t-il pas pensé du temps du président BCE, quand la crise politique battait déjà son plein? '?tait-il timide à ce point, face à BCE, ou bien redoutait-il de le chagriner et de scandaliser fortement son meilleur ami ghannouchi?
Ceci dit, il est évident qu'un changement du régime politique en Tunisie est une nécessite absolue, quel que soit l'ordre numérique qu'on donnera à la République, sans toutefois oublier de consacrer très clairement le caractère LAÏC de l'Etat et de la CONSTITUTION et ceci implique obligatoirement une révision sans ambiguïté de la Constitution, notamment l'article 1, qu'il faudrait nettoyer de la référence à l'islam, notamment le caractère parlementaire du régime, qu'il faudrait remplacer par un régime présidentiel, adapté de manière à priver le président, comme le parlement, de tout exercice de pouvoir hégémonique, etc... Le problème en Tunisie réside, depuis 2011, dans l'hégémonie islamo-fasciste sur le pouvoir, avec ses projets de califat, d'islamisation du pays selon l'idéologie abjecte des frères musulmans-wahabites, sa participation manifeste dans la renaissance de l'empire ottoman prônée et déjà entamée par erdogan et c'est le cadre parlementaire du régime qui favorise ces abjections, ces dérives totalitaires qui menacent le pays et toute la région; l'implication militaire de la Turquie d'erdogan, avec l'assentiment de ghannouchi et de KS en est un exemple et la pseudo neutralité de l'Etat vis-à-vis du problème libyen est un leurre, car contredite par les faits. La " légitimité internationale" accordée par l'ONU aux chefs de guerre de Tripoli, très activement épaulés par des milices jihadistes-terroristes de Libye et d'ailleurs, est un vrai cadeau empoisonné fait à la Libye. Ceci dit, l'idéologie et les objectifs de Haftar, soutenu par les USA, l'Egypte, l'Arabie S; et les Emirats, ne sont pas mieux; qu'on n'oublie pas que ces 3 derniers pays forment l'avant-garde de la coalition militaire qui continue à transformer le Yémen en ruines sous leurs bombes'?' Et n'oublions surtout pas que les Emirats avaient participé très activement à la destruction de la Libye, avec la France et l'Angleterre, en 2011...
Non pas une deuxième ou une troisième république qu'il faudrait demander, M. Marzouk et Mme Elloumi, mais la réinstauration du régime présidentiel et le nettoyage de la constitution de toute référence religieuse, car on comprend bien pourquoi nahdha tient tant que ça au régime parlementaire, car ses électeurs ne sont pas des citoyens d'un même peuple, mais une partie de l'immense oumma islamique, qui ne vote pas pour un parti quelconque, avec un programme clair et acceptable, mais pour allah. On comprend dès lors pourquoi les campagnes électorales de nahdha sont pauvres, anémiques et les mainates islamo-fascistes, durant ces campagnes, assènent comme seuls "arguments électoraux" des sourates de coran, des hadiths choisis et des perles noires de la chariaâ; le reste du temps, ce sont les radios et les TV ( illégaux) et les mosquées qui s'en chargent. Louons alors les tenants du 2ème Etat islamique dans le monde !
Qui dit mieux ?
Le peuple dans sa grande majorité ne veut plus entendre parler ni de démocratie ni de 3e République qui ne sortira pas le pays du désastre.
Il nous faut tourner la page de 2011 et interdire le parti islamiste qui a trahi les intérêts du pays.
Appel est lancé à la "grande muette" pour qu'elle dise son dernier mot...